Qu'en pensez vous ?Le spectre de la récession, qui planait très fortement au-dessus de la France il y a à peine trois mois, s'éloigne. Dans sa note de conjoncture publiée hier soir, l'Insee anticipe une croissance nulle au premier trimestre en cours et de 0,2 % au deuxième. La révision est très légère par rapport à décembre (+ 0,1 point sur chaque trimestre) et les perspectives restent peu glorieuses. Mais, après la bonne surprise de l'activité au quatrième trimestre (+ 0,2 %), la France échapperait donc à la récession, au même titre que l'Allemagne.
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Quant aux moteurs internes - consommation, investissement, emploi -, ils « tourneraient au ralenti ». Plutôt résilientes jusqu'à présent, les dépenses des ménages « s'essouffleraient », craint l'Insee (avec une progression limitée à + 0,1 % en moyenne par trimestre). Elles seraient pénalisées par un recul du pouvoir d'achat (- 0,3 % sur le semestre), d'une ampleur inédite depuis le second semestre 2008. D'autant que le niveau de croissance anticipé sera bien insuffisant pour créer des emplois. L'Insee table sur 49.000 destructions de postes dans les secteurs marchands sur les six premiers mois de l'année, un rythme à peine plus faible que celui constaté au second semestre 2011 (- 54.000). Le taux de chômage continuerait donc à augmenter pour s'établir à 9,7 % en métropole mi-2012 (contre 9,4 % fin 2011), sa hausse étant limitée par la montée en puissance des contrats aidés.
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Surtout, l'acquis de croissance pour 2012 (c'est-à-dire si le PIB reste stable au second semestre) serait alors de 0,5 %, soit le niveau attendu jusque-là par Bercy pour l'ensemble de l'année. Ce qui a incité le gouvernement à réviser hier soir à la hausse cette prévision à 0,7 % (lire ci-contre). De quoi, aussi, conforter la trajectoire de baisse du déficit. Retrouvez l'intégralité de cet article sur
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