La BCE défend sa crédibilité

[Nombrilist]

Et à ce niveau, personne n'est dupe. Les banques ne baisseront pas leurs taux. Qui pourrait les y obliger ?

[mps]

La baisse des taux directeurs est une bonne chose. Mais si dans le même temps les taux pratiqués par les banques restent au même niveau voire augmentent alors ça n'aura servi à rien.

Affirmation assez "mécanique", style Dargvador à ressort icon_biggrin

- les taux directeurs n'ont jamais été aussi bas.
- on a imaginé que ce serait la panacée pour "relancer l'économie". Oubliant que les investissements sont avant tout un pari sur l'avenir, et ne se concoivent pas en fonction d'un quart pourcent de remise sur emprunt, mais bien en terme de marchés porteurs.
- les taux très faibles découragent bien entendu l'épargne, et privent donc les banques de liquidités.
- du coup, il faut en apporter artificiellement via des fonds publics, financés par des impôts destructeurs.

Il est au contraire grand temps de revenir à des taux de base de l'ordre de 5 %, qu ont toujours fait leurs preuves.

[El Fredo]

L'oracle a parlé, vous pouvez reprendre une activité normale.

[politicien]

Bonjour,

Les interventions de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire de la dette vont perdurer à côté des mesures similaires qui pourront être prises via les mécanismes de secours aux Etats faibles de la zone euro. C'est l'avis d'économistes interrogés après l'annonce vendredi d'un accord lors du sommet européen, selon lequel la BCE sera chargée de gérer les activités du Fonds européen de stabilité financière (FESF) puis de son successeur, le futur Mécanisme européen de stabilité (MES).

La proposition d'apporter ce soutien logistique a été faite par le président de la BCE, Mario Draghi. Jeudi,le conseil des gouverneurs de l'institution avait décidé qu'elle agirait en tant qu' « agent » pour le FESF dans ses opérations sur les marchés. « Cela fait suite à une demande exprimée par le FESF lui-même », avait-il précisé. Cette décision d'apparence technique est « destinée à dissiper l'impression que le FESF ne verra jamais le jour », avait-il souligné.

Il demeure que la BCE ne sera en aucun cas impliquée financièrement dans les opérations engagées par les divers mécanismes de soutien européens. En clair, le FESF n'aura pas recours à la Banque centrale comme réservoir de liquidités.

(...)
Quant au MES, il a été décidé à Bruxelles de le rendre opérationnel dès juillet 2012, en étant doté d'une capacité de prêts de 500 milliards d'euros. Mais aucun accord n'a été trouvé pour augmenter ses ressources...

(...)

Mario Draghi veut y croire, en pariant que les programmes de réformes en Italie et en Espagne, sans parler de la Grèce, vont redonner de la confiance aux marchés. Cela ne devrait pas suffire, a déclaré sur l'antenne de Deutschlandfunk l'économiste de Deutsche Bank, Thomas Mayer. Il voit déjà la BCE intervenir davantage prochainement sur le marché de la dette.

Mais, plusieurs sources au sein de l'institut d'émission européen ont indiqué, vendredi, que la BCE plafonne ses rachats d'obligations souveraines à 20 milliards d'euros par semaine. Elle n'a pas consacré plus de 22 milliards d'euros en une semaine à ces rachats depuis qu'elle a relancé en août son « programme pour les marchés de titres », destiné à freiner la hausse des rendements obligataires des Etats de la zone euro en difficulté.

(...)

Les rachats n'ont pas dépassé 10 milliards d'euros hebdomadaires depuis septembre, soit moins de la moitié du plafond. « Il y aura de nouveaux achats d'obligations mais pas dans les proportions massives qu'attendaient certains sur les marchés et dans les médias », a indiqué une seconde source. Retrouvez l'intégralité de cet article sur

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Papibilou]

Désolé, encore des chiffres, mais j'imagine mal que l'on puisse parler économie sans parler chiffre.

Le plafond de l'intervention de la BCE est fixé à 20 milliards par semaine. Cela signifie, si l'on arrivait à étaler dans le temps, 50 semaines par 20: 1000 milliards par an.
Autant que j'ai pu trouver ce type d'infos: le PIB de la zone euro sera de 9500 milliards sur 2011. l'endettement moyen de la zone euro est de 85%. la dette globale de la zone euro serait donc de l'ordre de 8000 milliards. Or, la durée moyenne des obligations d'état est de presque 8 ans. Il conviendrait donc de trouver chaque année 1000 milliards pour toute la zone. A titre d'exemple, la France devra trouver 200 milliards l'an prochain.
Ne trouvez vous pas curieux que la BCE ait décidé d'intervenir à un niveau qui pourrait couvrir tous les emprunts européens ? Certains disent qu'il y aurait un accord entre allemands et français pour une intervention de la BCE. Est-ce le signe que l'on attendait ?

[Nombrilist]

Très intéressant ce calcul à la louche. Néanmoins, le fait de rendre l'intervention très limitée dans le temps fait que cela ne stoppe pas la spéculation. Il faudrait allonger quelques centaines de milliards d'un seul coup.

[Papibilou]

Très intéressant ce calcul à la louche. Néanmoins, le fait de rendre l'intervention très limitée dans le temps fait que cela ne stoppe pas la spéculation. Il faudrait allonger quelques centaines de milliards d'un seul coup.

Tout à fait. La première des choses serait de réduire la dette des pays les plus endettés à environ 60 à 65% du PIB. Soit environ 2000 milliards.

[politicien]

Bonjour,

La Banque centrale européenne a prévenu lundi 19 décembre qu'il ne fallait pas trop attendre d'elle pour résoudre la crise de la dette et exhorté la zone euro (...)

Crédibilité de la BCE en jeu
Avant de s'exprimer devant ce cénacle, et alors que l'institut monétaire reste sous pression pour faire davantage en vue de circonscrire la crise de la dette, Mario Draghi a d'emblée averti que la BCE ne pouvait pas servir de pompier miracle, dans un long entretien publié par le Financial Times.

(...)

La réponse, selon lui, est à chercher du côté du "rétablissement de la discipline budgétaire dans la zone euro", "des réformes structurelles importantes pour faire repartir la croissance", et enfin et surtout "un pare-feu pleinement équipé et opérationnel" pour contenir la crise de la dette.

Premières faiblesses du FESF
A ce sujet Mario Draghi a regretté que le Fonds de soutien aux pays en difficulté de la zone euro, le FESF, n'ait pas été mis en place avant d'envisager une recapitalisation des banques européennes.

(...)

Les dirigeants européens ont décidé lors du sommet des 8 et 9 décembre que le mécanisme européen de stabilité entrerait en vigueur dès la mi-2012, soit un an avant la date prévue. Il doit atteindre en vitesse de croisière une capacité de prêt de 500 milliards d'euros et être doté à cet effet d'un capital de départ de 80 milliards d'euros.

Prêts européens bilatéraux via le FMI
L'autre grand sujet à l'ordre du jour de la réunion téléphonique est la question des prêts bilatéraux européens au Fonds monétaire international, pour qu'à son tour il vienne en aide à certains pays en difficulté de l'union monétaire.

(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur

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A plus tard,

[El Fredo]

Bon, ben c'est officiel maintenant : on est foutus. Joyeux Noël et bonne année 2012 !

[Golgoth]

Une banque centrale qui va rester crédible, mais sans personne pour utiliser sa monnaie. Elle sera bientôt aussi crédible qu'un macabé dans son mausolée.

[politicien]

Bonjour,

C'était l'opération de l'année. Pour la première fois la Banque centrale européenne (BCE) a proposé aux banques d'emprunter à son guichet pour une période de trois ans. Jamais un prêt aussi long n'avait été offert par l'institution d'émission. Ce matin, les établissements financiers de la zone euro se sont ruées sur cette opération, en prenant la somme record de 489 milliards d'euros. Au total, pas moins de 523 banques sont venues au guichet de la BCE.

(...)

Les gouvernements européens espèrent que l'argent servira aussi à acheter des dettes d'Etat. Emprunter à 1% à la BCE et prendre des titres d'Etat qui rapportent jusqu'à 7% (pour l'Italie) semble en effet une opération attrayante pour les banques.

(...)

L'opération de prêts en dollars conduite ce matin par la BCE a aussi été très prisée : 34 banques ont emprunté 33 milliards pour 14 jours, alors qu'elles avaient pris 5 milliards lors de la dernière opération de prêt en dollars. Ces fonds en dollar leur permettre de couvrir les besoins de fin d'année, période de bouclage des bilans. Retrouvez l'intégralité de cet article sur

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A plus tard,

[El Fredo]

C'est ridicule, on autorise la BCE à refinancer les banques à 1% pour qu'elles puissent prêter aux Etats pour un taux nettement supérieur, et on espère que ça améliorera la situation ?

[Narbonne]

la BCE (donc l'allemagne) a plus confiance aux banques qu'aux pays :lol:

[Nombrilist]

Disons qu'entre banquiers, on se comprend.

[Papibilou]

Les banques ont emprunté plus de 400 milliards à la BCE. A 1% !!
Effet immédiat, elles vont pouvoir rembourser les emprunts faits à 1.25% voire plus. Ca va les aider un peu à recapitaliser mais surtout à injecter de la liquidité dans l'économie réelle.