Compétitivité, coût du travail : les annonces du gouvernement Ayrault

[pierre30]

Voilà qui est rondement mené. Maintenant attendons de voir si c'est efficace ou pas.

[El Fredo]

L'article lié est intéressant :

http://www.europe1.fr/Economie/Le-credi ... e-1322013/

[johanono]

Est-ce qu'on en sait un peu plus sur les modalités de ce crédit d'impôt ? Parce que jusqu'à présent, on est quand même tenté de penser que ce crédit d'impôt revient à la même chose qu'une baisse de charges, quoiqu'en dise Fredo...

[pierre30]

C'est le cas si les députés n'ajoutent pas trop de tuyaux à l'usine à gaz.

En attendant c'est l'insertitude qui règne et qui n'incite pas les entreprises à investir en tablant sur ce dispositif. Mais c'est pas grave pour eux : les électeurs compenseront largement l'inconvénient économique en votant pour eux

[Lucas]

C'est vrai que ça reste flou pour le moment, depuis les annonces de Ayrault, on lit tout et n'importe quoi.

Par contre un crédit d'impôt c'est pas une baisse de charge.

[merlin]

Non, mais le crédit d'impot on peut en faire ce que l'on veut :

- baisser ses charges pour être plus compétitif
- le donner aux actionnaires pour être plus compétitif à la bourse
- se le mettre dans la poche et s'acheter un bateau que l'on pourra appeler : merci françois.

[wesker]

Après avoir voté des hausses d'impôts non négligeable, voilà ce crédit d'impôt pour la compétitivité des entreprises.....Mesurettes qui sera sans doute sans effet au regard des différences de compétitivité et du système économique qui est le vrai responsable du décrochage de nos entreprises.

[politicien]

Bonjour,

(...)

Le Cice est l'une des mesures phare du plan de Jean-Marc Ayrault pour la compétitivité des entreprises. Il consiste en un crédit d'impôt d'un montant de 20 milliards d'euros en faveur des entreprises qui emploient au moins un salarié payé jusqu'à 2,5 fois le smic. Ce crédit d'impôt équivaut à 4% de la masse salariale de ces salariés en 2012 et 6% en 2013.

La majorité gouvernementale, qui n'a pas la majorité au Sénat, a besoin des voix communistes pour faire adopter ses textes. Or, dès le début de la discussion générale, les communistes avaient menacé de s'opposer à cet article s'il restait en l'état.

Selon Marie-France Beaufils, pour le groupe Communiste républicain et citoyen (CRC), le texte gouvernemental remplace une partie de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu par une hausse de la TVA: "Quel choix contradictoire avec la justice fiscale et sociale!", avait-t-elle lancé vendredi.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

Je peux comprendre que le gouvernement rencontre des difficultés sur ce texte qui apparaît, quoiqu'il puisse en dire, éloigné de ses discours de campagne où il négligeait les questions de compétitivité et refusait toute idée de hausse de la TVA en arguant du fait que cela pénalisait le pouvoir d'achat des plus modestes.

Certains, au Sénat ou à l'assemblée nationale refuse de mettre en oeuvre un crédit d'impôt compétitivité emploi qui pénaliserait les salariés, alors que les employeurs n'ont, à ce jour donné aucune garantie et que le comité de surveillance de suivi du respect des engagements n'a aucun pouvoir de sanction à l'encontre d'entreprises qui bénéficieraient du crédit d'impôt alors même qu'elles ne sont pas soumises aux dumping, qu'elles n'embauchent ni n'investissent pas.

[pierre30]

Ben il va falloir demander un coup de main à Fillon ?

[wesker]

La quasi stagnation du SMIC est un nouveau mauvais coup porté aux travailleurs français et une incohérence de plus au moment où le gouvernement annonce une légère revalorisation du RSA.
Si le RSA augmente, alors le SMIC aussi doit augmenter, parce que le travail doit payer.

Engagé dans un modèle économique désastreux, le même que celui de l’UMP, le gouvernement socialiste condamne les Français à la baisse du pouvoir d’achat, à la précarisation des salariés, des petits fonctionnaires et des retraités.

Ce choc de précarité n’est pourtant pas une fatalité.

La hausse nécessaire des salaires et des pensions pourra se faire quand nous nous donnerons les moyens de recréer de la richesse.
Cette politique de croissance suppose une rupture avec les dogmes de l’Union européenne, pour permettre la réindustrialisation de la France. C’est la voie du réarmement de notre pays face à la mondialisation, par des frontières qui protègent de la concurrence déloyale et par le patriotisme économique en soutien à la production française.

[politicien]

Bonjour,

Le Conseil constitutionnel a validé samedi le crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE) prévu dans le budget rectificatif 2012. Le crédit d'impôt, mesure phare du pacte de compétitivité issu du rapport Gallois, avait été critiqué par les parlementaires de l'UMP qui dénonçaient de "multiples ruptures d'égalité".

http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/ ... ide-583346

[Nombrilist]

Les cadeaux aux actionnaires, c'est jamais anticonstitutionnel.

[wesker]

Etant, sur un plan intellectuel pas opposé à ce que ceux qui gagnent tant participent à l'effort national, je reste néanmoins convaincu de l'inefficacité de cette mesure fiscale.

En revanche, si l'on se préoccupe des rares contribuables soumis à cette fiscalité, on se moque totalement de ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois, malgré un travail qui ne rémunère pas.

[politicien]

Bonjour,

Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) comblera-t-il les espoirs que l'exécutif a placés en lui ? La mesure phare du gouvernement censée incarner la mise en oeuvre du rapport Gallois devait permettre, selon ses calculs, de créer 300 000 emplois en 5 ans et de générer 0,5 point de croissance. Des estimations qui pourraient bien être surévaluées. C'est en tout cas la conclusion d'une étude d'impact menée par l'économiste Mathieu Plane, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Selon les projections de l'économiste, le CICE, qui "présente, sous certains aspects, des similitudes avec les mécanismes de quasi-TVA sociale qui avait été mise en place par le gouvernement Fillon" (et supprimée par la nouvelle majorité), générera moitié moins d'emplois que prévu, soit environ 145 000 d'ici à fin 2017. Cela représente tout de même 0,6 point de baisse du chômage. Mais c'est sur la croissance que le résultat devrait être le plus éloigné des attentes : le gain serait négatif entre 2013 et 2016, nul en 2017 et de 0,1 % en 2018 !

Baisse de la croissance de 2014 à 2016
D'un coût de 20 milliards d'euros pour les finances publiques en vitesse de croisière, le crédit d'impôt accordé aux entreprises est égal à 6 % de leur masse salariale brute en dessous de 2,5 smic. Selon les calculs de l'OFCE, cela revient à baisser le coût du travail du secteur marchand de 2,6 %. Sur le papier, les entreprises sont donc incitées à substituer du travail au capital mais aussi à diminuer leur prix grâce à la baisse de leur coût de production. Cela devrait bénéficier aux exportations, au détriment des importations.

(...)

Bonne nouvelle pour le gouvernement, qui voulait à tout prix épargner 2013, le modèle utilisé anticipe un gain de 0,2 % de croissance et 23 000 emplois créés cette année. Mais si la hausse de l'emploi se poursuit ensuite, le CICE devrait au contraire tirer légèrement la croissance vers le bas, jusqu'en 2016 ! La perte de pouvoir d'achat des ménages et la baisse des dépenses publiques l'emporteraient en effet sur les effets positifs. Même l'investissement serait touché. Théoriquement, on pourrait espérer que la réduction du coût du travail redresse les marges des entreprises et les incite à investir. Mais dans un contexte de surcapacité de production (PSA en est un bon exemple), les entreprises devraient au contraire profiter du CICE pour substituer des embauches à l'investissement et l'amélioration de leur productivité.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?