Qu'en pensez vous ?«Ça avance très bien! » Un vent d’optimisme soufflait hier sur l’Elysée, après d’intenses tractations entre les sherpas d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. Les deux leaders devraient même tenir une conférence de presse commune cet après-midi, après leur déjeuner de travail à l’Elysée… ce qui n’était pas gagné.
Un signe que les choses se décantent, puisque ces derniers jours, plusieurs points de blocage persistaient entre Paris et Berlin. Le duo franco-allemand veut arriver jeudi au Conseil européen de Bruxelles avec un nouveau traité ficelé, imposant une discipline de fer aux Etats laxistes, pour calmer les marchés. Récit d’une nouvelle folle semaine européenne.
Plusieurs jours sans se quitter!
« A part mardi et mercredi, Merkel et Sarkozy se verront tous les jours », s’amuse l’Elysée. Les deux leaders en plaisantent. « On forme un joli couple », a glissé une fois la chancelière au président. « Plutôt une bonne équipe », a-t-il rectifié.
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Reste à savoir si les 27 pays de l’Union européenne — ou, à défaut, les 17 de la zone euro — signeront les yeux fermés ce texte franco-allemand lors du Conseil européen de jeudi et vendredi. Faute d’accord, le sommet pourrait se prolonger ce week-end.
Comment faire accepter une perte de souveraineté ?
En imbriquant un peu plus la France dans l’Europe, Sarkozy ne va pas se faire que des amis. Selon un sondage Ifop paru hier (pour le journal « Sud Ouest »), 49% des Français sont contre davantage d’intégration européenne. Les catégories populaires, qu’il veut reconquérir, y sont largement hostiles.
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En échange d’une plus grande discipline, Sarkozy attend des gestes sur « plus de solidarité » avec les pays vulnérables. Pour l’heure, Merkel fait la sourde oreille. Sur la création d’euro-obligations (mettre les dettes européennes en commun), c’est « nein »! Sur une intervention de la Banque centrale européenne pour racheter massivement la dette des Etats? Encore « nein »! Mais hier, l’Elysée voulait croire à un accord.
Tout ne sera pas réglé cette semaine
Il ne faut pas attendre de solution miracle d’une réforme des traités. La faire adopter prendra des mois, sinon des années.
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A plus tard,