La finance internationale change de discours face à la Grèce en crise

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La finance internationale change de discours face à la Grèce en crise

Message non lu par politicien » 14 nov. 2012, 21:54:41

Bonjour,
Si un effacement de dette grecque détenue par la zone euro serait trop dangereux pour la stabilité en Europe, une réduction des taux d'intérêt payés par le pays asphyxié pourrait lui apporter un bol d'air, a estimé mercredi 14 novembre à Athènes le directeur général de l'Institut de la finance internationale (IIF), Charles Dallara.

"Je crois qu'un effacement de dette par le secteur officiel, sur le mode de ce que les créanciers privés ont fait, ça mettrait le feu aux poudres en Europe. Ce n'est pas le moment", a déclaré devant des banquiers grecs le chef de l'organisme, basé à Washington, représentant les principales banques de la planète. Alors que le FMI pousse pour que les Européens s'engagent à effacer une partie de la dette grecque qu'ils détiennent, M. Dallara a dressé un vibrant plaidoyer à l'adresse des prêteurs institutionnels du pays pour qu'ils cherchent des solutions "non conformistes" afin de sauver la Grèce, et ainsi assurer la stabilité du système financier mondial.

Il a notamment appelé l'Union européenne et le FMI à desserrer l'étau budgétaire sur le pays, dont le PIB aura chuté fin décembre de près de 20 % depuis le début de la crise. "Ce que le secteur officiel devrait faire en priorité, c'est réduire les taux d'intérêt" que la Grèce doit payer, aussi bien sur les anciens prêts que sur d'éventuels prochains prêts, a préconisé M. Dallara.

"LA DETTE N'EST PLUS AU COEUR DU PROBLÈME"
"C'est à la zone euro et au Fonds monétaire international de trouver le bon mélange" entre baisse des taux d'intérêt et extension des maturités, a-t-il ajouté en évoquant par ailleurs la possibilité d'octroyer des prêts à taux zéro, comme le FMI le fait déjà pour certains pays en difficulté. Cette proposition avait déjà été évoquée la veille par le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble.

(...)

Ce changement de discours apparait d'autant plus justifié que l'Autorité des statistiques grecques a publié mercredi 14 novembre des indicateurs alarmants pour le troisième trimestre, faisant état d'une contraction du produit intérieur brut (PIB) 7,2 % sur un an au troisième trimestre 2012. Cette contraction, plus marquée encore que celle de 6,3 % enregistrée sur le trimestre précédent, a été annoncée trois jours après l'adoption par les députés du projet de budget 2013, une nouvelle fois dominé par des mesures d'austérité qui devraient peser sur l'économie l'an prochain.

Le pays traverse sa cinquième année consécutive de récession. Depuis 2009, le produit intérieur brut (PIB) grec a chuté d'environ 20 %, une "Grande Dépression" qui a mis au chômage plus d'un actif sur quatre. Pour les analystes, les derniers indicateurs pourraient préfigurer une dégradation supplémentaire de la conjoncture car les chiffres du troisième trimestre sont censés avoir été soutenus par le pic estival d'activité du secteur touristique.

[urlhttp://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11 ... _3234.html]L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr[/url]
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Incognito
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Re: La finance internationale change de discours face à la Grèce en crise

Message non lu par Incognito » 14 nov. 2012, 22:07:42

L'échec de la politique de la Troïka est complet et total. Les gens commence juste à ouvrir les yeux. La première chose à faire en Grèce, c'est un assouplissement monétaire. Que la BCE ne fera pas. Donc la Grèce quittera bientôt l'Euro, non pas pour dévaluer mais pour avoir une autre banque centrale et assouplir la politique monétaire.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

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