Paul Krugman démontre les tares de l'euro

[Nombrilist]

Ce graphique montre que les ménages français étaient globalement raisonnables. Plus que les allemands (logique puisque ceux-ci sont plus pauvres).

[mps]

D'abord, l'endettement des ménages, ce n'est pas que l'immobilier, loin de là.

Ensuite, on ne tient pas compte, dans ces chiffres bruts, de particularités :
En Angleterre, par exemple, tout emprunt immobilier est obligatoirement assorti d'une assurance "perte de salaire" : le risque est donc bien moindre. Ajoutons encore que lors de la vente ou de l'achat d'un bien immobilier, l'etat ne perçoit aucune taxe, ce qui permet de changer facilement, mais que les logements locatifs sont fort taxés : donc, tout le monde est propriétaire.
Dans des pays très "sociaux", les prêts sont calculés sur des rerntes inaliénables, et consentis dans certzins cas à taux zéro.
Etc.

Les chiffres bruts ne veulent rien dire.

[pierre30]

Je vous invite à lire les commentaires de l'article. C'est intéressant.

[Nombrilist]

L'article dit que la bulle immobilière la plus importante est en France. Pourtant, c'est surtout l'Espagne qui fait les frais de la sienne ! Nous, je ne pense pas que ça posera de gros problème, car contrairement aux américains, les français n'hypothèquent pas leur maison pour acheter à crédit. Par conséquent, si le prix de l'immobilier baisse, le patrimoine diminue, mais le pouvoir d'achat n'est pas amputé. Contrairement aux américains. C'est là que l'on est heureux que Sarko n'ait pas pu mener la politique qu'il souhaitait jusqu'au bout.

[El Fredo]

Exactement, les produits du type HELOC (crédit hypothécaire revolving sur la valeur marché du bien immobilier) ont eu un effet multiplicateur sur l'ampleur de la crise. De nombreux ménages américains ont même décider de "walk out" de leur bien en "negative equity" : leur capital restant dû étant supérieur à la valeur dudit bien, ils décident d'abandonner celui-ci en le laissant à la banque, lui transférant donc la moins-value.

[pierre30]

Deux pays (Irlande, Espagne) voient l’endettement de leurs ménages flamber au rythme de 20 à 25% de croissance annuel (doublement tous les 3 ans), deux fois plus vite que les USA. L’impact d’une crise du crédit à venir devrait être maximale pour ces pays, la croissance y étant totalement dépendante de la bulle de crédit.

- Dans la majorité des pays (France, Finlande, Belgique, Italie, Pays-bas, Portugal), l’endettement des ménages progresse à peu près au même rythme (ou légèrement plus vite) qu’aux USA sur la période 2004-2006. L’impact d’une crise du crédit devrait être assez important pour ces pays, dont la croissance de ces dernières années a été en grande partie provoquée par la progression de la dette des ménages.
- Un cas à part : l’Allemagne, qui est complètement en dehors de la bulle de crédit (et immobilière) actuelle.

L'article a été écrit en novembre 2007. C'était plutôt bien vu, non ?

La dépendance de la croissance à la progression du crédit a été déterminante.

Pour le reste je suis d'accord avec vous : la structure de l'endettement global des ménages a eu beaucoup d'importance et explique pourquoi les effets ont été si importants aux USA ou en Angleterre (crédit hypothécaire et crédits à la consommation).

[mps]

Le crédit immobilier est un moyen tout à fait normal et sain d'acquérir un bien immeuble.
Un taux élevé de crédits immobiliers n'est donc nullement alarmant.

Ce sont les conditions d'octroi qui doivent être examinées, et ne peuvent en aucun cas constituer un risque pour l'emprunteur comme pour le prêteur :

- solvabilité ;
- assurance solde restant dû ;
- assurance perte d'emploi.

Ce n'est donc pas le crédit qui est "dangereux", mais des conditions d'octroi trop laxistes, généralement induites par des exigences "sociales" complètement à côté des pompes.

[GIBET]

La crise de 2008 était due, selon la grande majorité des économistes, à un laxisme de la politique monétaire : plus d'argent créé par le biais du crédit sans pour autant augmenter la production en conséquences.
Les pays concernés se sont donnés l'illusion de la richesse en vivant à crédit et maintenant retournent sur terre.

Alors il est sûr qu'ils regrettent ce confort passé; mais voulez-vous repartir dans cette politique ? Ces pays sont-ils des junkies qui se remettent un shoot ?

La cure de désintox au crédit est en cours. C'est pénible, mais il va bien falloir y arriver car nous n'avons pas d'autre choix. Alors un peu de substitut de l'héroïne, pourquoi pas ... mais certainement pas une nouvelle piquouse !

Désolé mais j'arrive tard pour les commentaires.
Je répondrai oui à l'observation de Pierre mais il faut ajouter aussi une carence structurelle de la fiscalité

[GIBET]

L'article dit que la bulle immobilière la plus importante est en France. Pourtant, c'est surtout l'Espagne qui fait les frais de la sienne ! Nous, je ne pense pas que ça posera de gros problème, car contrairement aux américains, les français n'hypothèquent pas leur maison pour acheter à crédit. Par conséquent, si le prix de l'immobilier baisse, le patrimoine diminue, mais le pouvoir d'achat n'est pas amputé. Contrairement aux américains. C'est là que l'on est heureux que Sarko n'ait pas pu mener la politique qu'il souhaitait jusqu'au bout.

+1000 sur cette dernière remarque que seuls les économistes ont vu venir