Libre-échange : les salariés de Bic nouvelles victimes de la naïveté des dirigeants européens

[johanono]

Taxe anti-dumping. Bic menace de réduire ses investissements

Depuis plus de vingt ans, une taxe anti-dumping empêche les briquets chinois d’être commercialisés en Europe. Mais l’Union européenne vient de décider de ne pas la reconduire. Elle estime que l’ouverture du marché ne causera pas de dommage à l’industrie européenne. Bic, principal employeur du Pays de Redon menace de revoir ses investissements.

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Du coup, le député socialiste Marsac proteste :

Bic. « Le bassin d’emploi de Redon ne doit pas être victime »

Le député PS d’Ille-et-Vilaine Jean-René Marsac a plaidé mardi pour que « le gouvernement intervienne » afin de préserver les investissements et les emplois de Bic, considérant que « le bassin d’emploi de Redon ne doit pas être la victime » de la décision de la Commission européenne.

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Mais enfin, ce monsieur semble oublier qu'il appartient à un parti politique qui a signé et ratifié tous les traités internationaux et européens qui proclament le libre-échange...

Voilà typiquement ce qui m'horripile le plus : des élus qui, à Paris ou à Bruxelles, signent et votent des traités qui mettent nos entreprises en concurrence avec d'autres entreprises implantées dans des pays à bas coûts de production mais qui, dans leurs circonscriptions respectives, protestent quand une usine délocalise...

[wesker]

Le patron de BIC a, trés clairement réclamé la mise en place d'une taxe anti dumping, pourtant le patronat récuse le protectionnisme qui est pratiquée partout ailleurs et expose nos entreprises à cette concurrence déloyale. Et, hélàs les mesures structurelles en matière de compétitivité, au sens large de la définition ne suffiront pas à restaurer la sauvegarde des emplois.

[Lucas]

Il faudrait un principe de réciprocité avec le marché chinois pour Bic.

[merlin]

du genre, on leur vend un airbus et ils nous payent en briquets ?

[politicien]

Bonjour,

La direction du Commerce européen a proposé mardi de ne pas reconduire sa taxe anti-dumping sur les briquets chinois, en vigueur depuis 1991, s'attirant les foudres de BIC. Le groupe français, leader du marché, a décidé de réduire ses investissements sur son unique site français de Redon, dont la quasi-totalité de la production est exportée. Il n'est pas le seul à protester ainsi. Dans de nombreux secteurs, comme les télécoms ou l'automobile, l'Europe fait le pari de l'ouverture du marché à la concurrence, au mépris des récriminations des industriels. Analyse de Jean-Luc Gréau, économiste et auteur de l'Avenir du capitalisme.

La direction du commerce de la Commission européenne a proposé hier de ne pas reconduire la taxe anti-dumping sur les briquets chinois. Comment accueillez-vous cette décision?
Si je devais me limiter aux apparences, je dirais que cette décision illustre le fait que les instances européennes ont plus à coeur de s'en tenir au sacro-saint dogme de la libre circulation des marchandises en vogue depuis Schengen que de défendre les intérêts du marché unique. Je dis en apparence, mais je suis certain que cela ne relève plus depuis longtemps d'une simple considération doctrinale. La vérité, à mon sens, c'est que Bruxelles est devenu le pré carré des grands lobbies, et que les décisions votées le sont sous l'influence de ses forces.

Bic a décidé de réduire ses investissements à Redon, en représailles à la prise de position de l'UE. Quand pensez-vous?
Cette décision a le mérite d'attirer l'attention de l'opinion sur le péril auquel l'industrie européenne est confrontée. Mais je redoute les effets sur l'emploi, car lorsqu'un site n'est pas modernisé, la compétitivité décroît et les salariés sont les premiers à en pâtir.

La mise en place "d'écluses" aux frontières de l'Europe, telle que vous la préconisez, est-elle aujourd'hui possible ?
Je n'y crois plus, et chaque jour des exemples me confirme que cette idée est enterrée. Je peux vous en donner plusieurs. Depuis un an maintenant, certains douaniers européens ont reçu l'ordre de ne plus saisir des marchandises de contrefaçon en transit sur le territoire de l'Union, pour éviter de froisser certains pays partenaires.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur L'expansion.fr

Qu'en pensez vous ?

[mordred]

Je vais téléphoner à mon pote Bébert de Monac pour lui demander de nous annexer.

[Nombrilist]

"Je n'y crois plus, et chaque jour des exemples me confirme que cette idée est enterrée. Je peux vous en donner plusieurs. Depuis un an maintenant, certains douaniers européens ont reçu l'ordre de ne plus saisir des marchandises de contrefaçon en transit sur le territoire de l'Union, pour éviter de froisser certains pays partenaires."

ça c'est complètement ahurissant. Si c'est vrai, il faut immédiatement quitter l'Europe.

[Lucas]

"La vérité, à mon sens, c'est que Bruxelles est devenu le pré carré des grands lobbies, et que les décisions votées le sont sous l'influence de ses forces."

Pour moi cette phrase résume parfaitement ce qu'est devenu l'UE en 20 ans, et comme personne ne veut rien changer. Enfin chacun y a ses petits intérêts.

[Nombrilist]

Cette Europe-là ne pourra pas durer encore bien longtemps. Moi-même, je commence à me dire qu'il faudra peut-être faire table rase et repartir de zéro sur la construction européenne.