Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Si c'est vrai, en plus d'être salopards, nous avons des incompétents.
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Pendant que les Chypriotes faisaient la queue devant les distributeurs automatiques pour retirer quelques centaines d'euros, certains non-résidents ont-ils réussi à siphonner leurs comptes bancaires de plus de 100 000 euros en toute discrétion ?
Et voilà les deux premières phrases évoque notre société ,les plus pourris vont soudoyer les banques et retirer leur fric quand aux chypriotes cela va leur retomber dessus et c'est encore les lampistes qui vont payé
Et voilà les deux premières phrases évoque notre société ,les plus pourris vont soudoyer les banques et retirer leur fric quand aux chypriotes cela va leur retomber dessus et c'est encore les lampistes qui vont payé
- politicien
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Bonjour,
Qu'en pensez vous ?C'est donc entendu. La « solution » trouvée lundi au cas chypriote ne servira pas de modèle aux futurs soubresauts de la crise européenne. La participation des dépôts bancaires restera limitée au « cas spécial » de l'île méditerranéenne. L'avalanche de commentaires et de démentis des propos de Jeroen Dijsselbloem, y compris ceux de ce dernier, devrait achever de convaincre tout le monde sur ce point. Même s'il demeure quelques irréductibles comme Michel Barnier qui, ce jeudi dans le Handelsblatt, n'hésite pas à remettre sur la table le principe de la « participation des clients au sauvetage de leurs propres banques. »
Sur un autre point, cependant, le problème du « précédent chypriote » se pose avec acuité, celui de l'attitude de la BCE. On se souvient que l'institution de Francfort, en menaçant voici une semaine de couper l'accès au programme d'accès urgent à la liquidité connu sous son acronyme anglais ELA, a placé le gouvernement chypriote dans la situation d'accepter un accord avant lundi dernier, au risque de se retrouver de facto en dehors de la zone euro. Ce véritable ultimatum de la BCE a été un élément clé de la crise chypriote. Sans lui, nul doute que Nicosie discuterait encore.
Les Pays-Bas ménagés
Cet ultimatum n'est pas un simple problème « technique. » S'il en fallait des preuves, elles sont légion. La plus récente n'a pas un mois et concerne la nationalisation de la banque néerlandaise SNS Reaal. Comme le souligne très justement le blog du Financial Times Alphaville en s'appuyant sur des documents rendus publics par le gouvernement des Pays-Bas lui-même, la Haye a disposé d'un temps confortable pour monter une solution au risque de faillite de SNS Reaal. De nombreuses pistes ont été explorées alors même que la banque était en situation de faillite de fait et ne vivait plus que du soutien de la BCE. Laquelle a laissé le gouvernement néerlandais réfléchir tranquillement. Et La Haye ne s'est décidée à agir que lorsqu'il y a eu un risque que la vraie situation de liquidité de SNS ne devienne publique. "Ah, avoir autant de temps pour résoudre ses problèmes bancaires, c'est chouette, pas vrai ?", conclut le blog britannique.
Décision arbitraire
On peut donc constater que l'ultimatum de la BCE à Chypre n'est pas un simple problème technique : les banques chypriotes ne sont pas solvables, on leur coupe donc le robinet de la liquidité. Dans le cas de SNS Reaal, comme jadis dans celui de la banque régionale allemande WestLB, pour laquelle les autorités d'outre-Rhin ont mis des années à trouver une solution et qui ont cédé non pas sous la pression de la BCE, mais de la Commission, l'institution de Francfort n'a pas menacé de couper l'oxygène. Enfin, il y a l'attitude de la BCE qui n'a guère bronché devant l'ultimatum de l'Irlande concernant son assainissement bancaire. Dans certains cas, la BCE sait donc se montrer patiente ou bienveillante. Autrement dit, il faut bien le reconnaître, l'ultimatum de l'institution de Francfort est une véritable décision arbitraire du conseil des gouverneurs qui a décidé d'agir ainsi avec Nicosie précisément. Soit en effet l'ELA dispose de règles claires, soit son application est laissée à l'appréciation souveraine du conseil des gouverneurs. La semaine dernière a clairement montré que la deuxième alternative était la bonne. L'ELA est un système flou qui donne à la BCE un pouvoir dont elle a usé envers Nicosie.
Faire taire le parlement chypriote
Pourquoi ? On peut avancer deux hypothèses. La première, c'est la réaction à la décision du parlement chypriote le 18 mars au soir de rejeter sans ambiguïté le plan « A » signé entre Chypre et les Européens. Pas un seul vote pour. Face à cette résistance de la démocratie chypriote, le conseil des gouverneurs de la BCE, fort attaché à son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, a sorti l'atout suprême de la coupure de l'ELA de sa manche. Devant une telle menace, la démocratie chypriote ne pouvait plus que disparaître devant les nécessités de l'intérêt national. Les négociateurs européens étaient en position de force, pouvant toujours brandir la menace d'un pays privé de liquidité et contraint de revenir en catastrophe à sa monnaie nationale mardi matin. Mais ce coup de force, la BCE ne peut le faire qu'avec un pays du sud, de préférence de petite taille. Impossible d'agir avec une telle brutalité avec le Bundestag ou le parlement néerlandais. La BCE se tirerait alors une balle dans le pied en ruinant la crédibilité de l'euro. Avec Chypre, le risque était plus mesuré.
(...)
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
J'en pense que l'UE traite mieux les durs travailleurs protestants d'Europe du nord que les feignasses de cueilleurs d'olives méditerranéens.
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Je suis l'économie des Pays-Bas avec de plus en plus d'attention, parce qu'elle est en train de magnifiquement se planter.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
- El Fredo
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Puisqu'on te dis que l'austérité crée la croissance, enfin !
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
A Chypre, les restrictions bancaires pourraient prendre fin dans un mois 29/03
Les limitations des mouvements de capitaux mises en place à Chypre pourraient être levées d'ici un mois. Elles ont pour objectif d'éviter une fuite massive des fonds du pays.
“Si tout se passe aussi bien qu’aujourd’hui”, Chypre pourrait cesser ses limitations de mouvements de capitaux “d’ici un mois”. L’annonce vient du ministre des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides, lors d’une conférence de presse. Ce jeudi, les banques ont rouvert dans le calme. Les retraits sont limités à 300 euros par jour et, pour tout voyage à l’étranger, les résidents ne peuvent pas emporter plus de 1.000 euros. Ces mesures, publiées au journal officiel, sont d'une durée d'une semaine, période après laquelle la Banque centrale a précisé qu'elles seraient levées progressivement, en fonction de la réaction des déposants.
(...)
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Chypre toujours dans l'incertitude
Alors que le chef de l'Église, Mgr Chrysostomos, s'est prononcé en faveur d'une sortie à terme de la zone euro, réclamée aussi par le président socialiste du Parlement, Yiannakis Omirou, le président chypriote Nicos Anastasiades a rejeté vendredi cette éventualité. "Nous n'allons pas quitter l'euro (...). Nous n'allons pas nous engager dans des expériences risquées qui mettraient en danger l'avenir de notre pays", a martelé le président conservateur.
La sortie de l'euro, une "réelle possibilité" (IFF)
L'Institut de la finance internationale (IIF), qui représente les plus grandes banques du globe, a cependant prévenu jeudi qu'une sortie de la zone euro restait une "réelle possibilité" dans la mesure où l'économie du pays allait connaître une "chute libre", avec une récession pouvant atteindre 20 % sur les deux prochaines années.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Chypre risque de tomber dans une récession forte : le système bancaire risque de ne plus être la vache à lait qu'il a été et le pays se retrouve avec environ l'équivalent de 160% du PIB en endettement (100% avant la sauvetage + 60% apportés par la troïka).
La sortie de l'euro est donc une éventualité, mais elle n'a de sens que si la dette est convertie dans la nouvelle monnaie, ce qui reste à négocier.
Mais dans ce cas, puisqu'il s'agit de renoncer aux dettes, autant effacer la dette et rester dans l'euro ? Chypre n'est pas un gros exportateur et sa monnaie dévaluée ne lui serait pas forcément d'un grand bénéfice.
La sortie de l'euro est donc une éventualité, mais elle n'a de sens que si la dette est convertie dans la nouvelle monnaie, ce qui reste à négocier.
Mais dans ce cas, puisqu'il s'agit de renoncer aux dettes, autant effacer la dette et rester dans l'euro ? Chypre n'est pas un gros exportateur et sa monnaie dévaluée ne lui serait pas forcément d'un grand bénéfice.
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
La facture s'alourdit pour les gros épargnants 30.03
Les détenteurs de comptes supérieurs à 100 000 euros, en dépôt à la banque de Chypre, pourraient perdre jusqu'à 60% de leur épargne, ont confirmé samedi des responsables de la Banque centrale. C'est nettement plus que ce qui était d'abord envisagé dans le cadre du plan de sauvetage.
En effet, les titulaires de dépôts de plus de 100 000 euros subiront une ponction d'au moins 37,5% de leurs fonds transformés en actions.
(...)
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
37.5%, c'est l'hypothèse en ce moment. En fait ils bloquent jusqu'à 60% en attendant de finir le calcul de ce qu'il faudra ponctionner. Les 37,5% sont d'ores et déjà convertis en actions semble-t-il de la banque Cyprus.
Pour la banque Laïki, les sommes > 100 000 € sont perdues semble-t-il.
Les Russes semblent disposés à aider leurs épargnants touchés, mais il faut que ceux-là déclarent ce qu'ils ont perdu. Dans ce cas, il vaut mieux que l'argent soit clair, ou alors il faut avoir des amis bien placés.
Pour la banque Laïki, les sommes > 100 000 € sont perdues semble-t-il.
Les Russes semblent disposés à aider leurs épargnants touchés, mais il faut que ceux-là déclarent ce qu'ils ont perdu. Dans ce cas, il vaut mieux que l'argent soit clair, ou alors il faut avoir des amis bien placés.
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Jacques Sapir tire les premières leçons de la crise chypriote.
La crise de l’euro est passée dans une phase qualitativement supérieure puisque le tabou d’une ponction sur les comptes des déposants est désormais levée.
Ceci découle de la volonté allemande de ne plus payer; or si l’Allemagne ne veut plus payer, la zone euro est condamnée.
La crise a démontré que le contrôle des capitaux peut fonctionner, mais qu’il aurait été plus efficace si les filiales avaient été fermées, et si la banque centrale nationale avait davantage de pouvoirs.
De fait, Chypre a quitté la zone euro, puisque l’on a désormais deux euros : un euro chypriote dont la fongibilité est limitée, et l’autre pour le reste de la zone euro. Ce qui démontre qu’il est facile de quitter l’euro et ce qui invalide les thèses catastrophistes sur la sortie d’un pays de l’euro.
La crise de l’euro est passée dans une phase qualitativement supérieure puisque le tabou d’une ponction sur les comptes des déposants est désormais levée.
Ceci découle de la volonté allemande de ne plus payer; or si l’Allemagne ne veut plus payer, la zone euro est condamnée.
La crise a démontré que le contrôle des capitaux peut fonctionner, mais qu’il aurait été plus efficace si les filiales avaient été fermées, et si la banque centrale nationale avait davantage de pouvoirs.
De fait, Chypre a quitté la zone euro, puisque l’on a désormais deux euros : un euro chypriote dont la fongibilité est limitée, et l’autre pour le reste de la zone euro. Ce qui démontre qu’il est facile de quitter l’euro et ce qui invalide les thèses catastrophistes sur la sortie d’un pays de l’euro.
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Il n' y a pas 2 euros. Chypre est dans la situation d'un individu sous tutelle ou d'une entreprise en cessation de paiement.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Chypre n'est pas en cessation de paiement puisque le plan européen lui permet justement de faire face à ses échéances.Narbonne a écrit :Il n' y a pas 2 euros. Chypre est dans la situation d'un individu sous tutelle ou d'une entreprise en cessation de paiement.
Et il y a bien de facto un euro chypriote qui n'a plus la même utilité ni la même valeur que l'autre euro. Je ne reviens pas sur la démonstration, il suffit de lire l'article que j'ai mis en lien, qui est très clair.
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Re: Pourquoi le risque chypriote n'est pas à prendre à la légère
Avec ce raisonnement, il y a autant d'€ que de pays. En effet le prix d'un kilo de pates n'est pas le même en € dans tous les pays européens.albert a écrit : il y a bien de facto un euro chypriote qui n'a plus la même utilité ni la même valeur que l'autre euro.
Avec 100€, j'achete plus de biens en slovaquie qu'en France.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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