9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

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Florian
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par Florian » 13 août 2012, 10:01:51

El Fredo a écrit :C'est un terme un peu vague pour désigner le courant dominant (actuellement...) dans la pensée libérale, qui prône en gros la disparition de l'Etat par la stratégie du "starve the beast" et la baisse conjointe des impôts. Si le libéralisme en général est attaché au pragmatisme, le néolibéralisme en est la version idéologique (théologique diront certains), initiée par Reagan & Thatcher. "This is what we believe", "There Is No Alternative" (TINA).
Cette théorie est inapplicable par les temps qui courent. Les états sont tellement endettés qu'on ne peut baisser significativement les impôts (quand on les augmente pas), et "starve the beast" ne conduit guère qu'au scénario grec ou espagnol. La marge de manoeuvre est étroite voire inexistante, il faut adapter les politiques publiques en mettant l'argent là où c'est utile et serrer lentement la dépense publique mais il ne faut attendre des miracles.

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Nombrilist
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par Nombrilist » 13 août 2012, 10:44:10

De toute façon, le "starve the beast" a tellement bien marché que maintenant tout le monde est intoxiqué. On est toujours en train d'appliquer cela aux soins et à l'école ceci dit. Les deux seules choses qui restent à privatiser.

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wesker
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par wesker » 13 août 2012, 11:46:20

Les néoconservateurs aux Etats Unis sont certes trés influent mais ne peuvent influer sur le comportement de chacun des acteurs économiques. C'est à ces derniers qu'il revient aussi de prendre leurs responsabilités.

La crise n'est pas tombé du ciel, elle est la conséquence d'un système économique et les causes de cette crise divergent selon les pays, interconnectés que l'on considère. Les tensions immobilières et les angoisses excessives des marchés peuvent l'expliquer aux Etats Unis, la crédibilité que les créanciers et les investisseurs portent aux pays européens et qui expliquent cette crise des dettes souveraines, alors que le montant cumulé des dettes des Etats est inférieur à l'endettement des Etats Unis etc...En réalité, la cause de la crise en Europe ne provient pas uniquement du montant de l'endettement mais de l'incapacité des Etats à se coordonner et à trouver des gisements de croissance qui permettent de faire face aux échéances budgétaires, mais aussi dû au fait que l'absence de protection explique les départs, l'effritement de la capacité productive de ces économies, en dehors de l'Allemagne qui dispose d'une monnaie pour y faire face (imposé à tout les peuples)

Nico37
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par Nico37 » 14 févr. 2013, 10:56:25

BNP défie crise et dépréciations et augmente ses profits avec AFP - 14/02

La première banque française et européenne a enregistré une hausse de 8,3% de son bénéfice net à 6,5 milliards d'euros. Et ce malgré un série d'éléments exceptionnels dont une dépréciation de 345 millions au quatrième trimestre.

La mode est décidéments aux dépréciations d'actifs, mais certaines entreprises sont plus à même d'en absorber les conséquences. BNP Paribas en fait partie. La première banque européenne a enregistré en 2012 un bénéfice net de 6,55 milliards d'euros, en hausse de 8,3% mais inférieur aux attentes des analystes, notamment du fait de dépréciations exceptionnelles passées au quatrième trimestre.

(...)

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wesker
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par wesker » 15 févr. 2013, 13:13:21

Cela démontre que ce n'est pas la crise pour tout le monde !

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politicien
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Re: 9 août 2007-9 août 2012, cinq ans de crise

Message non lu par politicien » 14 sept. 2013, 19:48:43

Bonjour,
Cinq ans après la chute de Lehman, certains estiment que le gouvernement américain aurait dû accorder sa garantie à la banque en difficulté. Pour autant, le chaos financier était sans doute inévitable.

(...)

INFOGRAPHIE - Les grandes dates de la crise de Lehman Brothers
Image Dans ce contexte pour le moins agité, Henry Paulson dit aux dirigeants des grandes banques convoqués dans l’urgence le samedi matin à la Fed de New York : « Malgré les sauvetages de Bear Stearns, Fannie et Freddie, le gouvernement ne donnera pas d’argent à Lehman. Heureusement, il y a deux sauveurs potentiels » (James B. Stewart, « Huit Jours pour sauver la finance »). Malheureusement, Bank of America et Barclays vont jouer la fille de l’air. La première négocie déjà en fait avec John Thain le rachat de Merrill Lynch, qui sera scellé à une heure le lundi matin. Quant à la banque britannique, elle jette l’éponge le dimanche matin – tout du moins pour reprendre tout Lehman – se retranchant derrière les réticences de son régulateur. L’après-midi, Henry Paulson, l’air sinistre, prévient donc les banquiers toujours réunis à la Fed : « L’opération avec Barclays est tombée à l’eau. Vous devriez vous attendre à une faillite de Lehman » (ibid.). Sans acheteur, sans volonté de l’Etat de lui apporter une aide suffisante face au gouffre qui s’ouvrait sous ses pieds, la banque doit rendre les armes.

Certains ont estimé que si le secrétaire au Trésor avait assuré clairement dès le début des difficultés de la banque qu’une opération d’adossement serait entièrement garantie par le gouvernement et la Fed, un repreneur solide se serait présenté. Ancien banquier de Goldman Sachs, Henry Paulson a pu être suspecté de se satisfaire de la mort d’un ancien concurrent et a certainement sous-estimé l’impact désastreux sur l’économie mondiale de la chute de Lehman. Mais rien ne dit que le sauvetage de cette banque malade aurait suffi à enrayer l’engrenage hallucinant de chocs et de faillites qui a suivi.Il aura au moins servi de prise de conscience globale de la nécessité de revoir en profondeur le système financier mondial.

L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr[/align]
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