Qu'en pensez vous ?Le président Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi 24 février aux salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qu'un accord avait été signé avec Shell. "Je suis quelqu'un de parole. C'est signé", a déclaré le chef de l'Etat, en ajoutant : "Je ne dis pas que ça sauve la raffinerie, mais (...) ça donne du boulot pour six mois."
"Il y a une deuxième chose qui est faite, a poursuivi M. Sarkozy lors de cet aparté avec les salariés de Petroplus, c'est l'argent qui a été viré aujourd'hui ou demain pour faire les travaux, pour remettre la raffinerie en état". La somme débloquée pour ces travaux s'élève à 20 millions d'euros. Le président de la République a affirmé que Shell allait "débloquer 20 millions (d'euros) de trésorerie" et qu'il fallait ajouter les "10 millions d'euros de quotas de CO2", ce qui représente "au total les 50 millions" permettant le redémarrage de la raffinerie.
Ce contrat doit permettre à la raffinerie de redémarrer pour les besoins de la compagnie pétrolière qui fournira le brut et paiera le coût de sa transformation. La reprise de l'activité est prévue pour le mois de mai, a indiqué Petroplus dans un communiqué, peu après les déclarations de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier a par ailleurs souligné que serait examiné la semaine prochaine au Parlement un texte, élaboré en concertation avec l'ancien premier ministre Laurent Fabius, député (PS) de Seine-Maritime, visant à empêcher le détournement d'actifs d'une entreprise défaillante. L'objectif, a précisé M. Sarkozy, est "qu'on ne prenne pas les 200 millions d'euros que représentent les stocks". "Il faut maintenant que l'on se batte pour le plus difficile qui est le repreneur", a dit le chef de l'Etat.
(...)
TROUVER UN REPRENEUR
La raffinerie de Petit-Couronne, qui emploie 550 personnes, est à l'arrêt depuis début janvier, peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le tribunal de commerce de Rouen l'a placée fin janvier en redressement judiciaire pour une période de six mois.
Le ministre de l'industrie, Eric Besson, avait indiqué le 2 février espérer pouvoir annoncer dans les 15 jours son redémarrage parce qu'une "raffinerie ne peut pas rester longtemps à l'arrêt sinon le redémarrage est très coûteux".
Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés pour rechercher les solutions permettant une relance de l'activité avec un éventuel repreneur. La date de dépôt des offres de reprise a été fixée au 15 mars. Trois investisseurs ont manifesté jusqu'ici de l'intérêt pour une reprise de tout ou partie de Petroplus : Klesch, Goldsmith et Global Emerging Markets (GEM Group). Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,