La crise de l'Euro en mode SF (Science Fiction)

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Bocian
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La crise de l'Euro en mode SF (Science Fiction)

Message non lu par Bocian » 05 mars 2012, 11:16:36

- "La crise de l'Euro en mode SF" (in "Cicero", mensuel de Berlin, via "PressEurop") :

Imaginons que la Terre soit une sorte de super-ordinateur conçu par une intelligence supérieure extra-terrestre pour mieux déterminer les aptitudes et le degré d’évolution de l’Humanité. Pour ce faire, cette intelligence supérieure lui soumet donc, sans discontinuer, des défis corsés dans le cadre de "protocoles expérimentaux" complexes (voir ci-dessous). Comme la crise de l’euro, par exemple : sorte de "test grandeur nature" dont l'UE a tout le mal du monde de se dépêtrer (ainsi que l'Humanité : pas franchement grandie de l’épreuve...).

(Cf. http://www.presseurop.eu/fr/content/art ... -de-l-euro ).

Avec un bon "décorticage" de la crise :

Sept phases immuables

Phase 1 : les pays de la zone euro constatent que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est encore bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre. Ce qui nous amène à la…

Phase 2 : un sommet est organisé, lequel doit impérativement déboucher sur une solution ou, tout au moins, sur une avancée décisive vers une sortie de crise. On nous rappelle que la situation est gravissime, que nous n’avons pas droit à une seconde chance, qu’il nous faut rompre avec nos tabous mentaux. Pour se faire bien voir et pour plaire aux médias, on fait mine de parler "vrai". D’où l’impérieuse nécessité de la…

Phase 3 : des mesures d’austérité sévères sont prises – coupes sombres, programmes drastiques – censées nous redonner la maîtrise de la dette et fournir des garanties pour les remboursements. Une transition toute naturelle vers la...

Phase 4 : les politiques sont désolés d’avoir appliqué la rigueur, mais on apprécie néanmoins la volonté de mettre en œuvre des mesures impopulaires. Nous ne vivrons plus au-dessus de nos moyens, désormais. Les bourses respirent, les États endettés se sentent humiliés, tenus en laisse, mais finissent par accepter ce que tous considèrent comme une grande victoire et comme une avancée décisive. Mais très vite, nous passons à la…

Phase 5 : les économistes font observer que les coupes drastiques et autres mesures d’austérité freineront considérablement la conjoncture. Les économies de la zone euro accusent très nettement le coup, si elles ne s’effondrent pas. La perspective d’une récession les met dans tous leurs états, et nous arrivons à la…

Phase 6 : contre toute attente, les agences de notation partagent ce point de vue. En dépit des mesures d’austérité drastiques, elles n’aiment pas la tournure générale que prennent les événements. Même pas du tout, et c’est pourquoi elles ne voient pas d’autre solution que de réviser une nouvelle fois à la baisse leurs pronostics et leurs notations pour un grand nombre d'Etats et de banques de la zone euro. Ce qui nous conduit à la…

Phase 7 : la dégradation des notes induit naturellement une nouvelle envolée des coûts et des charges liés au déblocage de nouveaux crédits et à la mise en œuvre de nouvelles mesures. La confiance s’effrite dans la zone euro, en particulier dans les pays endettés. De nombreuses banques sont en butte à des difficultés considérables. On prend peu à peu conscience que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre…

Ce faisant, nous venons de passer une nouvelle fois par la phase 1, et nous pouvons donc passer directement à la phase 2 : il faut convoquer un nouveau sommet...

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