Fiat priée d'exporter aux Etats-Unis sous peine de fermeture d'usines
Depuis l'alliance de Fiat avec Chrysler, M. Marchionne a imposé en Italie des accords sociaux durcissant les conditions de travail .
Plaire aux Américains ou périr, Fiat n'a plus le choix. Le patron de la marque transalpine, Sergio Marchionne, a expliqué vendredi 24 février au Corriere della Sera que les usines de la marque situées en Italie doivent être en mesure d'exporter aux Etats-Unis, patrie de son partenaire Chrysler, faute de quoi deux sites de production devront fermer.
"Les usines Fiat en Italie ont l'opportunité d'exporter vers les Etats-Unis (...) L'affaiblissement de l'euro par rapport au dollar aide mais il faut avoir des coûts compétitifs", déclare le directeur général de Fiat et de Chrysler dans cet entretien.
Après la fermeture de l'usine de Termini Imerese en Sicile fin 2011, qui a suscité un mécontentement très vif dans la péninsule, "toutes les usines auront leur place. Nous avons tout pour réussir à saisir l'opportunité de travailler de façon compétitive également pour les Etats-Unis mais si cela n'intervenait pas, nous devrions nous retirer de deux des cinq sites en activité", met-il en garde. Interrogé sur le nom des usines qui devraient fermer, M. Marchionne s'est refusé à répondre. Selon lui,"les Etats-Unis fonctionnent avec un coût horaire du travail plus élevé qu'en Italie car on utilise les usines à plein régime et de façon flexible. L'Italie doit en tenir compte".
CONDITIONS DE TRAVAIL DURCIES
Depuis l'alliance de Fiat avec Chrysler, M. Marchionne a imposé en Italie des accords sociaux durcissant les conditions de travail et permettant de faire tourner les usines 24 heures sur 24 de façon flexible en échange d'investissements, qui ont été considérés comme un tournant social sans précédent dans le pays. Ces accords, approuvés par référendum dans les usines de Pomigliano (sud) en juin 2010 et à Mirafiori (Turin) en janvier 2011, ont été étendus depuis le 1er janvier à l'ensemble du groupe, qui a dû quitter pour cela l'organisation patronale afin de ne plus avoir à respecter la convention collective.
Au sujet de l'avenir de l'alliance Fiat-Chrysler, M. Marchionne rappelle que trois hypothèses existent : introduction en Bourse de l'américain, acquisition par Fiat de 100 % du capital ou fusion entre les deux groupes et que la première était la "moins probable". Début janvier, il avait indiqué dans la presse américaine qu'il prévoyait de rester au moins quatre ans à la tête des deux groupes pour réussir leur fusion.
Voilà comment on est plus maître chez soi !
En France nous devons bien avoir ce type de problème,non ?