Je partage une partie des propos de Piolle au sujet du Tour de France, mais je ne partage pas ceux-là qui sont largement caricaturaux et diffamatoires."Christian Prudhomme est là pour faire rêver les Français, il fait son job. Il leur file des gadgets inutiles, il leur vend un spectacle. N’empêche qu’on ne leur donne pas de boulot en attendant. Ils restent dans leur canapé à rêver à des exploits de types hyper dopés qui ne gagnent que parce qu’ils se font changer leur sang dans des cliniques”.
Par contre, je trouve que la réponse des organisateurs du Tour de France (Prudhomme), avant même ces propos de Boutault, était extrêmement arrogante. Le Tour de France évolue dans les faits, sans doute pas assez vite, en tout cas les organisateurs devraient plutôt se servir de ces critiques pour progresser. Cette année, on a arrêté de réserver aux seules femmes le rôle de potiche, mais il va vraiment falloir que le Tour arrête de balancer des tonnes de plastiques publicitaires depuis les bagnoles comme on jette du pain aux oiseaux et qu'il envisage sérieusement les véhicules électriques maintenant.
Et malheureusement, à peine 2-3 jours après comme si Prudhomme et tous ceux qui ont gueulé haut et fort que le Tour était incritiquable, une nouvelle affaire de dopage sur l'édition 2020 pointe le bout de son nez.
https://www.lemonde.fr/sport/article/20 ... _3242.htmlLe Monde a écrit :Tour de France : l’équipe française Arkea-Samsic visée par une enquête sur des soupçons de dopage
Deux personnes, dont le leader est le Colombien Nairo Quintana, ont été placées en garde à vue. Une perquisition visant plusieurs coureurs avaient été menée la semaine dernière.
Le Monde avec AFP Publié hier à 19h10, mis à jour à 08h49
Une enquête préliminaire a été ouverte sur des soupçons de dopage visant une équipe cycliste française ayant participé au Tour de France, qui s’est achevé dimanche 20 septembre, a annoncé lundi le parquet de Marseille à l’Agence France-Presse (AFP). Deux gardes à vue étaient également en cours, a ajouté la procureure de Marseille, Dominique Laurens, sans préciser l’identité des personnes concernées.
« Le parquet de Marseille confirme s’être saisi au titre du pôle santé publique d’une enquête actuellement diligentée par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique [Oclaesp] sur des soupçons de dopage visant une petite partie de l’équipe » Arkéa-Samsic, écrit-elle dans un communiqué.
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Nombreux médicaments dans des affaires personnelles
Selon des précisions fournies à l’AFP par une source proche du dossier, une perquisition visant plusieurs coureurs d’Arkea-Samsic a été menée, dont le Colombien Dayer Quintana, le frère de Nairo, et des membres de l’équipe médicale (un médecin colombien, un kinésithérapeute espagnol), confirmant des informations du Journal du dimanche et de L’Equipe.
Le manager général de l’équipe, Emmanuel Hubert, a confirmé qu’« une perquisition a bien eu lieu la semaine dernière au sein de notre hôtel » - mercredi près de Méribel (Savoie) -, tout en tenant à préciser qu’elle « n’a concerné qu’un nombre très limité de coureurs, ainsi que leur entourage proche, non salarié de l’équipe ».
Mme Laurens, sans donner plus de précisions quant à la procédure, a évoqué auprès de l’AFP « la découverte de nombreux produits de santé, dont des médicaments, dans leurs affaires personnelles, mais également, et surtout, une méthode pouvant être qualifiée de dopante », ajoutant que « tout cela [devait] être travaillé ».
La direction de l’équipe pointe un « entourage proche non salarié »
« L’équipe, son manager général ainsi que son staff, actuellement cités dans les médias ne sont absolument pas mis en cause et en conséquence ne sont tenus informés d’aucun élément de près ou de loin, relatif au déroulement de l’enquête, qui je le rappelle ne vise ni l’équipe, ni son staff directement », a insisté Emmanuel Hubert.
Tout en assurant « bien évidemment soutenir [ses] coureurs », il a jouté que « s’il s’avérait qu’à l’issue de l’enquête en cours, des éléments venaient confirmer la véracité de pratiques de dopage, l’équipe se désolidariserait immédiatement de tels actes et prendrait sans attendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin aux liens pouvant les unir avec des méthodes inacceptables et toujours combattues ».
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Cette affaire est la première notable depuis plusieurs années sur le Tour de France, après de longues années marquées par des descentes de police pendant l’épreuve, depuis l’affaire Festina, en 1998.