La France vivrait-elle une "drôle de crise" ?

[Nombrilist]

Laquelle ? La première ou la seconde ?

[Incognito]

La première.

[Nombrilist]

Bah ce sont bien les régions qui ont voulu leurs édifices somptueux et leurs aéroports chers et complètement inutiles. Ce sont forcément les régions également qui ont autorisé et encouragé à bâtir. Je n'aime pas le privé dans bien des cas. Mais de ce point de vue là, il n'est pas libre de faire ce qu'il veut. Et puis il faut bien des acheteurs.

[mps]

Il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. Oui, les espagnols ont surinvesti dans l'immobilier. Mais c'est le secteur privé qui s'est planté, pas l'état. Affirmer comme le fait mps que c'est l'état espagnol qui a mal mené sa politique budgétaire, c'est la fantaisie défendue par Merkel & Co qui est en train de mener à la disparition de l'Euro.

Quand le privé se brûle les fesses, il s'éassied sur les cloches.

Quand c'est le public, ce sont les citoyens qui souffrent.

Dans le cas de l'Andalousie, ce n'est pas le privé qui a suréquipé le pays en autoroutes délirantes et désertes, ni construit, comme je l'ai vu dans un reportage dont j'ai parlé, une ville énormes, avec ses logements, ses écoles, hopital, stade, piscine municipale, etc ... qui n'a pas attiré un habitant depuis sa construction ! Il a dû y avoir un doux mélange de paranoia et de pots de vin.

[pierre30]

Incognito, tu es certainement pointu en matière de circuits financiers, mais tu n'élargis pas le champ de ton étude à l'économie réelle. Dire qu'il s'agit de mettre plus de monnaie dans le circuit pour remettre tout ça en route, c'est affirmer que tous les économistes non monétaristes sont des crétins. Pourtant les USA ont appliqué cette politique monétariste depuis des années et ils sont dans le trou.

La crise est venue de ça : la spéculation crée de la richesse, donc on peut consommer, donc continuons à spéculer et à consommer. Et pour spéculer, on crée de la monnaie via le crédit (taux 0, crédit hypothéquaire). Et toi tu viens nous dire que si ça marchait aussi bien, il n'y a qu'à continuer : plus de monnaie, plus de spéculation, plus de dettes mais c'est sans importance.

Ce raisonnement est absurde. Il ne pourrait être efficace que si la demande de monnaie était supérieure à l'offre. Or c'est la demande qui est insuffisante. Pas assez de production => pas assez d'échanges => pas de création monétaire par le crédit et pas d'utilisation de l'épargne. Si tu renverses le raisonnement, tu ne résoudras rien.

[Georges]

"Quand le privé se brûle les fesses, il s'éassied sur les cloches.
Quand c'est le public, ce sont les citoyens qui souffrent."

Pas en France. Chez nous les capitalistes sont malins. Quand ils font des profits, ils le gardent pour eux, mais quand ils font des pertes, c'est les citoyens qui paient.
Depuis longtemps en France ont privatise les profits et on socialise les pertes.

[Lucas]

Cette phrase reste complètement à prouver.

[Blaise]

Ben les subprimes (donc le départ de la crise mondiale) c'est quand même un peu beaucoup ça (titrisation initiale pour diluer les risques, états obligés de secourir des banques qui avaient elles-même merdé etc.)...

[wesker]

Euh il me semble que les subprimes résultent de la loi sur le crédit hypothécaires et sur l'augmentation du chômage qui a suscité une spéculation excessive aux Etats Unis !

[artragis]

les subprimes c'est une chose, mais ce qui a plongé le monde entier dans la crise, c'est la titrisation.

[Blaise]

C'est ce que je disais.

[mps]

Hum ...

[Blaise]

Les subprimes illustrent cette logique de privatisation des profits et mutualisation des dettes par l'importance que revêt la titrisation (=dilution des risques donc des dettes éventuelles ou certaines à venir) dans le mécanisme. Ça va là je t'ai assez mâché le travail de lecture ?

[mps]

Encore hum ... C'est de l'économie pour Mickey Mouse ...

[Blaise]

C'est bon tu devrais t'en sortir alors.