La question c'est la hiérarchie des identités et leurs portées.Heleth a écrit : ↑18 sept. 2018, 15:10:43Zemmour vante le monoculturalisme et pour lui les prénoms doivent venir des saints du calendrier ...
Ce mec ne connait rien à la France. Un breton, un basque, un ch'ti ou un corse ont des cultures différentes. En suivant sa logique Imanol Harinordoquy et ses 82 sélections en équipe de France de rugby à XV serait une "insulte à la France" ?
A Marseille il existe une "identité locale" avec ses traditions, sa langue etc.. Mais elle ne rivalise pas avec l'identité "nationale".
Elle se considère comme une composante de la France. Et son potentiel politique est quasi nul.
A la différence de l'identité corse, qui se plus en plus, se place en concurrence avec l'identité française. Je le vois très bien en corse où j'ai de la famille : jusqu'aux années on va dire 90, la plupart des parents choisissaient des prénoms "français" ou "francisés". Seuls une poignée de nationalistes choisissaient des prénoms "corses", et ils dénotaient. Aujourd'hui les 3/4 des enfants portent des prénoms corsisés de type Tumasgiu au lieu de Thomas. Et tout est fait pour qu'ils se sentent plus corses que français, voire au final plus du tout français.
Le problème de l'immigration récente, c'est qu'on a pas veillé à subordonner les identités d'origine à l'identité française. On a pas compris qu'il pouvait y avoir conflits de sentiments d'appartenance ou de fidélités. Et que ça pouvait avoir des répercutions dans la vie de tous les jours, l'éducation, la cohésion du pays etc.