La mise en place de la banque publique d'investissement accélérée

[Nombrilist]

Je répondais à la dernière question de Politicien. Par conséquent je suis par définition pile dans le sujet. D'ailleurs, je préfère la franchise de Dufourcq à l'hypocrisie du PS qui a fait semblant de soutenir ces deux entreprises, mais qui savait bien comment ça allait se terminer.

[politicien]

Bonjour,

C'est un des instruments majeurs de la fameuse "boîte à outils" de François Hollande pour sortir l'économie française du marasme. Créée le 1er janvier 2013, la Banque publique d'investissement regroupe les principales entités auparavant à la disposition de la puissance publique (Oseo, la Caisse des dépôts et consignations entreprises et le Fonds stratégique d'investissement) pour soutenir le financement des entreprises. Prêts aux PME, renforcement de leurs fonds propres, aide à l'export, financement de l'innovation, telles sont les principales missions de la nouvelle institution publique.

Non seulement bpifrance - c'est son nom officiel - devrait disposer à terme d'une force de frappe conséquente de 42 milliards d'euros, notamment grâce à l'épargne des Français via le doublement du plafond du livret de développement durable (LDD), mais elle est censée simplifier la vie des entrepreneurs. Le chef d'entreprise n'aura plus qu'à se connecter à un futur site internet unique pour faire une demande, ce qui lui permettra de "ne pas perdre son temps à comprendre les arcanes du fonctionnement de bpifrance, mais aussi toute la galaxie qui tourne autour des conseils régionaux", selon le directeur général, Nicolas Dufourcq. La consigne est claire : qu'aucun dossier ne se perde en route, quelle que soit la nature du besoin.

Un bras de fer médiatique
Mais loin de cette jolie façade, la mise en place du premier des 60 engagements de François Hollande n'est pas un long fleuve tranquille. En témoigne l'affrontement entre Ségolène Royal, propulsée vice-présidente et porte-parole de la structure par l'Élysée, et le directeur général. Mi-avril, il lâche que le sauvetage de Petroplus ou des hauts-fourneaux de Florange n'aurait pas été "un bon business". Une approche prudente sur l'utilisation de l'argent public qui ne plaît visiblement pas du tout à la présidente de la région Poitou-Charentes. Ségolène Royal dénonce devant la presse un "grave dérapage".

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Dès la conception du projet, la place des régions dans le nouvel ensemble avait fait débat. La nécessité de s'appuyer sur elles pour appréhender les problématiques concrètes des entreprises et d'éviter les décisions prises depuis Paris plaidait pour un large pourvoir accordé aux régions. La dernière mouture du texte est plus prudente : elle leur réserve seulement deux places, avec droit de vote au conseil d'administration (sur quinze membres, dont deux représentants des salariés), en la personne de Jean-Paul Huchon et de Ségolène Royal, et trois dans le conseil national d'orientation chargé de donner un simple avis sur la stratégie de la BPI. "Certes, les régions participeront à l'élaboration des orientations stratégiques au conseil d'administration où elles sont représentées. Mais les décisions d'investissement reposeront sur des analyses techniques. Il n'y aura ni incidence, ni interférence politique dans le choix des projets. Comme les autres banques, la BPI doit dégager des dividendes. La CDC ne lui a pas apporté ses fonds propres pour ne pas avoir de résultat", a ainsi déclaré Jean-Pierre Jouyet dans une interview au Figaro.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

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[Nombrilist]

Si c'est pour faire une banque aussi frileuse que les autres, ça ne sert à rien.

[politicien]

Bonjour,

"J'ai le sentiment du devoir accompli" et "compte tenu du renouvellement du Conseil d'administration, il me paraît sage qu'il y ait un nouveau président de la banque publique d'investissement", a affirmé M. Jouyet avant d'ajouter: "et donc je quitterai mes fonctions (...) le 1er mai"

"Il y a un renouvellement du conseil d'administration de la BPI qui est assez important puisque Ségolène Royale (vice-présidente, ndlr) est au gouvernement et Louis Gallois qui est membre du commissariat général à l'investissement de ce conseil s'en va également", a expliqué M. Jouyet.

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Selon lui, "le bilan de la première année est très bon puisqu'il y a eu près de 80.000 entreprises en France qui ont été accompagnées" et "le rôle de bpifrance est désormais reconnu au service de l'économie et de l'emploi".

Il a précisé qu'il en avait informé le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg.

Une "nouvelle étape"
"En tant que directeur général de la Caisse des dépôts, je continuerai à suivre les activités de la BPI et les participations importantes que nous y avons", a-t-il souligné.

Pour sa succession, il a observé qu'un accord entre l'État et la Caisse des dépôts était nécessaire, mais que le loi stipulait que cela devait être un représentant de la Caisse des dépôts. Il n'a cité aucun nom.

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L'intégralité de cet article à lire sur Challenges.fr

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[politicien]

Singapour, septembre 2015. Traits et vêtements chiffonnés par onze heures de vol, un groupe de voyageurs quitte l’aéroport de Changi. Une fumée âcre, venue des brûlis des plantations d’huile de palme de l’Indonésie voisine, obscurcit l’atmosphère. Pas de quoi entamer le moral des troupes : regroupés sous une pancarte jaune poussin Bpifrance, ces quinze patrons de PME françaises du secteur des infrastructures ne sont pas venus en touristes. Ils partent à la conquête de l’Asie du Sud-Est. Une semaine durant, ils vont rencontrer des sociétés asiatiques soigneusement repérées. Un marathon entrecoupé de séances de coaching culturel et de rencontres avec des homologues français déjà implantés en Asie.

Baptisée "Excellence Industrielle Asean", cette mission illustre la nouvelle ambition de Bpifrance, affichée depuis environ deux ans : transformer à une cadence accélérée les PME françaises en ETI. Pour cela, la banque issue de la fusion d’Oséo, de CDC Entreprises et du Fonds stratégique d’investissement (FSI) ne se contente plus de financer les entrepreneurs : elle les coache. "A mon arrivée, le grand débat portait sur le financement. En réalité, il y a beaucoup d’argent, résume son hyperactif directeur général, Nicolas Dufourcq. Le vrai problème, c’est la solitude du patron de PME."

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http://www.challenges.fr/finance-et-mar ... s-pme.html