Qu'en pensez vous ?Alors que les marchés sont toujours suspendus à la façon dont la BCE va ou non pouvoir déminer durablement les craintes sur la capacité de la zone euro à faire face à son endettement, le directeur général de BNP Paribas a pointé du doigt, ce jeudi 2 août, un atout dans le jeu des Etats européens qui partagent la même monnaie : ses habitants restent des adeptes forcenés de l’épargne.
"Si la zone euro n’est pas encore entrée en récession, c’est parce que, même si l’endettement public y est élevé, celui des agents privés est faible car ils ont une forte capacité d’épargne.
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De fait, les dernières statistiques publiées par Eurostat montrent qu’au premier trimestre de cette année, le taux d'épargne des ménages dans la zone euro est resté pratiquement stable à 13,3%. La tendance est donc bonne et les actifs financiers détenus par les habitants des 17 pays membres représentent aujourd'hui une somme largement supérieure à celle de la dette des Etats où ils paient leurs impôts.
Une dette publique nettement inférieure à l'épargne des ménages
Eurostat qui s’appuie sur les données fournies par les instituts statistiques ou les banques centrales des pays concernés, estime la valeur nette des actifs financiers (autrement dit, hors biens immobiliers) des ménages de la zone euro à 12.390 milliards d’euros, soit 67% de la dette publique cumulée (8.328 milliards). Avec bien évidemment des disparités.
L’Allemagne dont la dette publique (2.922 milliards) est, en valeur absolue, la plus importante de l’Eurozone, est aussi le pays où les ménages ont accumulé le plus d’épargne : 3.256 milliards d’euros. Pourtant au prorata du nombre de ses habitants, elle n’est pas championne d’Europe. Elle est devancée par les Belges, les Néerlandais, les Français et même les Italiens.
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En fait, seuls deux pays de la zone euro présentent un endettement public qui excède l’épargne nette de leurs habitants : la Grèce et l’Irlande !
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