Dette : les taux français au plus bas

[Lucas]

Même si cela se fait au détriment d'autres pays c'est une bonne nouvelle pour la France, au moins le budget alloué aux intérêts de la dette va continuer de baisser.

[Incognito]

C'est une aussi bonne nouvelle que les taux d'intérêt ultra-bas au Japon depuis 15 ans.

Ce n'est donc pas une bonne nouvelle.

[politicien]

Bonjour,

Le taux d'emprunt à dix ans de la France a atteint son plus bas niveau historique jeudi à 1,494 %, le climat géopolitique difficile favorisant l'attrait des investisseurs pour les dettes jugées les plus sûres. Vers 15 h 45, le rendement français à 10 ans a ainsi battu son précédent record du 30 juillet à 1,497 % sur le marché obligataire secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/dette-le ... 219_28.php

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

Lors du débat entre Hollande et Sarkozy, ce dernier argua que les taux bas justifiait, selon lui, la confiance que les investisseurs accordaient à sa gestion....Cet argument n'est il plus valable aujourd'hui qu'il s'applique à Hollande dont la droite dénonce, pourtant la gestion ?

L'endettement se creuse, sans que les investissements ne soient repartis à la hausse, le pacte de responsabilité tarde à se mettre en place et ne favorisera que les entreprises, sans accompagner leurs clients ni leur permettre de les aider dans les prospects étrangers qui seront plus complexes, en raison de la politique de la Russie....Bref, chacun connaît la situation et malgré cela, la France conserve une certaine crédibilité et une accessibilité à l'emprunt qui lui permettrait, à priori de se projeter dans l'avenir. Que de retard.

[Incognito]

Les pays de la périphérie bénéficiaient de taux normaux parce que la politique monétaire était conduite correctement.

Comme le disait Milton Friedman, des taux d'intérêt peu élevés n'indiquent pas que la politique monétaire est stimulative en ce moment, mais que la politique monétaire a été restrictive dans le passé.

Les taux d'intérêt vont continuer de baisser pour tous les pays de la zone Euro. Ce ne sera pas un signe de bonne politique macroéconomique, mais le résultat de la politique monétaire beaucoup trop restrictive de la BCE.

Je me re-cite ...

J'avais bien vu ce coup-là!

[pierre30]

C'est tout de même une bonne chose, non ? On se finance moins cher et donc on évite d'alourdir encore les prélèvements.

La politique restrictive aurait-elle quelques avantages pour des pays endettés ET qui commercent beaucoup dans la zone euro ?

[wesker]

Effectivement, l'accès à bas coût au crédit est une bonne nouvelle pour l'économie mais pratiquer, pour plaire à ces créanciers une politique qui visent à la déflation ne peut qu'aboutir à l'affaiblissement des capacités de remboursement, qui reposent, d'abord et avant tout sur les perspectives et les investissements qu'un pays est en capacité de réaliser.

OR, la déflation qui s'annonce laisse présager des baisses de valeurs et donc une érosion des marges des entreprises, et des salaires, des prix, ce qui n'est pas de bon augure, aussi, pour des créanciers, par conséquent, si nous voulons éviter ce scénario il faudra s'affranchir des enjeux et querelles d'appareils politiques pour, enfin se mettre à bâtir un projet collectif, sérieux, réaliste permettant de renouer avec des perspectives d'avenir. C'est cela que les citoyens attendent, conscient de la profondeur de la crise et c'est aussi de cela que les acteurs économiques ont besoin.

[pierre30]

La politique monétaire est accusée d'être restrictive depuis des années. Et ce n'est que maintenant que la déflation pourrait apparaître. Alors ne mélangeons pas tout : il ne s'agit pas de dire que la déflation est une bonne chose.

Quant aux citoyens qui attendent la planche à billets comme le messie, certains disent qu'ils attendent Sarko de la même manière :lol: . Il faudrait cesser d'interpréter la volonté des citoyens à la manière de la voyante et sa boule de cristal.

[Incognito]

La politique monétaire est accusée d'être restrictive depuis des années. Et ce n'est que maintenant que la déflation pourrait apparaître.

C'est aussi ce qu'on a observé au Japon: d'abord la récession et le chômage en 2012-13, puis la déflation.

[pierre30]

Il est possible en effet que ça y contribue. Mais il faut également considérer les dévaluations par les salaires qui ont eu lieu dans les pays de la périphérie.

Dans ces pays, la déflation est assez naturelle, même si elle peut avoir des effets néfastes. Pour le cas de ces pays, les effets sont atténués par l'effet zone euro, car les entreprises qui commercent sur toute la zone bénéficient en fait de cette baisse des coûts de production localement. Pour ce qui est de l'immobilier, la déflation nuit à l'activité dans ces pays. Il n'est donc pas impossible que cette déflation locale bénéficie à la réindustrialisation de ces zones.

[wesker]

pierre30

Effectivement, ne mélangeons pas tout. Personne n'a dit qu'en modifiant la politique monétaire la croissance serait de retour et que c'était LA solution pour répondre aux difficultés que nous connaissons. En revanche, chacun peut convenir qu'elle est un élément important des difficultés structurelles que nous rencontrons et qu'en dépit des réformes en vue de rétablir la compétitivité de notre économie, ces efforts sont effacés par une évaluation excessive de la monnaie. Ces difficultés s'ajoutent aux autres causes et produisent, dans la durée une situation de déflation qui rendra lointain tout espoir de reprise car les investisseurs hésitent à investir dans une zone frappée de déflation, qui marque davantage l'attentisme et le déclin, que la consommation, les perspectives et les investissements, le dynamisme d'entreprise qui doivent, constamment réduire leurs marges, leurs prix....

[pierre30]

C'est peut-être vrai pour la France, mais pas forcément pour toute la zone euro.

De plus l'euro haut nous évite de payer plus cher notre dette, et ce n'est pas rien.

[Nombrilist]

Pourquoi ? Notre dette est en dollars ?

[politicien]

Bonjour,

Les investisseurs continuaient vendredi à acheter des titres de dette française, en dépit de la stagnation confirmée de l'économie du pays, poussant les rendements offerts, qui évoluent en sens inverse de la demande, à un nouveau plus bas historique. Vers 10H30 à Paris, le rendement de l'obligation française à 10 ans évoluait à 1,389% sur le marché secondaire, où se négocie la dette déjà émise. Un peu plus tôt, il avait touché un nouveau record à 1,381% contre 1,405% à la clôture jeudi soir.

Les records à la baisse se succèdent au fil des séances
Au fil des séances, les rendements français (et allemands) ne cessent d'enchaîner les records à la baisse, grâce à des investisseurs très soucieux de s'assurer un placement sans risque dans un environnement incertain entre panne de croissance européenne et conflits géopolitiques à plusieurs endroits de la planète. La crise en Ukraine, mais également les frappes en Irak ou le conflit à Gaza incitent en effet les investisseurs à la plus grande prudence.

La publication des chiffres du produit intérieur brut au deuxième trimestre en zone euro qui ont mis en exergue la panne de croissance en Europe, ajoute une couche supplémentaire en faveur des valeurs refuges, comme les titres de dette des grands pays développés.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

[Nombrilist]

Sous Sarko, c'était déjà comme ça. La durée moyenne d'un emprunt français étant de 7 ans, en fin de mandat de Hollande, on devrait voir la dette augmenter moins vite.