Le coup de « blues » d’une partie des députés LREM

[Hector]

Le coup de « blues » d’une partie des députés LRM

14 déc. 2017, 00:00:00

Des dizaines d’élus de la majorité ont l’impression de ne pas être utiles à l’Assemblée nationale. Un malaise qui toucherait aujourd’hui près d’un tiers des troupes.





Des dizaines d’élus de la majorité ont l’impression de ne pas être utiles à l’Assemblée nationale. Un malaise qui toucherait aujourd’hui près d’un tiers des troupes.


Le Monde | 14.12.2017 à 06h42 • Mis à jour le 15.12.2017 à 09h39 | Par Alexandre Lemarié



Début août, des dizaines de nouveaux députés de La République en marche (LRM) se montraient déboussolés et quelques-uns franchement démoralisés à la fin d’une session extraordinaire riche en examens de projets de loi. Au point d’envisager de lâcher leur mandat… Cela concernait surtout des élus venus du privé, qui avaient l’impression de ne pas être utiles à l’Assemblée nationale.


Le président du groupe majoritaire, Richard Ferrand, les avait alors reçus pour les remobiliser. Et les piliers de la macronie se voulaient rassurants : « Ce n’est qu’une histoire de temps. Ils vont apprendre progressivement le job. » Les doutes des débuts ne seraient alors que de mauvais souvenirs…


Mais plus de quatre mois après, la situation ne s’est pas arrangée. D’après plusieurs cadres du groupe majoritaire, le malaise éprouvé par certains au début de la législature s’est confirmé – voire amplifié –, au point de toucher aujourd’hui près d’un tiers des troupes. « Une centaine sont perdus pour la cause », atteste l’un d’eux, quand d’autres évaluent plutôt à « une cinquantaine » le nombre d’élus désœuvrés sur un total de 313 membres.

« Plus passifs qu’actifs »
Derrière les têtes d’affiche, qui maîtrisent parfaitement les codes du Palais-Bourbon, une partie des élus LRM – volontairement ou non dans l’ombre – peinent à trouver leurs marques et se montrent encore mal à l’aise dans leur costume de député. La plupart sont de nouveaux élus, issus de la société civile, qui découvrent les codes du monde politique et les contraintes du mandat de parlementaire.


Au-delà de la fatigue éprouvée après six mois de réformes intenses et un marathon budgétaire dense, beaucoup cherchent encore leur place et leur utilité. « Certains se plaignent de perdre leur temps dans l’Hémicycle car ils ont le sentiment d’être plus passifs qu’actifs », observe le député de Paris Pierre Person.


La plupart, qui exerçaient de hautes responsabilités...





Article complet sur http://www.lemonde.fr/la-republique-en- ... 26036.html

Il y a une certaine difficulté des députés venant de la société civile à s'adapter à la vie parlementaire, et avec des revenus inférieurs à ce qu'ils gagnaient avant. Ils n'ont pas compris que le modèle politique français est conçu pour les fonctionnaires.

[Hector]

Une députée LREM qui gagne 5.000 euros par mois se plaint de manger "pas mal de pâtes"

13 déc. 2017, 10:00:00

La vie n'est pas facile pour certains députés, surtout depuis que les règles se sont durcies au Palais Bourbon. Parmi eux, une députée LREM qui se plaint de devoir manger "pas mal de pâtes" depuis son…











Un député gagne environ 5.000 euros net par mois, sans compter une indemnité de frais de mandat de 5,372 euros net.




©Patrick KOVARIK / AFP







Orange avec AFP, publié le mercredi 13 décembre 2017 à 11h00



La vie n'est pas facile pour certains députés, surtout depuis que les règles se sont durcies au Palais Bourbon. Parmi eux, une députée LREM qui se plaint de devoir manger "pas mal de pâtes" depuis son élection, rapporte L'Opinion mercredi 13 décembre.
Les députés sont désormais soumis au régime général des retraites, ne peuvent exercer un autre mandat exécutif et doivent justifier leurs frais.



Du coup, certains députés se plaignent discrètement, notamment ceux qui -élus cette année- ont dû renoncer à une rémunération supérieure à ce qu'ils gagnent aujourd'hui en tant que représentants du peuple. D'après les déclarations remises à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), 235 députés percevaient plus de 50.000 euros annuels ces cinq dernières années. Et 74 d'entre eux avaient des revenus supérieurs à 100.000 euros par an.
Pour cette ancienne chef d'entreprise, citée par L'Opinion, il faut désormais se serrer la ceinture. Elle ne gagne plus que 5.000 euros nets environ par mois, contre 8.000 avant. "Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j'ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager", a-t-elle expliqué.
En France, le salaire moyen est de 2.225 euros net, et le salaire médian est de 1.797 euros nets, rappelle BFMTV. Ce qui pousse d'autres députés à tenir un discours bien différent de celui de leur collègue. "Face à une aide-soignante, on sait qu'on ne peut pas dire ça", a estimé un député LREM, tandis qu'un autre refuse de se "plaindre de gagner 5.000 euros par mois.







Article complet sur https://actu.orange.fr/politique/une-de ... U0KHJ.html

La plus konne, c'est celle là. Moi, j'ai été habitué à manger des pâtes, des légumes et des patates très tôt et je continue.

[wesker]

C'est dur de roupiller toutes les journées et de se satisfaire d'approuver l'action gouvernementale, quant à leurs indemnités, personne n'étant obligés de s'engager en politique, leurs jérémiades me paraissent indécentes au vu de leurs résultats.

Et dire que certains continuent d'arguer qu'ils travaillent, qu'ils sont légitimes pour exiger de la part des français des efforts toujours plus importants, je considère que ce serait, d'abord à eux de commencer à bosser avant de venir promouvoir la valeur travail

[Nolimits]

5000 balles/mois, là, c'est clair : c'est Lidl et Babou...

[wesker]

En Allemagne il ne viendrait pas à l'idée des parlementaires de tenir ce genre de propos. Il est vrai que certains considèrent qu'ils sont là pour gagner toujours plus alors que j'imaginais, un peu naïvement qu'ils s'engageaient pour être au service de l'Etat et des citoyens. Ce type de propos, cette réalité de la paresse de certains élus devient, pour moi, inacceptable quand ce sont ces fainéants qui nous explique qu'il faut travailler davantage, consentir à des efforts pour sauver notre modèle social et tout le baratin habituel.

[johanono]

On a bien compris le discours démagogique anti-élites de Wesker. Ce discours ne me semble hélas pas très constructif.

En réalité, le blues des députés LREM fait écho au blues des militants de ce parti (dont on a déjà parlé par ailleurs). C'est la même logique qui est à l’œuvre dans les deux cas. Cette déprime (des députés ou des militants) existe dans tous les partis présidentiels depuis la mise en place du quinquennat. Un enthousiasme se crée pendant la campagne présidentielle. Et une fois passé le cap de la présidentielle et des législatives, on se heurte à la dure réalité de l'exercice du pouvoir. Les députés s'installent dans une routine, entre séances dans l'hémicycle, travail en commission, visites dans leurs circonscriptions, et parfois ils se sentent inutiles car ils comprennent bien que la réalité du pouvoir se trouve au gouvernement et qu'ils ne sont guère là que pour approuver les textes de loi proposés par le gouvernement. Chez LREM, beaucoup de novices en politique ont été élus, ils ignoraient peut-être cette réalité, sans doute leur désenchantement est-il à la hauteur de l'enthousiasme et de l'ignorance dont ils firent preuve jusqu'en juin.

[wesker]

Oui j'assume un discours que tu considères comme anti élite, au vu des résultats et d'un esprit que je considère comme soucieux de préserver l'entre soi, un peu clanique, je crois pouvoir défendre d'autres options qui me paraissent autant légitimes que la reconduction systématique de responsables politiques provenant tous des mêmes horizons.

Au sein de cette famille politique, certains membres furent surpris du fonctionnement, certains quittèrent le mouvement quand d'autres essayent encore de s'y structurer, mais les pratiques et l'instinct de préservation des intérêts sociologiques et des acquis semble caractériser la vie politique et les familles politiques françaises.

[Logos]

Ils s'imaginaient quoi ? Jouer aux petits patrons à l'assemblée nationale ?
Si ils n'avaient pas compris que le "renouvellement de la vie politique" n'était qu'un argument électoral, ils sont vraiment idiots.

Ce qui est d'autant plus méprisable c'est qu'ayant pris conscience de l'arnaque, ils continuent d'y participer.
Qu'ils agissent ou encaissent leurs 5000 balles de députés godillots sans se plaindre.

[wesker]

J'y vois surtout un manque de respect, de considération pour l'une des fonctions, des responsabilités qui semble l'une des plus respectables de nos institutions. Ils croient n'avoir rien à faire, alors qu'il leur revient de contrôler l'exécutif et de se prononcer sur les lois, les projets d'une majorité au sein de laquelle ils décidèrent de s'engager. Trop n'y voient qu'un moyen de promouvoir leurs seuls intérêts catégoriels peut être...