Grèce: les banques devront effacer plus de dette

[Narbonne]

Les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales du G20 ont approuvé samedi 15 octobre, l'imposition d'une surcharge en capital obligatoire allant jusqu'à 2,5% des fonds propres qui devra être mise en place progressivement à compter de 2016.

C'est une plaisanterie

[Papibilou]

Et qui va se ruer sur des euro-bonds qui ne seront que la mutualisation d'une faillite ?
Quel devra être le taux d'intérêt pour charmer les investisseurs ?

Bonne question. D'ailleurs Merkel qui emprunte à 2% n'a aucune envie de cette solution car le taux moyen de l'eurobond devrait se situer aux alentours de 4%. d'ou l'annonce récente qu'elle n'acceptait les discussions avec sarko qu'à la condition que l'on ne parle pas de ces eurobonds.

[politicien]

Bonjour,

Les Européens planchent sur un vaste remaniement du second plan d'aide à la Grèce passant par un effort nettement accru des banques créancières pour éviter la faillite à Athènes, dans le cadre de négociations marathon en cours pour sauver la zone euro.

La journée de samedi est chargée. En plus d'une réunion des ministres des Finances des 27 pays de l'UE, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel vont tenter de surmonter en soirée leurs divergences sur la réponse à la crise de la dette lors d'un mini-sommet à Bruxelles avec plusieurs autres acteurs clés.

(...)

Son homologue belge Didier Reynders a indiqué que les discussions tourneraient "sur un nouveau plan grec". "Dans ce nouveau plan, il y a un effort substantiel de la Grèce à nouveau, il y a un effort des Etats européens et il faudra aussi un effort du secteur privé (c'est-à-dire les banques)", a-t-il souligné, en marge de la réunion ministérielle.

Les grands argentiers de la zone euro ont déjà convenu vendredi soir de demander de nouveaux efforts "substantiels" aux banques, a indiqué leur chef de file, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Face à l'ampleur de la tâche, ils devraient encore se retrouver samedi après-midi pour poursuivre leurs travaux.

Leur condition: que les banques acceptent d'effacer "au moins" la moitié de la valeur des dettes grecques qu'elles détiennent, contre 21% initialement prévu en juillet.

"Les négociations avec l'IIF (le lobby bancaire) continuent, il n'y a pas encore d'accord", a indiqué samedi une source proche du dossier. Mais "l'hypothèse de travail la plus centrale dans les discussions avec les banques" est celle d'une décote (perte en jargon financier) de 50%, a-t-elle dit.

(...)

Le document estime que les banques doivent accepter des pertes de 50 à 60% pour espérer stabiliser la Grèce sans avoir à trop augmenter le montant des prêts internationaux qui lui ont déjà été promis.

La difficulté est pour les Européens d'obtenir le feu vert des banques, au risque sinon de créer un "événement de crédit", soit le déclenchement des assurances contre le risque de défaut de la Grèce. Un tel scénario serait favorable à ceux qui ont spéculé sur le sort de la Grèce et risquerait surtout de provoquer une effet domino dans toute la zone euro avec contagion possible à l'Italie et l'Espagne.

(...)

L'Europe évalue les besoins entre 80 et 100 milliards d'euros, soit deux fois moins que les estimations du Fonds monétaire international, qui a le premier sonné l'alarme sur les besoins de renforcer les réserves des établissements financiers du Vieux continent. Restent à définir des modalités: quel sera le calendrier? Recapitalisations sur fonds privés ou publics?

De leur côté, la chancelière allemande et le président français vont tenter dans la soirée en compagnie de leurs ministres des Finances respectifs d'aplanir leurs divergences sur les moyens d'enrayer la crise de la dette, lors d'une réunion impliquant aussi les principaux responsables européens: les président de l'UE, Herman Van Rompuy, de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de la BCE, Jean-Claude Trichet, et M. Juncker.

Il s'agira d'un tour de piste avant le sommet européen de dimanche.

Le blocage porte principalement les modalités du renforcement du Fonds de secours aux pays en difficulté de la zone euro, le FESF. Cet instrument est essentiel pour espérer empêcher une contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Espagne et l'Italie, dans le viseur des agences de notation.

Paris a proposé de transformer le FESF en banque afin qu'il s'approvisionne auprès du guichet de la BCE. Une option que refusent en bloc Berlin et l'institut monétaire, car elle violerait selon eux l'interdiction juridique faite à la banque centrale de renflouer les budgets des gouvernements.

(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Nouvel Obs.fr

[mps]

Bref, les grecs ont fait la fête sur notre compte. Alléluia.

[Lucas]

Ce n'est pas aussi simple que ça, si on avait prit la décision il y a un d'effacer 50% de la dette grecque, on n'en serait pas là, car on a obligé la Grèce à faire de la rigueur, résultat leur croissance est à -5,50%.

Alors qu'effacer 50% il y a un an, aurait eu pour conséquence de leur un sacré bol d'air, mais on a manqué de courage...

[mps]

Ne poussons pas.

Vu son train princier délirant, la Grèce doit de toute manière faire de la rigueur, et pas la moindre.

Oublions aussi ce terme feutré d'effacement de la dette : rien n'efface une dette, en fait, et c'est nous qui allons payer pour elle.

Avant même de rembourser un cent, elle n'a même plus les moyens de payer ses fonctionnaires, et nous lui allongeons en vitesse 7 milliards pour évitr sa faillite.

Alors, !ils font quoi, les grecs ? La grêve ! bebe;

[Lucas]

Oui c'est la solidarité européenne.

Mais je persiste, s'il y a un an on effaçait 50% de la dette, alors la Grèce aurait eu plus de marge de manœuvre pour faire des réformes, ce qui est aujourd'hui n'est plus possible.

Puisqu'un un an plus tard (aujourd'hui), on se retrouve avec un pays qui ne peut plus rien rembourser, et des dirigeants avec des divergences assez profonde.

[mps]

En fait, la solidarité européenne est très au-dessus de ses moyens, et les Etats ne pouvaient appauvrir leurs citoyens sans chercher préalablement tous les moyens de l'éviter.

Les grecs, alors ou maintenant, ne veulent pas de réformes, surtout à leur détriment. Ou en tout cas les manifestants athéniens, parce que le reste de la Grèce est très cool et n'a rien changé à ses habitudes.

Pourquoi Athènes ? Parce que c'est la concentration des fonctionnaires aparatchiks, sur-salariés jusqu'au scandale, sans horaires ni contraintes, et prébendiers par dessus le marché.

Mais fais confiance à l'UE : on ne se ruine pas en "bienfaisance" sans s'assurer que le bénéficiaire ne va pas recommencer. Ce pays est carrément sous tutelle internationale, et fera ses réformes, que ça g..... ou non.

[lancelot]

Ne poussons pas.
Oublions aussi ce terme feutré d'effacement de la dette : rien n'efface une dette, en fait, et c'est nous qui allons payer pour elle.
bebe;

Bien sur que l'on peut effacer une dette.
Cela se passe de milliers de fois lors des liquidations judiciaires.

Un état n'est pas une personne physique. pourquoi réserver aux entreprises le seul droit d'arnaquer ?

[mps]

Bien sur que l'on peut effacer une dette.
Cela se passe de milliers de fois lors des liquidations judiciaires.

Un état n'est pas une personne physique. pourquoi réserver aux entreprises le seul droit d'arnaquer ?

Effacer une dette, c'est prendre dans la poche du créancier ce qu'aurait dû payer le débiteur, non ?

Mais tu tu crois que tous les créanciers sont des arnaqueurs, et tous les débiteurs de saints innocents, je ne te prêterai plus rien icon_biggrin

[Narbonne]

Lucas a tout à fait raison, l'europe a tergiversé pendant 1 an et cela a fini d'achever la grece. A la sortie cela coutera plus cher.
Manifestement, c'est la position des Allemands qui l'emporte dans les discussions de ce week-end ( le fonds de soutien ne pourra pas emprunter à la bce).
Par contre, j'espere que la recapitalisation des banques ne se fera pas à partir de ce fonds car les banques allemandes sont en plus mauvais etat que les francaises.
J'espère donc que le detail de ces recapitalisations banque par banque est connue, avant que la france ne signe quoique ce soit. Sinon on va perdre le triple A et en plus on va financer les allemands. Ce qui serait un comble.

[mps]

En fait, le deuxième test bancaire révèle que les banques, françaises comme allemandes, se portent bien.

http://www.francesoir.fr/actualite/econ ... 19145.html

http://www.ladepeche.fr/article/2011/07 ... aires.html

Sot esprit de compétition, mal informé de surcroît icon_biggrin

[GIBET]

Athènes n'est pas la Grèce. Ces grèves en continu sont le fait des apratachicks-fonctionnaires auxquels se joignent quelques prébendiers.

Ailleurs, c'est le calme et pas du genre morose !

Tu oublie involontairement les armateurs ...et les promoteurs immobiliers
GIBET

[Narbonne]

Je confirme que les banques allemandes sont en plus mauvais etat que les françaises et que la recapitalisation allemande coutera plus cher que la française.
Dans le lien de mps, on voit qu'une banqe allemande n'a pas passé les tests, que 2 de justesse et que la commerzbank recapitalise comme un malade. Pour la France, aucun commentaire negatif.

[mps]

Si ça t'amuse ...

Et pour peu que toutes les banques ne soient pas emmêlées, et que leur sauvertage reste national, ce qui ne sera très bientôt pous le cas.