Qu'en pensez vous ?Jeudi, le prix des péages augmente de 2,5 %, plus que l’inflation. Les exploitants abusent-ils de la situation?
"Mercredi, ça va être notre fête! Nous avons une mauvaise image et nous allons augmenter nos tarifs de 2,5% en moyenne." Les exploitants d’autoroutes se préparent aux foudres des automobilistes et compagnies de poids lourds.
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De 5 à 13 centimes le kilomètre
Le réseau concerné est celui des voies concédées à des sociétés privées. Soit les deux tiers des quelque 11.000 km d’autoroutes du pays. Depuis la fin des années 1960, administration plébiscite la mise en concession. Pour beaucoup d’usagers, la cause est entendue: les sociétés d’autoroutes se gavent grâce au bitume. Et de pointer les excès : 20 euros entre Bordeaux à Pau (150 km), 1,50 euro pour contourner Nice… Ramené au kilomètre parcouru, la charge pour l’automobiliste varie entre 5 et 13 centimes. Louis Derboulle, président de 40 millions d’automobilistes, chiffre la marge des exploitants à 20%. Les trois dernières sociétés privatisées – ASF, APRR et Sanef – ont engrangé 5 milliards de profits en cinq ans.
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Un pacte léonin doublé d’une démission publique? Au ministère, on préfère pointer "l’excellence du réseau national", sa densité et sa sécurité. Une vision partagée, semble-t-il, par les Français. Selon un sondage de l’Association des sociétés française d’autoroutes (Asfa), les automobilistes accordent une note de 8 sur 10 au réseau autoroutier. Ils sont satisfaits de l'état de la chaussée, des conditions de circulation ainsi que de la sécurité des aires de services.
Chères mais sûres
Poids lourds et automobilistes semblent, eux, résignés à cet état de fait. "Nous déplorons de n’avoir aucune prise sur les négociations tarifaires. La hausse de 4,5% appliquée par Cofiroute à certains poids lourds est inadmissible. Et sur certains tronçons, le service n’est pas au rendez- vous", réagit Patrick Bouchez, à la tête de TLF, la fédération des entreprises de Transport et Logistique de France.
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