La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

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politicien
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La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par politicien » 28 mai 2012, 23:35:34

Bonjour,
L'euro est malade, tant mieux! La monnaie unique est tombée vendredi sous la barre de 1,25 dollar, à 1,2496 exactement vers 15h20. Du jamais vu depuis le 6 juillet 2010. Depuis le début du mois de mai, elle a ainsi perdu 5,4%. Cette baisse est bien sûr liée aux inquiétudes qui pèsent sur son existence même et sur la situation de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal.
(...)

Baisse de l'euro: une bonne ou une mauvaise chose?
En effet, quand l'euro baisse, les entreprises exportent davantage. Les prix de leurs produits devenant moins élevés à l'étranger, elles les vendent mieux. Du coup, les Etats dont l'économie repose sur les exportations de biens et services, comme l'Allemagne, deviennent plus compétitifs. Idem pour ceux dans lesquels l'industrie occupe une place prépondérante, notamment l'Italie, où elle représente 17% du PIB, selon un article du Monde.

Bonne nouvelle aussi pour le coût du travail: avant de s'installer dans un pays, les entreprises font des calculs de coûts. Un euro plus faible, et donc une main d'oeuvre et des infrastructures moins chères, pourraient les inciter à s'établir dans l'Union Européenne. De même, cela favorise les investissements, et contribue à rendre le Vieux continent plus attractif.

Mais la baisse du cours de l'euro est une bonne nouvelle qui a ses limites. Premièrement parce qu'elle fait aussi des perdants. Quand l'euro chute, cela renchérit le coût des importations, notamment de matières premières. Certains pays, fortement dépendants de leurs importations et peu exportateurs, n'y retrouveront pas leur compte. C'est le cas de la Grèce par exemple : l'industrie ne représente que 6% de son PIB. Le gain en exportations serait englouti par les pertes à l'importation. Ponctuellement, et en fonction des caractéristiques économiques des états, la baisse de l'euro peut donc être un handicap.

Autre point négatif pour les pays qui font venir des produits du monde entier pour les assembler ensuite. Dans le secteur automobile, il est fréquent d'importer des pièces détachées, ce qui fait grimper le coût de production.

(...)

"Il faut qu'elle dise aux marchés que désormais, elle empêchera l'euro de dépasser tel ou tel niveau et qu'elle achète massivement des dollars, des livres sterling, des franc suisses, etc. C'est exactement ce qu'a fait la Banque de Suisse, estimait-il. L'avantage de cette méthode est double : le bilan de la BCE s'améliore (acheter des devises, c'est mieux que des titres de pays en difficulté) et l'économie en profite (les exportations sont stimulées ce qui entraîne un rebond de l'investissement)."
L'intégralité de cet article sur L'expansion.fr
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
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racaille
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par racaille » 29 mai 2012, 00:05:20

Cet exposé de l'intérêt et de l'inconvénient d'un euro tantôt fort, tantôt faible, plaide à mon humble avis pour une monnaie commune (doublée de monnaies nationales) plutôt qu'une monnaie unique.

C'est marrant parce que l'autre jour j'ai zappé sur une chaîne d'info en continue et un analyste crâne d'oeuf, dans un débat TV comme il y en a quotidiennement, il remettait cette idée de monnaie commune sur la table.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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mps
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par mps » 29 mai 2012, 09:03:42

Monnaie commune, monnaie locale, monnaie individuelle à tant qu'à faire ...

Les pondeurs d'oeuf de Colomb sont à la fête ;)

Il y a deux ans on les aurait internés, à présent, on leur ouvre de la surface médiatique ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

pierre30
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par pierre30 » 29 mai 2012, 14:46:15

per@publications-agora.fr
Divergence franco-allemande sur le pacte budgétaire: les 3 scénarios possibles (1/2)
Mory Doré
Avec l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante en France, les divergences franco-allemandes qui pouvaient être latentes ici ou là vont ressortir au grand jour. Ainsi, nous risquons fort de faire face à une aggravation de la crise des dettes souveraines dans la Zone euro, le nouvel épisode grec de vide politique post-électoral ne faisant que dégrader un climat psychologique déjà détestable...
Je vais vous proposer d'analyser ces divergences profondes autour de trois sujets afin d'estimer leurs conséquences prévisibles sur l'évolution d'un certain nombre d'actifs financiers. Aujourd'hui et mercredi : la divergence quant au pacte budgétaire.
Deux positions opposées
La chancelière allemande fait de la rigueur budgétaire en Europe le socle de sa politique économique, rappelant que la croissance économique doit être assise sur une croissance appuyée par des réformes structurelles plutôt que sur des dettes.
Le président élu français, François Hollande, sera certes accueilli "à bras ouverts" lors de sa première visite en Allemagne, qui a eu lieu hier soir, avait dit Mme Merkel lors d'une conférence de presse. Elle a ajouté : "Nous travaillerons bien et de façon intensive ensemble". Pour l'Allemagne, cela revient à se montrer inflexible sur le pacte budgétaire européen que le nouveau président français veut amender en lui intégrant un volet croissance (entendez par là croissance keynésienne par la demande alors que la situation française de déficit de compétitivité militerait pour une croissance par l'offre et les réformes structurelles).
Et Angela Merkel d'ajouter : "Il n'est pas possible de tout renégocier après chaque élection car dans ces conditions l'Europe ne fonctionne plus".
On sait que les marchés ont besoin de croissance économique pour que les actifs dits risqués performent ; mais qu'ils ont aussi besoin d'une gestion rigoureuse des deniers publics pour que les actifs assis sur la solvabilité des émetteurs soient assurés.
Je ne m'attarderai pas sur les quelques principes de bon sens qui devraient guider une politique économique digne de ce nom :
privilégier les bonnes dépenses publiques – à savoir celles qui sont rentables et favorisent la croissance ;
favoriser les bons impôts (d'un point de vue économique s'entend) – à savoir ceux qui favorisent l'investissement en capital-risque et ceux qui n'alourdissent pas le coût du travail en détaxant par exemple les facteurs de production susceptibles d'être délocalisés.
Force est de reconnaître que, tant du côté dépenses que du côté recettes, la France prend – si ne serait-ce que le début du programme du président élu s'appliquait – le chemin exactement opposé à celui de la mise en place d'une croissance vertueuse.
Examinons donc les conséquences de ces différences "culturelles" franco-allemandes sur les marchés financiers. J'ai envisagé trois scénarios.
SCENARIO 1 : le maintien de la rigueur budgétaire et des politiques monétaires et de change au secours de la croissance
On peut imaginer un deal franco-allemand intégrant la BCE qui maintiendrait des politiques budgétaires rigoureuses. Avec cependant de légères inflexions sur le degré de rigueur imposée en adaptant celle-ci à l'état des finances publiques nationales et aux économies concernées.
Les adaptations de la politique de rigueur
Cela donnerait donc :
mise en place d'une politique budgétaire modérément restrictive pour les pays vertueux que sont l'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande ;
mise en place d'une politique budgétaire très restrictive pour des pays tels que la France, l'Espagne et l'Italie, "condamnés" à rester dans la Zone euro ;
enfin, traitement particulier pour la Grèce qui, à court terme, sortirait de la Zone euro tout en disposant d'un nouveau statut monétaire lié à l'euro (nouveau taux de change dévalué de 30% par exemple par rapport à l'euro, avec un cours pivot et des marges de fluctuation de +/- 5% voire 10%). Ce serait l'occasion également de planifier un vrai programme d'assistance pour revitaliser (réindustrialiser ?) le pays, ce qui serait bien plus efficace que les inutiles plans de sauvetage UE-FESF-FMI de 2010-2011 ;
sur le change, ce QE à l'européenne affaiblira fortement l'euro, avec chute de l'euro/dollar dans une zone 1,10/1,15... Et si les marchés étaient tentés d'aller chercher la parité ?
Les trois baumes pour compenser cette rigueur – et leurs conséquences
Afin de compenser une politique budgétaire globalement très stricte, on peut imaginer que deux leviers seront largement utilisés :
1) une "dévaluation" implicite de l'euro contre les autres grandes devises (dollar, livre sterling et yen) afin de redonner un peu d'oxygène à l'économie par une plus forte compétitivité des exports -- encore que cet avantage ne concernera pas beaucoup les pays les moins dotés en produits industriels ou services exportables. Naturellement, le gouvernement allemand et la BCE accepteront tacitement cette dépréciation du change. Nous tablons dès lors sur des objectifs de forte baisse de la monnaie unique.
L'appréciation du yen, favorisée par le maintien d'une forte aversion au risque sur les marchés financiers, et l'appréciation du dollar, favorisée par l'absence probable de futurs assouplissements quantitatifs et par la diminution des déficits de la balance de paiements courants, viendront appuyer ces scénarios de dévaluation de l'euro.
2) Toujours dans le souci de compenser le caractère extrêmement restrictif des politiques budgétaires, la BCE garantira plus ou moins explicitement le maintien d'une politique monétaire accommodante sur plusieurs années. Pour cela, elle ramènera en deux à trois fois le niveau de son principal taux directeur dans une zone 0,25%/0,50% proche de celle des autres grandes banques centrales, contre 1,00% à ce jour.
3) Enfin, avec ce scénario, je parie par ailleurs sur une remontée des taux obligataires des emprunts d'Etat de la Zone euro et ce, malgré une politique budgétaire rigoureuse et le maintien de taux courts très bas (je finalise d'ailleurs une série d'articles sur le krach obligataire qui nous attend d'ici la fin 2013) :
vous pouvez donc vous attendre à une remontée des taux longs allemands vers les 3,00% (contre 1,60% aujourd'hui) ;
et jusqu'à 4,50% sur le 10 ans français (contre 2,80% aujourd'hui).
J'ai évalué à 60% la probabilité que ce scénario politique et économique se réalise.
Maintenant, concentrons-nous sur notre deuxième scénario possible.
SCENARIO 2 : changement de cap économique de l'Allemagne
De l'inflation, de la stimulation salariale et budgétaire ? Pas très allemand... mais pas si irrationnel que cela d'un point de vue économique.
Position vis-à-vis de l'inflation
L'Allemagne serait-elle prête à tolérer un peu plus d'inflation, comme certaines rumeurs l'évoquaient la semaine dernière ? Elle disait pouvoir accepter une inflation intérieure de 3%. Cela voudrait dire que l'Allemagne accepte que son inflation nationale soit ponctuellement supérieure à la moyenne européenne – ou plutôt, que de nombreux pays aient une inflation en dessous de cette moyenne.
Cela ne serait officiellement pas en contradiction avec le mandat de la BCE qui a un objectif d'inflation à 2% dans la Zone euro prise globalement. Cette vision des choses reviendrait à créer, dans un système de monnaie unique, une dose variable d'inflation pour des pays de la zone en déficit de compétitivité.
Le président de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann, a démenti formellement que son institution puisse tolérer un peu plus d'inflation pour contribuer à améliorer la situation de la Zone euro. Il a affirmé : "c'est un chemin dangereux, nous ne devrions pas répéter les erreurs des années 1970. L'inflation est socialement injuste, (et) ne permet pas de sortir de la crise".
Voilà qui est dit pour ce qui est des institutions officielles.
Position vis-à-vis des salaires
Si la Bundesbank n'est pas prête à tolérer plus d'inflation en Allemagne pour créer un mécanisme d'ajustement réel du change, l'économie allemande sera-t-elle pour sa part prête à provoquer ce réajustement par des hausses de salaires généralisées ? Dans bon nombre de pays occidentaux, l'excès d'épargne des entreprises correspond à des taux d'autofinancement supérieurs à 100%. Ceci signifie que leurs profits dépassent leurs besoins d'investissement.
On sait que l'Allemagne jouit d'une situation de vrai modèle sur ce sujet. Les excédents d'épargne des entreprises (donc les profits non encore utilisés) n'ont pas la destination que l'on connaît au Japon (accumulation d'actifs financiers improductifs) ou aux Etats-Unis (distribution de dividendes élevés, rachat de leurs actions pour améliorer leurs ratios de rendement sur fonds propres). Ces excédents commencent à être réemployés en augmentation de pouvoir d'achat pour les salariés.
Alors, que penser de ces prémisses de changement économique en Allemagne ? Plusieurs éléments ont "fuité" ces derniers jours. Pour l'heure, il ne me semble pas imaginable que la Bundesbank sacrifie sa crédibilité anti-inflationniste. Si l'on peut imaginer ici ou là des accords généreux de revalorisation des salaires, il semble difficile d'anticiper, dans une économie libérale, la mise en place d'augmentations de salaires systématiques et généralisées. Surtout que l'Allemagne n'est pas non plus complètement tirée d'affaire.
Pour ces réserves, j'ai évalué à 20%la probabilité de ce scénario de politique économique et d'évolution des marchés.
Vous comprenez donc que ce n'est pas le scénario que je privilégie. Mais, en deux mots, si ce scénario se matérialisait, il aurait des effets inflationnistes forts et donc des conséquences sur les taux longs ; l'euro chuterait également contre les autres grandes devises, de manière assez similaire à ce que j'envisage dans mon scénario n°1, même si les raisons en seraient différentes.
Dès mercredi prochain, je vous parlerai du troisième et dernier scénario possible : les attaques spéculatives sur les dettes souveraines, entraînant la sortie de l'Allemagne...

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racaille
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par racaille » 31 mai 2012, 23:38:59

mps a écrit :Monnaie commune, monnaie locale, monnaie individuelle à tant qu'à faire ...

Les pondeurs d'oeuf de Colomb sont à la fête ;)

Il y a deux ans on les aurait internés, à présent, on leur ouvre de la surface médiatique ...
L'idée d'une monnaie commune est antérieure à celle de monnaie unique dans le cas de l'Europe. Ca devait même s'appeler l'Ecu si je me souviens bien.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par Golgoth » 01 juin 2012, 21:18:04

Vous pouvez donc vous attendre à une remontée des taux longs allemands vers les 3,00% (contre 1,60% aujourd'hui) ;
et jusqu'à 4,50% sur le 10 ans français (contre 2,80% aujourd'hui).
J'ai évalué à 60% la probabilité que ce scénario politique et économique se réalise.
J'adore ce genre de prédiction à la noix, quand on sait à quel point ces taux sont soumis à des tas de facteurs non-rationnels et à la spéculation. Ma voyante m'a prédit un taux à 2,75 % pour les Allemands et le grand chaman Crinière de Bison prédit lui un spread de 126 points avec la France.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par manolo » 01 juin 2012, 21:23:32

Golgoth, ton post précédent est digne de rentrer directement dans mon top 5 des posts Golgothiens utilisés comme signature :mrgreen: :mrgreen: !!!
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper :) !

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par Golgoth » 01 juin 2012, 21:32:20

icon_mrgreen
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par mps » 02 juin 2012, 10:51:30

La chute de l'euro va nous coûter fort cher en matières premières, énergies comprises, mais aussi composantes et autres produits nécessaires à nos assemblages plus ou moins créatifs. Nos prix vont donc augmenter.

Va-t-elle faire de nous des foudres à l'exportation ? NON !

1°. 80 % de nos exportations sont dirigées vers la zone euro : aucun changement de compétitivité donc.

2°. vers les marchés étrangers, ce sont surtout les européens qui sont en concurrence entr'eux et donc la baisse s'opèrera sur tous les concurrents en même temps.

3°. Le consommateur sera particulièrement touché dans ses achats courrants peu onéreux, généralement asiatiques, comme dans sa vie quotidienne (chauffage, électricité, transport, etc).

Donc, le volume va chuter.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par Nombrilist » 02 juin 2012, 11:31:36

Ce qui est emmerdant, c'est la non stabilité de l'euro.

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par Lucas » 02 juin 2012, 11:35:36

D'accord avec mps, la baisse de l'euro va renchérir nos importations, notamment sur le pétrole et le gaz, et franchement ça va aider uniquement à la marge quelques exportations, mais la majorité se fait au sein de la zone, donc très peu d'effet.

Et du coup avec un euro faible, on ne profite que très peu de la baisse du pétrole.

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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par politicien » 04 juin 2012, 11:26:55

Bonjour,
(...)
Depuis le point haut de 1,5991 auquel il culminait en avril 2008 avant la faillite de Lehman Brothers, l'euro a encaissé une chute vertigineuse de 23 %.

Or, 47 % des exportations espagnoles étaient destinées à des pays non membres de la zone euro en 2011, et de même pour 37 % des exportations portugaises. La France exporte, elle, à parité à l'intérieur et à l'extérieur de la zone, tandis que pour l'Irlande et l'Italie, 60 % des exportations sortent de la zone euro. Même l'Allemagne exporte à 42 % à l'extérieur de la zone euro, avec une hausse rapide des ventes vers le reste du monde. L'institut allemand IFO rappelle néanmoins que "les exportations des pays du sud de l'Europe sont plus sensibles à l'effet devise que les exportations allemandes, ce qui devrait accroître l'impact positif d'un euro plus faible".

L'amélioration du commerce extérieur en zone euro, liée aux efforts menés en Europe du Sud, pourrait donc se poursuivre. Au Portugal, la hausse de 11,6 % des exportations ainsi que la baisse de 3,3 % des importations au premier trimestre ont permis de voir le déficit commercial se réduire de 38 % à 2,68 milliards d'euros,
(...)

http://www.lepoint.fr/economie/la-baiss ... 980_28.php
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par mps » 04 juin 2012, 16:19:05

Que seules les importations extra européennes pèsent dans la balance.

Bénit soit le ciel qu'il n'y ait pas de protectionisme qui nous ferme ces portes.
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Re: La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

Message non lu par politicien » 22 avr. 2013, 18:30:26

Bonjour,
Les marchés financiers ont à tout moment besoin d'une devise refuge, probablement pour satisfaire le besoin de protection contre le risque pris dans leurs portefeuilles par la détention d'un actif dont on pense qu'il est aujourd'hui peu risqué et, de plus, de rendement élevé. Le choix de la devise refuge, à un instant donné, peut être autoréalisateur en raison du mimétisme des acteurs des marchés financiers qui entretiennent les mouvements des taux de change : tout le monde achetant une devise, elle s'apprécie.

Le rôle de devise refuge a été tenu de 2002 au début de 2008 par l'euro et, quelque peu, la livre sterling ; après la faillite de Lehman et jusqu'à l'été 2012, par le dollar, le yen, le franc suisse ; depuis l'été 2012, de nouveau par l'euro. Ces mouvements des taux de change viennent à la fois de positions spéculatives prises sur les différentes devises et d'achats d'actions et d'obligations par des investisseurs traditionnels. Pourquoi l'euro redevient-il une devise refuge ? L'explication est assez simple.

Depuis juillet 2012, avec la création des nouvelles institutions de soutien aux pays en difficulté et aux banques, les marchés financiers ne croient plus à l'explosion de l'euro, pensent que la BCE interviendra toujours à temps pour éviter le retour de la crise dans la zone euro. Les marchés s'inquiètent de la très forte expansion monétaire des États-Unis et du Royaume-Uni et des difficultés de ces deux pays pour réduire les déficits publics, ce qui conduit à une certaine faiblesse du dollar et de la livre sterling. Le nouveau gouvernement japonais affiche une volonté d'expansion monétaire et de dépréciation du yen qui est crédible, au moins pour l'instant, pour les marchés financiers. Enfin, la Banque nationale suisse (BNS) a bloqué toute possibilité d'appréciation du franc suisse en dessous de 1,20 par euro en se montrant prête à accumuler n'importe quelle quantité de réserves de change si nécessaire. Les marchés financiers pensent donc que tous les pays, sauf la zone euro, veulent déprécier leur taux de change.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
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