Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par Golgoth » 20 juil. 2012, 14:18:21

C'est bien beau mais pour que l'effet TVA sociale fonctionne comme prévu, il faut que les patrons des entreprises françaises répercutant entièrement l'économie de cotisation sociale sur le prix du produit et n'en profite pas pour augmenter les marges sur le dos de l'état fasciste qui augmente les impôts. On peut toujours rêver.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par mps » 20 juil. 2012, 15:13:16

Golgoth a écrit :C'est bien beau mais pour que l'effet TVA sociale fonctionne comme prévu, il faut que les patrons des entreprises françaises répercutant entièrement l'économie de cotisation sociale sur le prix du produit et n'en profite pas pour augmenter les marges sur le dos de l'état fasciste qui augmente les impôts. On peut toujours rêver.
Toi, tu as tout compris. Le premier devoir d'une entreprise, c'est de survivre.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par Golgoth » 20 juil. 2012, 15:21:09

Le premier devoir d'un entrepreneur, c'est de se faire du pognon. On est plus à la grande époque, si le type coule dix boites ou vend à des financiers pour "restructurer", mais se fait du cash, ya bon.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par mps » 20 juil. 2012, 15:26:08

Golgoth a écrit :Le premier devoir d'un entrepreneur, c'est de se faire du pognon. On est plus à la grande époque, si le type coule dix boites ou vend à des financiers pour "restructurer", mais se fait du cash, ya bon.
Tes notions sont assez caricaturales. Un type qui a mené sa PME à la faillite a bien du mal à se recaser. Or, ce sont bien les PME qui sont vulnérables aux sottises actuelles : les grosses boites sont en principe à l'abri ... si on ne fixe pas leurs prix, tout en rétribuant une Commsssion de Spécialistes pour assurer qu'il ne faut surtout pas le faire ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par Golgoth » 20 juil. 2012, 15:36:56

On peut très bien faire plusieurs faillites et réussir. De nombreux chefs de TPE font plusieurs coups d'essai avant d'y arriver.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par mps » 20 juil. 2012, 16:18:13

Golgoth a écrit :On peut très bien faire plusieurs faillites et réussir. De nombreux chefs de TPE font plusieurs coups d'essai avant d'y arriver.
Tu oublies que sauf les très rares cas où la faillite est due à des circonstances exceptionnelles, on trouve presque toujours l'une ou l'autre irrégularité dans les comptes, découlant généralement de négligences ou de chipotages de dernière minute.

Dès lors, le gérant (généralement le patron) est frappé d'interdiction pour 5 ans en général.

En plus, après une faillite, il est peu probable qu'il dispose encore de fonds propres suffisants pour relancer une activité.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par El Fredo » 20 juil. 2012, 18:13:06

Le pouvoir économique est entre les mains des fonds d'investissement, et de ce point de vue Golgoth a parfaitement raison. Regardez par exemple la campagne présidentielle US, le candidat républicain Mitt Romney a tout basé sur son soi-disant statut d'entrepreneur, le problème est qu'en guise d'entrepreneur M. Romney était en fait fondateur et dirigeant d'un fonds d'investissement, Bain Capital, à qui il doit sa fortune colossale acquise en siphonnant la trésorerie des entreprises, en dépeçant leur capital, et en virant leurs salariés. Résultat, sa fameuse image d' "entrepreneur" est en train de lui revenir à la g..... façon boomerang.

Et puis si le produit de la TVA sociale repart en dividende à l'étranger, je ne vois pas trop l'intérêt. De nos jours les boites sont poussées à s'endetter et à présenter des bilans négatifs pour répondre aux exigences de rémunération. La TVA sociale c'est une fausse bonne idée dans une économie financiarisée.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

manolo
Messages : 2729
Enregistré le : 20 mars 2012, 23:26:04

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par manolo » 20 juil. 2012, 18:37:16

mps et Golgoth ont raison tous les deux non ?
Le devoir d'une entreprise est : au pire, de survivre, au mieux quand c'est possible, de faire des bénéfices.
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper :) !

manolo
Messages : 2729
Enregistré le : 20 mars 2012, 23:26:04

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par manolo » 20 juil. 2012, 18:42:14

Papibilou a écrit :La droite est nulle quand elle refuse de voir que certaines mesures Sarkozy ne sont pas appropriées à ces temps de crise. Car, en période de plein emploi et si le pays n'avait pas été endetté c'eut été une excellente solution. Mais actuellement la défiscalisation des heures supp a un coût trop élevé pour la nation en terme de chômage et de budget. Quant à l'argument de la compétitivité des entreprises ils préfèrent que l'état finance toutes les charges des entreprises pour qu'elle soient plus compétitives ? Ils n'ont pas assez augmentés la dette ?
Je re-cite papibilou parce qu'il me semble qu'il était totalement dans le vrai!
Il n'y a pas de vérité absolue, elle dépend du contexte.
La mesure était bonne en période de croissance. A l'arrivée de la crise en 2008, il aurait fallu réagir rapidement.

Evidemment, le problème, c'est que la gauche en aurait profité comme c'est pas permis pour dire :" Bah alors ? Sarko propose une idée, et il la retire un an après ? C'est n'importe quoi, c'est un capitaine de pédalo!"^^
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper :) !

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par Nombrilist » 20 juil. 2012, 19:03:38

En 2007, il n'y avait que la droite française pour ne pas avoir arriver la crise financière. Un bon capitaine aurait du le voir et n'aurait pas du gaspiller ainsi l'argent du contribuable. On aurait tous applaudi si il avait fait machine arrière.

lancelot
Messages : 8370
Enregistré le : 19 mai 2009, 00:00:00

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par lancelot » 20 juil. 2012, 20:01:36

mps a écrit :
Golgoth a écrit :On peut très bien faire plusieurs faillites et réussir. De nombreux chefs de TPE font plusieurs coups d'essai avant d'y arriver.
Tu oublies que sauf les très rares cas où la faillite est due à des circonstances exceptionnelles, on trouve presque toujours l'une ou l'autre irrégularité dans les comptes, découlant généralement de négligences ou de chipotages de dernière minute.

Dès lors, le gérant (généralement le patron) est frappé d'interdiction pour 5 ans en général.

En plus, après une faillite, il est peu probable qu'il dispose encore de fonds propres suffisants pour relancer une activité.
L'interdiction n'empêche pas un gérant interdit de gérer de mettre n'importe qui comme gérant et de recommencer.

j'ai fait condamner de nombreuses boites ou le gérant était interdit de gérer. Il y en a même un , à rennes qui avait appelé sa boite "maboite" 1 , il a été condamné, a remonte "maboite" 2 , je l'ai fait aussi condamner, hé bien devine .... il a paru au BODAC avec un nouvelle entité appelée : "maboite" 3 .

(PS : "maboite" est évidemment un terme générique, cela ne s'appelait pas comme cela, mais chaque société portait le même nom avec un numéro différent.)

Par ailleurs, si ces mecs s'en tirent c'est bien parce que le statut des EURL - SARL - SAS et autres boites à responsabilité engagée uniquement sur le capital permettent de rebondir tant il est rare que le mandataire chargé de la liquidation étende la responsabilité aux biens propres.

Il n'y a que les banques, via les cautions, qui peuvent pomper des fonds, les autres créanciers s'assoient dessus ou sont indemnisés par l'état.

Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par wesker » 20 juil. 2012, 21:09:11

Si Hollande fut ambigü sur nombres de questions, celle là, par contre fut clairement annoncée. La démocratie fonctionne et de ce point de vue là, nul ne peut s'émouvoir ou se surprendre de voir aujourd'hui ce dispositif être remis en cause.

Concernant l'impact économique, les socialistes continuent à croire que le travail se partage au lieu de se créer, mais force est de constater que les entreprises ont toujours pu, recourir à des heures supplémentaires sans que ces dernières soient financées par la collectivité.

Avatar du membre
pwalagratter
Messages : 1901
Enregistré le : 06 avr. 2010, 00:00:00

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par pwalagratter » 20 juil. 2012, 21:24:00

C'était certes malin que d'avoir proposé et mis en place (au frais de la collectivité) des HS défiscalisées. Les salariés arrêtaient de penser qu'ils étaient exploités avec des salaires parfois guère plus élevés que le SMIC, et à ce stade là 100 € de plus par mois (d'après certains témoignages de mon entourage) est une réelle respiration.
Mais en ne cotisant pour rien ce "gain" se révelait en fait pervers.
Tout en laissant sur le carreau des intérimaires ou des CDD voire soyons fous quelques CDI.

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par mps » 20 juil. 2012, 21:40:18

. Regardez par exemple la campagne présidentielle US, le candidat républicain Mitt Romney a tout basé sur son soi-disant statut d'entrepreneur, le problème est qu'en guise d'entrepreneur M. Romney était en fait fondateur et dirigeant d'un fonds d'investissement, Bain Capital,

Méprisant et réducteur.

En fait, Mitt R. a touché à pas mal de choses, et avec un taux de réussite remarquable.

En 1975, il obtient un MBA et un diplôme de droit à Harvard. Il entre alors chez Bain & Co., un cabinet de stratégie, puis se laisse convaincre par six collègues et amis de participer à la fondation de Bain Capital, une société d'investissement. Une photographie de l'époque, faite par un journaliste du Boston Globe qui ne la publiera qu'en 2007, les montre des billets dans les poches, dans les dents, et partout, indiquant ainsi leurs espoirs de golden boys4. Il prend alors comme assistant principal T. Coleman Andrews III, petit-fils d'un candidat indépendant à la présidentielle de 1956 (en) 4. À l'époque, Romney négocie avec Bain & Co. la possibilité de revenir au cabinet en cas d'échec de Bain Capital 4. Ce sera en fait un immense succès, tous les fondateurs et premiers membres devenant de richissimes hommes d'affaires. Au cours des années, la réussite professionnelle de Romney lui permet d'amasser une fortune personnelle estimée à 200 millions de dollars3. Trois des co-fondateurs de Bain Capital travailleront pour Romney l'homme politique : Eric Kriss (en), qui fut son secrétaire des finances, et Fraser Bullock (en), également mormon, qui fut son bras droit pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2002, et surtout Bob White (en), qui détient une partie des parts des Boston Celtics et assiste de près Romney dans la campagne présidentielle de 2012 4.

En 1999, il est chargé de sauver de la faillite les JO d'hiver qui ont lieu à Salt Lake City où se trouve le siège du mormonisme. Sa gestion est suffisamment efficace pour rapporter 50 millions de dollars à l'organisme chargé des Jeux.

Mais le succès, c'est insupportable, pour toi ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Le piège de la fin des heures sup' défiscalisées

Message non lu par mps » 20 juil. 2012, 21:42:38

lancelot a écrit :
mps a écrit :
Golgoth a écrit :On peut très bien faire plusieurs faillites et réussir. De nombreux chefs de TPE font plusieurs coups d'essai avant d'y arriver.
Tu oublies que sauf les très rares cas où la faillite est due à des circonstances exceptionnelles, on trouve presque toujours l'une ou l'autre irrégularité dans les comptes, découlant généralement de négligences ou de chipotages de dernière minute.

Dès lors, le gérant (généralement le patron) est frappé d'interdiction pour 5 ans en général.

En plus, après une faillite, il est peu probable qu'il dispose encore de fonds propres suffisants pour relancer une activité.
L'interdiction n'empêche pas un gérant interdit de gérer de mettre n'importe qui comme gérant et de recommencer.

j'ai fait condamner de nombreuses boites ou le gérant était interdit de gérer. Il y en a même un , à rennes qui avait appelé sa boite "maboite" 1 , il a été condamné, a remonte "maboite" 2 , je l'ai fait aussi condamner, hé bien devine .... il a paru au BODAC avec un nouvelle entité appelée : "maboite" 3 .

(PS : "maboite" est évidemment un terme générique, cela ne s'appelait pas comme cela, mais chaque société portait le même nom avec un numéro différent.)

Par ailleurs, si ces mecs s'en tirent c'est bien parce que le statut des EURL - SARL - SAS et autres boites à responsabilité engagée uniquement sur le capital permettent de rebondir tant il est rare que le mandataire chargé de la liquidation étende la responsabilité aux biens propres.

Il n'y a que les banques, via les cautions, qui peuvent pomper des fonds, les autres créanciers s'assoient dessus ou sont indemnisés par l'état.
Drôle de pays, la France. En Belgique, un gérant écarté de la gestion ne peut même pas y toucher via un homme de paille, et c'est très contrôlé.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Répondre

Retourner vers « Economie »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré