En arrivant à l'usine Arkema de Pierre-Bénite, on guette les traces du conflit qui a bloqué la production pendant près de trois semaines. En vain. Ni tracts ni banderoles ne sont visibles sur le site industriel du groupe chimique, au sud de Lyon. Depuis le 15 novembre, la vie a repris son cours normal. Pourtant, les quelque 400 salariés travaillant dans les immenses installations de l'unité, classée Seveso 2, sont encore sonnés : face à l'opposition irréductible manifestée par une trentaine de personnes, les dirigeants d'Arkema ont préféré retirer leur projet d'investissement de 70 millions d'euros, censé sécuriser l'avenir du site. Alors que s'enchaînent un peu partout dans le pays les plans sociaux et les fermetures d'usines, cet abandon a provoqué un traumatisme en interne, et suscite la perplexité au niveau national.
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Arkema Pierre-Bénite: syndicalistes irresponsables
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