Des hausses d'impôt sans impact sur l'économie ?

[politicien]

Bonjour,

L'Insee estime que les hausses d'impôt pourraient ne pas affecter outre mesure l'économie en 2013. Les ménages puiseraient dans leur épargne pour maintenir leurs dépenses

Quel est l'impact des mesures de réduction du déficit, hausses d'impôts et baisse des dépenses, dont le montant frôlera les deux points de PIB en 2013. Les économistes keynésiens, et désormais, des institutions internationales telles que le FMI, estiment que les effets multiplicateurs des restrictions budgétaires sont bien plus élevés qu'estimé habituellement. Autrement dit, 10 milliards d'impôt en plus peuvent provoquer un recul du PIB à hauteur de 15 milliards.
(...)

Des hausses d'impôts visant surtout les riches
Les ménages ? La hausse des impôts frappera surtout les riches, répond l'Insee. Du coup, il faut s'attendre à ce qu'ils puisent dans leur épargne pour maintenir leur niveau de dépense, en dépit d'impôts plus lourds.

(...)

Quant aux dépenses, un gel des traitements des fonctionnaires, par exemple, n'a que peu d'impact. D'autant que la production de services par les administrations publiques n'est plus évaluée comme auparavant, selon le coût des facteurs : ainsi, l'apport de l'éducation au PIB est évalué selon le nombre d'élèves suivant les cours.
L'Insee n'est donc pas loin de penser que la forte restriction budgétaire prévue pour 2013, n'aura quasiment pas d'impact sur l'économie. Curieusement, les conjoncturistes mettent en avant les moindres restrictions dans les autres pays de la zone euro en 2013 pour justifier leur prévision d'une fin de récession dans la zone euro. Les restrictions pèseraient beaucoup en Espagne et Italie, mais pas en France....

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

Qu'en pensez vous ?

[El Fredo]

C'est ce que je dis depuis longtemps. Les hausses d'impôts sont moins nocives que les baisses de dépenses, n'en déplaise à la droite qui voulait tout axer sur les secondes. Mais bon, ils sont nuls en économie, on a eu 10 ans pour en avoir la certitude.

[Lucas]

C'est étrange, mais moi j'aurais plutôt dit que les hausses d'impôts pesaient davantage sur la consommation que sur l'épargne...

[artragis]

Mais la France a un tel taux d'épargne que cette dernière est un tampon extrêmement efficace et la conso est assez peu impactée.

[Florian]

Des baisses ou hausses d'impôts sans effet sur l'économie ? De qui se moque t'on ?

[artragis]

Des baisses ou hausses d'impôts sans effet sur l'économie ? De qui se moque t'on ?

C'est pas sans effet puisque c'est l'épargne qui prend cher.

[wesker]

Comme nous l'avons vu sous la mandature précédente, les hausses d'impôts, en fonction de leurs assiettes et du pouvoir d'achat des contribuables assujettis ont des conséquences sur l'économie, sur les initiatives et les investissements, les anticipations que peuvent faire les entreprises et les citoyens.

2013 sera l'année d'exercice fiscal et c'est au cours de ce dernier que les conséquences des choix budgétaires du gouvernement, le choix de l'austérité fiscale, seront visibles. D'ores et déjà on annonce et on prédit une année morose sur le plan de la croissance et difficile sur les questions du chômage, ce qui laisse présager des difficultés budgétaires plus importantes que celles qui furent anticipées.

[Emmanuel]

Message supprimé

[wesker]

Emmanuel, la problèmatique provient du fait que la moitié des français ne payent pas d'impôt et que celle qui en paye ne parvient pas à s'en sortir....

Dès lors, conduire une politique d'austérité dans un pays qui a une activité économique au ralenti ne peut qu'échouer...

[Nombrilist]

"Et quand on a pas d'épargne, comment on fais pour payer des impôts de plus en plus cher... Non sincèrement, il faut une baisse des impôts pour pouvoir épargner et consommer davantage... C'est si simple à comprendre."

Sauf que pour que notre société tourne, il faut faire l'inverse de ce que tu dis. On l'appelle société de consommation, ce n'est pas pour rien.

[manolo]

C'est ce que je dis depuis longtemps. Les hausses d'impôts sont moins nocives que les baisses de dépenses

Je sais pas comment tu arrives à une conclusion pareille, moi quand j'applique ça à mon budget familial, j'arrive au résultat contraire. Alors je sais que la macro-économie, patati c'est pas comme la micro-économie, mais de là à observer des effets inversés, faudrait voir à peut-être pas pousser non plus!

[Florian]

C'est ce que je dis depuis longtemps. Les hausses d'impôts sont moins nocives que les baisses de dépenses

Je sais pas comment tu arrives à une conclusion pareille, moi quand j'applique ça à mon budget familial, j'arrive au résultat contraire. Alors je sais que la macro-économie, patati c'est pas comme la micro-économie, mais de là à observer des effets inversés, faudrait voir à peut-être pas pousser non plus!

Laisse faire, El Fredo est sous l'influence des enfumeurs Krugman et Stiglitz, 2 agents de les services secrets américains chargés de raconter des conneries aux sociaux-démocrates européens pour torpiller l'Europe et la France, alors que les USA continuent d'appliquer les théories du "Clash of Civilization".

[Nombrilist]

Manolo, tu sais quel est l'argument principal des opposants à la revalorisation des petits salaires, y compris par une relance d'Etat ? Ils arguent que cette augmentation n'irait pas dans la consommation mais qu'elle se retrouverait dans l'épargne et que donc cette relance ne servirait à rien.
Donc, macroéconomiquement, El Fredo a raison. Mais malheureusement, cela se fait au détriment de ceux qui ont fait l'effort d'épargner (ce qui n'est pas ce que l'on nous demande dans une société de consommation). Vive la démondialisation et vive la décroissance.

[El Fredo]

@manolo : ce n'est pas moi qui le dit mais des organismes sérieux comme le FMI par exemple. Un multiplicateur fiscal ça se mesure avec des données réelles, ce n'est pas une simple vue de l'esprit. Depuis des années les néolibéraux pondent des études biaisées qui affirment le contraire (à savoir que les baisses de dépenses sont plus efficaces), mais la crise actuelle a donné l'opportunité aux économistes d'affiner leurs mesures, et ils tombent désormais tous d'accord là-dessus, et notamment sur le fait que les multiplicateurs ont été sous-estimés jusqu'à présent.

Ça bien sûr c'est de la macroéconomie. Et ton intuition est juste, un Etat fonctionne de façon opposée à un agent économique classique (entreprise ou ménage), c'est d'ailleurs son rôle essentiel.

[johanono]

C'est ce que je dis depuis longtemps. Les hausses d'impôts sont moins nocives que les baisses de dépenses, n'en déplaise à la droite qui voulait tout axer sur les secondes. Mais bon, ils sont nuls en économie, on a eu 10 ans pour en avoir la certitude.

Sauf qu'il y a un contexte de compétition internationale, voulu notamment par ta famille politique, et qui fait que, si les impôts deviennent trop élevés en France, par rapport à ce qui se pratique à l'étranger, alors il y a des risques d'expatriations fiscales et de délocalisations, que tu le veuilles ou non.