Pas moins de 7,5 millions de comptes bancaires et de contrats d'assurance-vie ont été transférés vers la Caisse des dépôts en 2016 et 2017. Et réclamer son dû n'est pas facile.
On dit qu'il ne faut pas réveiller l'eau qui dort… Rien de tel en revanche avec les comptes en banque qu'il ne faut pas laisser s'endormir même quand les sommes qui figurent sur ces comptes courants sont faibles. Car les petits ruisseaux peuvent faire de grandes rivières. Le ministère de l'Action et des Comptes publics a en effet répondu à une question posée par un député du Nord que, sur les seuls exercices 2016 et 2017, pas moins de 4,6 milliards d'euros avaient été transférés à la Caisse des dépôts et consignations.
Ils proviennent de 7,5 millions de comptes bancaires et contrats d'assurance-vie en déshérence. Au bout de dix ans d'inactivité, les sommes figurant sur les comptes inactifs sont versés à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), puis au budget de l'Etat vingt ans plus tard, en l'absence de réclamations de leurs titulaires ou de leurs ayants droit.
Si la mésaventure vous arrive, sachez qu'il existe un dispositif baptisé Ciclade son site permet aux intéressés de réclamer leur dû, mais ils sont très peu à le faire ou à y parvenir. Ainsi, en 2017, sur 929 millions d'euros transférés à la CDC, 42,2 millions ont été restitués. Soit 37.000 dossiers (sur 89 000 demandes) pour un million de comptes concernés. Une goutte d'eau, même si le gouvernement se félicite de «l'important succès» du portail internet permettant ces restitutions (au bout d'un délai moyen de traitement de 5,4 mois).
Pendant ce temps-là, les comptes «actifs» continuent à faire le plein avec des Français qui remplissent leur bas de laine. La collecte de l'indétrônable Livret A a ainsi atteint 1,72 milliard en mars (contre 1,07 milliard en février) - grillant la priorité à l'assurance-vie avec une collecte nette de 1,5 milliard d'euros pour la même période.
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N'oubliez pas de faire les listes des comptes de papy et mamie. L'Etat a les doigt crochus et se déclare volontier héritier à vôtre place.