La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Mais croyez-vous vraiment que l'inflation soit la principale menace actuelle ? Aujourd'hui, la principale menace est celle de la récession économique. Le risque d'inflation est très hypothétique. Et à supposer qu'il y ait un peu d'inflation, ce ne serait pas grave.
On ne peut pas écarter le recours à la monétisation, comme ça, d'un revers de main, au motif que "il y a un risque d'inflation".
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Le risque d'inflation pose problème car les Allemands vont considérer qu'il y a un risque et tout bloquer en utilisant ce prétexte. Sinon, ce qui va poser effectivement un gros problème, c'est la récession ceinture-bretelle qui s'annonce. Mais bon, c'était soit maintenant, soit dans 20-30 ans. Au moins, on sera prêt aux conséquences quand le pétrole s'arrêtera.
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Si les destinataires épargnent l'EM, la mesure ne servira à rien.
Dans le cas contraire, il faut tenir les rênes . La demande ne doit pas augmenter trop vite, sinon on aura de l'inflation et une augmentation du déficit commercial.
Dans le cas contraire, il faut tenir les rênes . La demande ne doit pas augmenter trop vite, sinon on aura de l'inflation et une augmentation du déficit commercial.
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
On risque en effet d'avoir une trappe à liquidité avec l'HelM si elle est distribuée à des gens qui ont déjà de quoi vivre. Typiquement, l'économie ne verrait pas arriver un fifrelin de ma part si on en m'en distribuait. Sauf si je décide de faire refaire mon jardin. Ah oui, c'est à réfléchir ça
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
La lutte contre l'inflation est une obsession chez les Allemands. On peut même dire que, chez eux, dès qu'on aborde la question monétaire, il y a comme un réflexe pavlovien : INFLATION ! Mais nous ne sommes pas obligés de partager leur obsession, ni même de la subir.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 11:30:16Le risque d'inflation pose problème car les Allemands vont considérer qu'il y a un risque et tout bloquer en utilisant ce prétexte. Sinon, ce qui va poser effectivement un gros problème, c'est la récession ceinture-bretelle qui s'annonce. Mais bon, c'était soit maintenant, soit dans 20-30 ans. Au moins, on sera prêt aux conséquences quand le pétrole s'arrêtera.
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Si on considère les handicaps des 3 grands pays du sud de l'Europe, France, Italie, Espagne, dans leur appartenance à l'UE, c'est:
- l'euro, avec le lien BCE - Allemagne, et leur dette.
- la règle de l'unanimité
Imaginons que ces 3 pays s'entendent pour proposer le marché suivant:
On quitte l'euro, dans un premier temps avec une monnaie euro-sud, avec la perspective de quitter l'UE, soit la BCE rachète 40% de nos dettes et on fait abroger la loi de l'unanimité.
Une union composée de ces 3 pays , voire du Portugal, aurait une population de un peu moins de 200 millions d'individus, un pib de l'ordre de près de 6000 milliards, soit nettement plus que l'Allemagne ou le Japon, une banque qui pourrait alimenter les budgets nationaux, une certaine unité linguistique ( pays latins) et donc culturelle, et une ouverture naturelle vers les pays de la méditerranée et l'Afrique.
Certes on serait loin de la Chine et des USA, mais ce serait la 3ème puissance mondiale et l'Allemagne verrait peut-être le risque de se fermer partiellement ces marchés qui représentent une énorme partie de leurs débouchés industriels.
- l'euro, avec le lien BCE - Allemagne, et leur dette.
- la règle de l'unanimité
Imaginons que ces 3 pays s'entendent pour proposer le marché suivant:
On quitte l'euro, dans un premier temps avec une monnaie euro-sud, avec la perspective de quitter l'UE, soit la BCE rachète 40% de nos dettes et on fait abroger la loi de l'unanimité.
Une union composée de ces 3 pays , voire du Portugal, aurait une population de un peu moins de 200 millions d'individus, un pib de l'ordre de près de 6000 milliards, soit nettement plus que l'Allemagne ou le Japon, une banque qui pourrait alimenter les budgets nationaux, une certaine unité linguistique ( pays latins) et donc culturelle, et une ouverture naturelle vers les pays de la méditerranée et l'Afrique.
Certes on serait loin de la Chine et des USA, mais ce serait la 3ème puissance mondiale et l'Allemagne verrait peut-être le risque de se fermer partiellement ces marchés qui représentent une énorme partie de leurs débouchés industriels.
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
@Papibilou , approche intéressante !
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
L'Allemagne responsable de la crise du club MED, ça ne tient pas la route.
Si il n'y avait pas les pays comme l'Allemagne dans la zone, l'euro ne vaudrait pas grand chose et on se financerait à 8% sur les marchés.
Si il n'y avait pas les pays comme l'Allemagne dans la zone, l'euro ne vaudrait pas grand chose et on se financerait à 8% sur les marchés.
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
M'étonnerait que la 3ème armée du monde et 5ème puissance économique ait besoin de se financer à 8% sur les marchés.
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Évidemment. Nous avons un intérêt objectif à nous unir avec l'Espagne, l'Italie et le Portugal. Et l'Allemagne, qui enregistre des excédents commerciaux avec les quatre pays en question, n'a pas intérêt à se couper de nous.Papibilou a écrit : ↑16 avr. 2020, 17:01:56Si on considère les handicaps des 3 grands pays du sud de l'Europe, France, Italie, Espagne, dans leur appartenance à l'UE, c'est:
- l'euro, avec le lien BCE - Allemagne, et leur dette.
- la règle de l'unanimité
Imaginons que ces 3 pays s'entendent pour proposer le marché suivant:
On quitte l'euro, dans un premier temps avec une monnaie euro-sud, avec la perspective de quitter l'UE, soit la BCE rachète 40% de nos dettes et on fait abroger la loi de l'unanimité.
Une union composée de ces 3 pays , voire du Portugal, aurait une population de un peu moins de 200 millions d'individus, un pib de l'ordre de près de 6000 milliards, soit nettement plus que l'Allemagne ou le Japon, une banque qui pourrait alimenter les budgets nationaux, une certaine unité linguistique ( pays latins) et donc culturelle, et une ouverture naturelle vers les pays de la méditerranée et l'Afrique.
Certes on serait loin de la Chine et des USA, mais ce serait la 3ème puissance mondiale et l'Allemagne verrait peut-être le risque de se fermer partiellement ces marchés qui représentent une énorme partie de leurs débouchés industriels.
Seule réserve : ces pays veulent-ils s'associer avec nous ?
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Vous savez, quand on emprunte, c'est le prêteur qui décide du taux d'intérêt.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:13:40M'étonnerait que la 3ème armée du monde et 5ème puissance économique ait besoin de se financer à 8% sur les marchés.
“On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. ”
Oscar Wilde
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
L'association ne peut résulter que d'y trouver pour chacun, des avantages.johanono a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:21:55
Évidemment. Nous avons un intérêt objectif à nous unir avec l'Espagne, l'Italie et le Portugal. Et l'Allemagne, qui enregistre des excédents commerciaux avec les quatre pays en question, n'a pas intérêt à se couper de nous.
Seule réserve : ces pays veulent-ils s'associer avec nous ?
Quels pourraient être ces avantages ? C'est un point à approfondir, mais sans réfléchir :
- trouver une solution à un endettement chronique et très important : chacun de ces pays dépasse les 100% d'endettement et, avec la crise sanitaire va être plus près de 120% pour nous et 140 pour l'Italie. Solution commune à trouver face à une problème commun.
- avoir en commun une monnaie plus faible que l'euro et qui permettra d'être plus compétitifs.
Il est vrai que je suis aussi attiré par le côté culturel. Il y a longtemps, j'avais même imaginé que l'on crée une structure commune destinée à créer des néologismes communs. Par exemple, pourquoi ne pas utiliser le même mot , dans ces 3 pays, lorsque une technologie voit le jour dans le monde ?
Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Oui . Si nous partageons la monnaie des malades, ils en tiendront compte.Cheshire cat a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:41:37Vous savez, quand on emprunte, c'est le prêteur qui décide du taux d'intérêt.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:13:40M'étonnerait que la 3ème armée du monde et 5ème puissance économique ait besoin de se financer à 8% sur les marchés.
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
Non, c'est le marché qui fixe le taux.Cheshire cat a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:41:37Vous savez, quand on emprunte, c'est le prêteur qui décide du taux d'intérêt.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:13:40M'étonnerait que la 3ème armée du monde et 5ème puissance économique ait besoin de se financer à 8% sur les marchés.
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Re: La France (et l'Europe) face au mur de la dette
La main invisible du marché ? Les taux du marché sont calculés d'après les crédits qui ont été effectivement contractés.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 21:21:36Non, c'est le marché qui fixe le taux.Cheshire cat a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:41:37Vous savez, quand on emprunte, c'est le prêteur qui décide du taux d'intérêt.Nombrilist a écrit : ↑16 avr. 2020, 18:13:40M'étonnerait que la 3ème armée du monde et 5ème puissance économique ait besoin de se financer à 8% sur les marchés.
Sur les marchés, les taux sont individualisés, les prêteurs exigeant un taux plus élevé des emprunteurs quand ils estime leur risque de faillite plus élevé.
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