Daniel Cohn - Bendit

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politicien
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Message non lu par politicien » 07 nov. 2010, 20:19:00

Bonjour,  Daniel Cohn-Bendit est né le 4 avril 1945 en France, à Montauban. Ses parents, juifs allemands, se sont réfugiés en France dès 1933 au moment où Hitler arrive au pouvoir. Jusqu’à l’âge de 14 ans, Daniel Cohn-Bendit n’a pas de nationalité. Il opte pour la nationalité allemande pour échapper au service militaire français. Avec sa famille, il déménage en Allemagne où il étudie au lycée d’Oberhambach. Son baccalauréat en poche, il revient en France pour faire des études de sociologie à la faculté de Nanterre en Hauts-de-Seine, grâce à l’obtention d’une bourse.  Dany le Rouge C’est en mai 68 que Daniel Cohn-Bendit s’est fait connaître des médias et du public. En effet, c’est à Nanterre que les mouvements de contestation qui se propagèrent dans la France entière débutent. L’étudiant se fait alors porte -parole et leader de la révolte de Mai 68. Très vite, il apparaît sur la liste noire des étudiants de Nanterre. La police fait évacuer la faculté. Daniel Cohn-Bendit, suivi par d’autres étudiants, occupe la Sorbonne, à Paris. A la fin du mois de mai, alors qu’il rentre d’un séjour en Allemagne, il découvre qu’il n’a plus le droit de demeurer en France. Il parvient à entrer sur le territoire en se teignant les cheveux et assiste à un meeting à la Sorbonne où on le reconnaît et on l’acclame. Il lance un slogan qui restera célèbre depuis : « Nous sommes tous des juifs allemands ». Dans les médias on le surnomme : « Dany le rouge ».
Mais, expulsé par le gouvernement français, Daniel Cohn-Bendit doit rentrer en Allemagne, à Francfort. Il devient éducateur dans une crèche alternative qui refuse toute forme d’autorité, une crèche répondant aux slogans prônés par la jeunesse de Mai 68.
A Francfort, il poursuit son action révolutionnaire. Il participe à la création du groupe « Revolutionärer Kampf ». Il se lie d’amitié avec Joschka Fischer, qui lui aussi a participé aux émeutes de Mai 68 en Allemagne. Ensemble, ils fréquentent le milieu anarchiste de Francfort. Ils mènent ainsi plusieurs actions révolutionnaires en squattant dans des maisons, en manifestant dans des entreprises.  La rupture avec l’anarchisme et son soutien au parti écologiste En 1978, alors que le gouvernement français ôte son interdiction de séjour en France, David Cohn-Bendit prend la décision de demeurer en Allemagne. En 1981, il soutient la candidature de Coluche qui se présente à l’élection présidentielle en France. Il quitte le milieu anarchique pour se rapprocher du mouvement écologique.
En 1984, il s’engage véritablement aux côtés des écologistes en adhérant à leur parti : « Die Grünen ». Il rejette la tendance au fondamentalisme écolo-socialiste préférant la tendance réaliste. En tant que tel, il soutient le ministre de l’environnement en Hesse, pendant son mandat. En 1986, pour bien marquer sa rupture avec l’anarchisme, il publie un ouvrage intitulé « Nous l’avons tant aimée, la Révolution ».
A la fin des années 1980, la mairie de Francfort change de majorité. Le maire Volker Hauff propose à trois membres du parti Die Grünen différents postes. Daniel Cohn-Bendit accepte celui de conseiller à l’Office des Affaires Multiculturelles.  Député au Parlement européen depuis 1994 En novembre 1993, le parti écologiste, Die Grünen, l’inscrit sur une liste pour les élections au Parlement européens. Il devient député en juin 1994, son parti ayant obtenu 10,1% des suffrages. Il demeure toutefois conseiller à la mairie de Francfort. Parallèlement, il devient animateur à la télévision, pour une émission littéraire : « Literaturclub ». Son contrat prend fin en 2003.
En 1999, il se présente de nouveau aux élections européennes, mais cette fois, il décide de passer la frontière et d’être tête de liste des Verts en France. Ce retour est un challenge personnel pour celui qui fut interdit de séjour en France jusqu’en 1978. Le parti obtient 9,72 % des voix : c’est le deuxième meilleur résultat des Verts français aux élections européennes après celui d’Antoine Waechter en 1989.
En 2004, il se présente de nouveau aux élections européennes mais côté allemand, dépité par la cacophonie qui règne au sein des Verts français. Il repasse donc du côté des Verts allemands. En février, le Parti Vert européen est lancé. Daniel Cohn-Bendit est désigné porte-parole du parti pour la campagne européenne. Il est ensuite élu co-président, avec Monica Frassoni, des Verts au Parlement européen. A Strasbourg, il devient membre de la Commission des affaires économiques et monétaires ainsi que membre de la Commission des affaires constitutionnelles.
Daniel Cohn-Bendit s’affiche comme un « libéral-libertaire » : il souhaite en effet que l’Etat intervienne moins dans l’économie et que le citoyen soit libre d’agir à sa guise, en connaissance de cause. Avec ses idées libérales, il s’éloigne des Verts qui ont une idée plus sociale de l’écologie comme de l’économie. Lors du referendum sur la Constitution européenne, il s’est engagé du côté du « oui » alors que la plupart des membres de son parti se sont inquiétés des conséquences de l’ouverture des frontières au niveau économique.
En 2008, Daniel Cohn-Bendit propose de créer un nouveau groupe écologique en vue des élections européennes de 2009 : « Europe-Ecologie ». L’objectif est de présenter une liste écologique élargie aux non Verts afin de surfer sur la vague Hulot de la présidentielle de 2007.  Et vous, que pensez de Daniel Cohn - Bendit ?   A plus tard,  
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 07 nov. 2010, 20:37:00

Qu'il est peut être un peu opportuniste icon_biggrin

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Message non lu par Nombrilist » 07 nov. 2010, 21:05:00

Je pense que DCB est un homme de convictions, et dont l'intégrité ne se laisse pas aller par de simples décomptes d'électeurs potentiels. Néanmoins, le sang rouge de Dany a largement eu le temps de bleuir depuis le temps.

"il souhaite en effet que l’Etat intervienne moins dans l’économie"

Si le biographe dit vrai, c'est bien dommage...

lancelot
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Message non lu par lancelot » 07 nov. 2010, 21:42:00

Certes, mais au dela de son murissement vers le bleu c'est un démocrate et il a le mérite de se remettre souvent en questions. C'est en plus un bon orateur, avec vraiment un minimum de langue de bois, même si il est têtu.

Un trublion libéral, verdatre ou rougeatre suivant les saisons et européen par tous les temps. En ce sens, il prone une diminution de l'état pour une autorité plus universelle et surtout plus européenne mais il n'est pas,  et loin s'en faut un néo libéral voulant tout privatiser et tout déréglementer.

Je peux aussi me tromper.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 07 nov. 2010, 22:21:00

Son côté libéral lui vient très certainement de l'ordolibéralisme allemand ("le marché quand c'est possible, l'Etat quand c'est nécessaire"), qui n'a vraiment rien à voir avec le néolibéralisme reagano-thatchérien qui sévit sous nos contrées. Donc pas d'inquiétude de ce côté-là.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordolibéralisme
Selon la théorie ordolibérale, l'État a pour responsabilité de créer un cadre légal et institutionnel à l'économie, et de maintenir un niveau sain de concurrence « libre et non faussée » via des mesures en accord avec les lois du marché. En effet, si l'État ne prend pas des mesures anticipées pour encourager la concurrence, les entreprises donneront naissance à des monopoles ou oligopoles. Cela aura pour conséquence de détourner les avantages économiques offerts par le marché, et peut-être à terme de saper la démocratie, le pouvoir économique étant capable de se transformer en pouvoir politique.
L'État a donc un rôle d'« ordonnateur ».
D'après Stephen Padgett, un pilier central de l'ordolibéralisme est une « division du travail » clairement définie entre acteurs de la gestion économique :
  • la politique monétaire est sous la responsabilité d'une banque centrale à l'abri du pouvoir politique, dévouée à la stabilité monétaire et à une faible inflation,mais toutefois sous le contrôle de la "communauté socio-économique" (les partenaires sociaux) au niveau des banques centrales régionales (Landeszentralbank)
  • la politique budgétaire, équilibrée, appartient au gouvernement,
  • la fixation des salaires et des conditions de travail est partagée entre les employeurs et les syndicats.[/list:u]
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Cobalt

Message non lu par Cobalt » 07 nov. 2010, 22:27:00

C'est trés intéressant El Fredo,je n'avais aucune approche de l'Allemagne et ça en dit long sur certain point.

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Message non lu par Nombrilist » 07 nov. 2010, 22:31:00

Et dans l'ordolibéralisme, quelle est la définition de "l'Etat quand c'est nécessaire" ? Des esprits chagrins y verraient un peu le pendant de "privatisation des profits et nationalisation des pertes".

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 07 nov. 2010, 22:41:00

Nombrilist a écrit :Et dans l'ordolibéralisme, quelle est la définition de "l'Etat quand c'est nécessaire" ? Des esprits chagrins y verraient un peu le pendant de "privatisation des profits et nationalisation des pertes".
Non, dans la pratique c'est plutôt la préservation des monopoles naturels comme les infrastructures, ou encore de la protection sociale, et en règle général tous les domaines dans lesquels la concurrence est nuisible ou sous-optimale. Le corollaire est que l'Etat ne doit pas intervenir en tant qu'agent économique mais uniquement en tant qu'ordonateur (ou régulateur) quand la concurrence est bénéfique. Le capitalisme d'Etat à la Française est ainsi mis en défaut dans sa persistance à vouloir maintenir des entreprises d'Etat sur les secteurs concurrentiels (Renault par exemple).
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Message non lu par johanono » 07 nov. 2010, 23:52:00

Cette biographie oublie quand même le passé pédophile de Cohn-Bendit. C'est ennuyeux, parce qu'avant de voter pour un candidat, les Français ont le droit de savoir à qui ils ont affaire, et notamment s'ils pourraient lui confier leurs enfants. Un point de détail, diront certains d'entre vous : peut-être, mais un détail qui suffit à discréditer toute l'action politique de ce bonhomme. 

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Message non lu par El Fredo » 08 nov. 2010, 00:12:00

DCB n'a jamais été pédophile, il a commis des écrits franchement ambigus qu'il a regretté publiquement. Les enfants dont ils s'est occupé ainsi que leurs parents l'ont toujours soutenu.
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Message non lu par Nombrilist » 08 nov. 2010, 11:01:00

Je préfère un mec qui a juste écrit 3 lignes un peu curieuses dans un bouquin, plutôt que des mecs qui auraient suivi Bush dans sa guerre en Irak sans hésiter. D'un côté (DCB), c'est juste un peu d'encre sur du papier. De l'autre (notre gouvernement actuel), ce sont des millions de morts.

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Message non lu par johanono » 09 nov. 2010, 08:18:00

Ce qui compte, ce ne sont pas les trois lignes, mais les actes. Et ces actes sont graves. 

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Message non lu par El Fredo » 09 nov. 2010, 09:07:00

Et bien justement ici il n'y en a pas, donc où est le problème ?
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Message non lu par johanono » 10 nov. 2010, 20:02:00

Le mec se vante de tripoter des petits garçons, à part ça, pas de problème. Question : connaissant son passé, lui confierais-tu tes enfants ? 

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Message non lu par lancelot » 10 nov. 2010, 20:09:00

johanono a écrit : Ce qui compte, ce ne sont pas les trois lignes, mais les actes. Et ces actes sont graves. 
Donc ce qui est grave c'est l'acte d'écrire ??? laisse moi rire.

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