Qu'en pensez vous ?Les taux d'emprunt du pays sont en forte hausse, malgré l'adoption d'un budget d'une rigueur historique. Les investisseurs doutent de la capacité de Madrid à réduire ses déficits publics.
Le budget «le plus austère de la démocratie» n'a pas suffi à rassurer les marchés financiers. Les comptes de l'Espagne, dont le ministre des Finances, Cristobal Montoro, a égrené les détails mardi dernier, devaient donner des gages aux investisseurs. Il s'agissait, répétait le gouvernement, de convaincre de la capacité de Madrid à faire passer son déficit public de 8,51 % du PIB à 5,3 % fin 2012.
Résultat: la prime de risque de la dette souveraine espagnole s'est envolée ce mercredi à 392 points, un niveau inédit depuis novembre dernier. Le taux d'emprunt à dix ans du pays a bondi à 5,60 %, au plus haut depuis mi-janvier, après une émission obligataire décevante dans la matinée.
(...)
Menace sur l'économie
«Les craintes que nous ne puissions pas contrôler nos dépenses publiques sont la plus grosse menace pesant sur notre économie», reconnaît le ministre de l'Économie, Luis de Guindos.
Pour José Carlos Diez, économiste en chef du broker Intermoney, «la journée reflète avant tout le fait que les liquidités accordées par la BCE s'épuisent. La demande, jusque-là, était un peu artificielle, nous revenons à présent à une demande normale».
En présentant le budget, l'exécutif a également révélé sa prévision d'une envolée de la dette publique, de 68,5 % du PIB fin 2011 à 79,8 % du PIB fin 2012.
(...)
Lors de la crise grecque, la tension a duré cinq mois. Au moment de l'intervention en Irlande, on disait que l'Espagne était la prochaine sur la liste, mais nous nous en sommes sortis», conclut-il. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le figaro.fr
A plus tard,