Qu'en pensez vous ?Désastreuse pour les uns, la restructuration de la dette grecque peut représenter une opportunité pour d'autres. En décembre, un banquier proche des négociations entre Athènes et ses créanciers privés s'en inquiétait : « Plus le temps passe, plus le poids des fonds vautours va augmenter. » Ces fonds, alléchés par le prix dérisoire des obligations, sont prêts à aller devant les tribunaux pour faire valoir leurs droits et obtenir un remboursement. Les batailles juridiques sont leur fonds de commerce. D'après Reuters, ils ont profité des perspectives de défaut de la Grèce pour acquérir des titres à prix cassé et détiennent désormais une part importante des papiers libellés en droit étranger. Ce segment de marché représente environ 10 % de l'encours de dette grecque. Ces fonds auraient ainsi suffisamment de poids pour bloquer une restructuration forcée sur ces titres.
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« Pari passu »
Mais l'activisme des fonds vautours peut aussi s'exercer si les négociations avec les créanciers privés débouchent sur un échange de dette. Les investisseurs qui ont accepté les conditions proposées par Athènes, recevront de nouveaux titres grecs pour une valeur inférieure aux anciens.
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A ce titre, certains s'interrogent sur l'échange de dette effectué en fin de semaine dernière par la Banque centrale européenne (BCE) sur ses titres grecs, qui protège l'institution d'une éventuelle restructuration forcée.
Obtenir l'exécution de la clause « pari passu » est toutefois difficile, car cela suppose de saisir des actifs de l'Etat débiteur à l'étranger. Certains fonds ont trouvé la parade : ils font saisir les flux financiers qui passent par les dépositaires centraux, comme Euroclear, qui sert de courroie entre l'Etat et les détenteurs d'obligations. Cela pourrait notamment s'appliquer à la Grèce.
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Nous avons divisé notre position en paquets inférieurs à 100.000 euros », explique ainsi un investisseur. « En achetant les titres grecs à 30 % de leur valeur faciale, l'option est gratuite. » Traduction : il faudrait qu'on lui impose une décote d'au moins 70 % du nominal pour qu'il perde de l'argent. Un risque qu'il juge minime. Retrouvez l'intégralité de cet article sur
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