La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
- wesker
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Papibilou, je ne suggère pas que nous prenions des imbéciles comme élus...je suggère simplement que leurs rémunérations ne soient pas excessives, au regard de leurs résultats. C'est tout
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Si vous voulez des élus intelligents il faudra les payer. Ensuite, voys estimez qu'il faudra les payer au regard de leurs résultats, qui va estimer leurs résultats ? Vous, moi ?
- Nombrilist
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Euh pardon, 180 000 € (sorry @Jeff Van Planet ).Papibilou a écrit : ↑18 janv. 2019, 10:26:10Soit 300 millions ? mais c'est quoi ce chiffre ?Nombrilist a écrit : ↑17 janv. 2019, 20:27:53Il faudrait plutôt comparer à 300 000 k€ + les avantages. Mais bon, l'idée est là et reste.
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Ouf ! Et encore en brut.Nombrilist a écrit : ↑19 janv. 2019, 10:00:18Euh pardon, 180 000 € (sorry @Jeff Van Planet ).Papibilou a écrit : ↑18 janv. 2019, 10:26:10Soit 300 millions ? mais c'est quoi ce chiffre ?Nombrilist a écrit : ↑17 janv. 2019, 20:27:53Il faudrait plutôt comparer à 300 000 k€ + les avantages. Mais bon, l'idée est là et reste.
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Leur rémunération est déjà extrêmement faible.
Et au bout d'un moment, plus on rogne sur les revenus des élus, plus on augmente la tentation qu'ils se laissent corrompre.
- Jeff Van Planet
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
@Nombrilist & @Papibilou on s'est finalement tous compris XD
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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- wesker
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Yakiv....Tu considères que ces élus ne sont pas suffisamment payés, je les trouve surpayés.
Je ne crois pas qu'au sein d'une entreprise on conserverait un gestionnaire qui creuserait l'endettement et la trésorerie, réduirait l'investissement et n'aurait pas de résultats tangibles. Récemment on s'est aperçu que le défenseur des droits ne comprenait pas en quoi sa rémunération autour des 30 000€ paraît il est elle choquante.
Je ne crois pas qu'au sein d'une entreprise on conserverait un gestionnaire qui creuserait l'endettement et la trésorerie, réduirait l'investissement et n'aurait pas de résultats tangibles. Récemment on s'est aperçu que le défenseur des droits ne comprenait pas en quoi sa rémunération autour des 30 000€ paraît il est elle choquante.
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 24926.html
Pourquoi la trouille ? Parce qu'il constate sans proposer un modèle qui pourrait éclairer ce qui est constaté : les taux négligeables.
Et ça rappelle bougrement la situation qui était observée avant le crash de 2008 : ça fonctionne, alors pourquoi ça cesserait de fonctionner ?
Mais là, on est tellement loin en matière de dettes publiques qu'il ne reste plus qu'à prier pour que ça dure très longtemps (après la fin de notre retraite, on s'en fout ...). Parce que si ça plante, on ne sait pas du tout où ça peut aller. Surtout que la dette privée inquiète également.
Voilà un discours qui tend à se répandre et qui fout un peu la trouille : on a besoin de dépenser de l'argent. Le crédit est pas cher, alors allons-y. Très bonne idée, si on est capable de rembourser le capital emprunté. Moins sûr si on n'est pas capable : on ne peut que repousser le remboursement. Pas grave si les taux restent négligeables.La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, notre responsabilité historique face à l'argent gratuit et la flambée de la dette publique.
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Si l'est un domaine où la doxa a été prise à contre-pied, c'est bien celui de l'endettement public. Rappelons-nous du cri d'alarme lancé par Michel Pébereau en 2005. La France flirtait alors avec les 65% de dette publique rapporté à son PIB. Elle frôlait alors la faillite de l'avis des experts. Quant au contexte de décrue des taux d'intérêt à long terme, dont bénéficiaient les États, ce dernier ne constituait qu'une aubaine transitoire, liée à la montée des classes d'âge préparant leurs retraites. Mais dès que ces dernières basculeraient en inactivité, puisant sur leurs encaisses financières, cela sonnerait le glas de l'épisode d'abondance de l'épargne et de détente des taux.
Les marchés ne bronchent pas
Moins de 15 ans plus tard, qu'en est-il ? Les engagements bruts des États de l'OCDE ont franchi la barre des 100% du PIB en 2012, continuant à progresser depuis pour avoisiner 110% en 2019. Et face à cette dérive, qui aurait dû semer la panique sur les marchés, les taux longs continuent leur décrue inexorable, touchant maintenant des minima historiques. Le Japon, figure de proue du vieillissement et du syndrome de la stagnation séculaire, est devenu emblématique de ce paradoxe. Le pays explore les hauteurs en matière de dette publique, franchissant le palier des 100% dès 1997, puis de 200% dès 2011, et en fin de 225% en 2019, sans que cela interrompe le mouvement de décrue des taux sur les obligations d'État. Résultat, le pays a aujourd'hui une charge d'intérêt attenante à sa dette (que ce soit en brut ou en net) inférieure aux niveaux qui prévalaient en 1976, quand sa dette dépassait à peine 25% du PIB.
Et c'est au tour maintenant au tour des États-Unis d'être attirés par l'ivresse des sommets. Le déficit public dépasse 6,5% du PIB en phase de croissance dans ce pays. Il est promis à se creuser bien davantage en cas de décélération de l'activité, ce qui devrait propulser le ratio d'endettement public américain encore plus haut. Mais les marchés ne bronchent pas. Les taux longs avoisinent 2%. Les bons du trésor américains sont le support incontournable de détention du dollar. Et face aux besoins du reste du monde, les États-Unis couvrent en toute impunité leur besoin de financement.
La doxa évolue
La doxa, évolue donc. On redécouvre que les situations favorables à l'endettement public, où les taux longs demeurent inférieurs au taux de croissance, ne sont pas une anomalie historique. Et que c'est plutôt celle que l'on nous promettait comme un retour à la norme, celle où les taux longs sont supérieurs au taux de croissance, qui fait figure d'exception.
On redécouvre aussi que cette fameuse sentence, assénée comme une évidence depuis des années, selon laquelle les entreprises investissement mieux que les États, relève d'un réflexe pavlovien non étayé. Tout dépend de quel investissement l'on parle. Quand il s'agit d'investissement utiles à l'ensemble du système productif, ou au bien-être de la collectivité, qui d'autre que l'État peut tenir compte des externalités ?
Des opportunités à saisir pour les Etats
Il y a là une opportunité historique à saisir. Les États ne vivent plus sous la tutelle des marchés. La pression pour réduire la surface des dépenses publiques et réserver l'accès au marché à la sphère privée ne joue plus. Or, sans investissement infrastructurel, la capacité d'expansion d'une économie est corsetée. L'investissement infrastructurel reste la matrice de tous les autres investissements. La croissance de l'après-guerre a eu besoin d'infrastructures routières, de réseaux d'énergie, d'une reconfiguration des villes, pour prendre toute sa dimension. L'économie digitalo-verte a besoin de nouvelles grandes reconfigurations pour permettre aux nouveaux usages de se déployer pleinement. Faute de cela, dans un monde encore pensé pour les anciens usages, l'épargne surabondante ne fait que gonfler la demande d'actifs survalorisés et le rachat des entreprises entre elles, au détriment de l'économie réelle.
Face à ce changement de doctrine, l'Allemagne reste campée sur son principe de précaution ordo-libéral. Et le reste de la zone euro, n'ose pas, au nom de l'intérêt des générations futures. Des générations futures auxquelles il faudra expliquer, que c'est dans leur intérêt, que l'Europe n'a investi ni dans la préservation de la planète, ni dans les infrastructures d'avenir, lorsque l'argent était gratuit.
Pourquoi la trouille ? Parce qu'il constate sans proposer un modèle qui pourrait éclairer ce qui est constaté : les taux négligeables.
Et ça rappelle bougrement la situation qui était observée avant le crash de 2008 : ça fonctionne, alors pourquoi ça cesserait de fonctionner ?
Mais là, on est tellement loin en matière de dettes publiques qu'il ne reste plus qu'à prier pour que ça dure très longtemps (après la fin de notre retraite, on s'en fout ...). Parce que si ça plante, on ne sait pas du tout où ça peut aller. Surtout que la dette privée inquiète également.
- wesker
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Naturellement, chacun ne peut, raisonnablement suggérer l'endettement à outrance, la fabrication de monnaie qui n'aurait ni valeur ni cohérence au regard de notre production, mais nous ne pouvons pas, non plus, nous satisfaire d'une situation où les actifs devraient accepter de réduire leur pouvoir d'achat, les Etats leurs investissements dans le seul souci de garantir les rentes à quelques retraités aisés.
L'économie n'est pas linéaire et a des cylces, je n'invente rien, parfois il faut encourager les cycles pour générer des ressources qui garantissent, ensuite le paiement des échéances et l'assainissement des finances publiques.
L'économie n'est pas linéaire et a des cylces, je n'invente rien, parfois il faut encourager les cycles pour générer des ressources qui garantissent, ensuite le paiement des échéances et l'assainissement des finances publiques.
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Et donc, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?wesker a écrit : ↑31 juil. 2019, 23:48:23Naturellement, chacun ne peut, raisonnablement suggérer l'endettement à outrance, la fabrication de monnaie qui n'aurait ni valeur ni cohérence au regard de notre production, mais nous ne pouvons pas, non plus, nous satisfaire d'une situation où les actifs devraient accepter de réduire leur pouvoir d'achat, les Etats leurs investissements dans le seul souci de garantir les rentes à quelques retraités aisés.
L'économie n'est pas linéaire et a des cylces, je n'invente rien, parfois il faut encourager les cycles pour générer des ressources qui garantissent, ensuite le paiement des échéances et l'assainissement des finances publiques.
Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Parce qu'un état ne fonctionne pas comme une entreprise privée et que contrairement à l'entreprise privée, contracter un certain niveau de dettes est sans doute préférable et parce que nous sommes un des pays les plus riches du monde offrant une des meilleures protections sociales du monde, donc en cela les résultats sont plus que tangibles, même si pas parfaits.wesker a écrit : ↑20 janv. 2019, 18:24:26Yakiv....Tu considères que ces élus ne sont pas suffisamment payés, je les trouve surpayés.
Je ne crois pas qu'au sein d'une entreprise on conserverait un gestionnaire qui creuserait l'endettement et la trésorerie, réduirait l'investissement et n'aurait pas de résultats tangibles.
- wesker
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Effectivement un Etat n'est pas et n'aura jamais la même gestion qu'une entreprise n'en déplaise aux libéraux en culotte courte qui, pour certains n'ont jamais véritablement travaillés
L'Etat a une responsabilité envers son peuple et doit assurer, à la fois sa perennité budgétaire mais aussi l'intérêt général dans la durée de ses citoyens. Cela l'oblige et lui permets de ne pas se soumettre à des échéances de court terme alors que ses remboursement se font dans la durée et seront garantis par le niveau de production qu'il est susceptible d'impulser, à travers sa politique.
L'Etat a une responsabilité envers son peuple et doit assurer, à la fois sa perennité budgétaire mais aussi l'intérêt général dans la durée de ses citoyens. Cela l'oblige et lui permets de ne pas se soumettre à des échéances de court terme alors que ses remboursement se font dans la durée et seront garantis par le niveau de production qu'il est susceptible d'impulser, à travers sa politique.
- Jeff Van Planet
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
C'est préférable de s'endetter pour un état? préférable par rapport à quoi? ou plutôt entre quoi et quoi?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Quand tu empruntes en négatif, vaut mieux emprunter non ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Re: La dette publique française se rapproche encore un peu plus des 100% du PIB
Je pense que partant du principe que les économies nationales se font concurrence, et qu'il est admis que les dettes ne seront jamais totalement remboursées (c'est-à-dire qu'on maintiendra toujours un niveau de dette important et suffisant en contractant de nouvelles dettes en même temps qu'on rembourse les plus anciennes), cela permet à mon avis d'avoir "un coup d'avance" ou plutôt de ne pas avoir un coup de retard, sans jamais être contraint de se dépouiller totalement tant qu'on arrive à maîtriser le niveau de sa dette.
Et ce qui pousse ma réflexion dans ce sens, c'est aussi le constat que l'immense majorité des pays du monde, qu'ils soient libéraux, socialistes, communistes, contractent tous des niveaux très importants de dette.
Et ce qui pousse ma réflexion dans ce sens, c'est aussi le constat que l'immense majorité des pays du monde, qu'ils soient libéraux, socialistes, communistes, contractent tous des niveaux très importants de dette.
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