Je ne suis pas contre les développements. Mais ici, le plus clair serait de faire court et simple...asterix a écrit : ↑12 oct. 2018, 21:35:30@yakiv Bon tant mieux.
Le droit à n'est qu'un palliatif dangereux à une certaine décadence sociétale. Il ne rajoute que de la décadence à la décadence. Lorsque le droit à apparaît à ce point et sous cette forme, c'est un échec de l'éducation d'une génération, qui n'est ni dans le caractère humble du remerciement à la vie, ni dans l'empathie des autres. Certains donc se sentent acculés à faire valoir un droit à, pour cause d'un usage totalement frénétique du droit de des autres.
Le droit ne s'use que si l'on s'en sert, comme le reste, et trop en user prend tournure d'interdiction, ce qui avouons le, est une drôle de situation pour ce qui se dit être le droit. Si le droit devient liberticide, alors tuons le, avant qu'il ne nous lobotomise.
Moi je veux résoudre cela par l'éducation. Sinon, derrière tout ce droit qui se fabrique pour palliatif, il faudra un flic et un juge derrière chaque français, pour vérifier que son droit ne marche pas sur les pieds de celui de l'autre. Mon sage et défunt père disait: "comme toute chose, le droit se consomme avec modération, et le devoir n'aura pour limite que tes propres forces, renvoyant le droit à ce qu'il est: le salaire du devoir." Voilà ce que doit entendre un jeune. Mais aussi entendre que maladie misère et handicap sont une menace pour tous, soi compris.
La vraie définition d'une civilisation est là: trouver l'osmose sociale idéale par le contenu éducatif de chacun. Je ne crois pas qu'une civilisation se distingue par l'épaisseur d'un code de lois: sa seule distinction est alors d'être une civilisation ratée, parce qu'incapable d'enseigner et de transmettre le bon sens. Le bon sens n'étant rien d'autre que la perception par le jeune, de l'intérêt du collectif, du soucis de l'autre, de l'empathie, de la mise en réseau des forces, mais aussi des faiblesses. Du coup, dans son incapacité à transmettre, à convaincre, à inculquer, la civilisation ratée fabrique du droit, le hurle à tous les coins de rue, sans jamais parvenir à le faire respecter. Parce qu'un jeune qui n'a pas compris le sens de la vie, qui ne ressent pas la nécessité d'aimer et d'être aimé, ou qui ne comprend pas les codes pour y parvenir, ne respectera pas plus le droit, que le bon sens, et cela toute sa vie, ou une bonne partie, car peut être, un jour, la "claque" arrive et évoque enfin la remise en question, ou pas.
Donc non. Tout sauf le droit à. Pas de civilisation fondée là dessus, c'est incompatible. Pas une n'y a survécu. Si vivre devient un droit, "droit à la vie", c'est absolument pathétique. Comme si ça n'allait pas de soi, pour toute personne normalement constituée et éduquée, que la vie est un don, et qu'il faut la préserver, sous sa meilleure forme!
Ce que j'aime dire, c'est que j'aime la vie des autres, parce que la mienne en dépend. C'est ça qui est normal. A défaut de cela apparaît le droit à. C'est ça qui est anormal. Voilà ce que j'aime dire. Mais aussi faire.
Que faut-il entendre par "donc non, tout sauf le droit à" ?
Que vous ne souhaiteriez pas qu'une personne totalement incapable de travailler puisse bénéficier d'aide sociale ?
Parce que :
- Que ça vous plaise ou non, une aide sociale accordée à une personne qui ne peut pas travailler et subvenir par elle-même à ses besoins, ce n'est rien d'autre que du "droit à".
- Que ça vous plaise ou non, être favorable à des aides sociales au bénéfice d'une personne qui ne peut pas travailler et subvenir par elle-même à ses besoins, c'est être favorable à du "droit à".
Voilà, je ne peux pas être plus clair et schématique pour ma part.
Encore une fois, je pense que vous êtes favorable à "un peu de droit à", même si c'est quasiment inintelligible dans votre réponse.