Amélioration sur le front du déficit budgétaire

[Blaise]

J'en ai presque fait une attaque.

[wesker]

Le taux de syndicalisation a une incidence sur la ligne stratégique et idéologique du syndicat. Il est évident qu'en France, les positions, trés politisées et parfois sectaires de certaines centrales syndicales expliquent le fait que l'immense majorité des travailleurs ne s'y reconnaissent pas.

[mps]

En fait, un syndicat fait ses affiliés comment ?

Par sympathie pour le gentil délégué local, serviable et fraternel.
Par politesse : bénéficier d'un petit avantage syndical sans être syndiqué, ça gêne un peu.
Lors d'une faillite ou d'un licenciement : les services publics sont aux mains de fonctionnaires militants qui font pourir les dossiers. Les demandeurs se tournent alors, via une syndicalisation, vers un syndicat plus efficace qui règle leur dossier.

Les "grands messages syndicaux", au pire tout le monde s'en tape, au mieux ils font fuir des syndiqués.

Ce qui est comique, c'est cette représentativité non-contestée et auto-revendiquée par une bzande de comiques qui ne représentent pas grand chose.

[wesker]

Un syndicat a vocation à défendre des intérêts professionnels des salariés. Et sur la base de sa ligne stratégique, de ses prises de position et de ses moyens d'action, les salariés s'y reconnaissent et peuvent éventuellement ou pas.

Au vu du faible taux de syndicalisation, j'ai tendance à penser que les syndicats défendent des intérêts corporatistes qui ne correspondent pas toujours à la défense des intérêts généraux des salariés et c'est cela qui explique à mon avis la défiance de la majorité des salariés aux centrales syndicales. Et le soutien apporté par l'une des centrales au candidat socialiste n'est pas, à mon avis le meilleur moyen de convaincre des motivations uniquement professionnelles des travailleurs. A l'inverse, les patrons, par la voix de leur représentante du MEDEF a fait de même en soutenant le candidat UMP au détriment d'ailleurs de certaines réalités subies par les entrepreneurs qui se sont exprimées sur ce positionnement.

[politicien]

Bonjour,

Le déficit du budget de l'Etat français s'établissait à 56,7 milliards d'euros à fin juin contre 61,3 milliards un an plus tôt à la même période, selon les données publiées ce vendredi par le ministère du Budget. Dans le même temps les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 185,2 milliards d'euros contre 179,1 milliards à fin juin 2011.Les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements) s'établissaient à 145,3 milliards d'euros contre 139,6 milliards.

Selon Bercy, le solde général d'exécution du budget à fin juin s'est amélioré par rapport à la même période de 2011 « du fait de la progression des recettes fiscales et par l'enregistrement, en janvier 2012, d'un produit exceptionnel relatif à l'attribution d'autorisations d'utilisation de fréquences hertziennes. ».

(...)

http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 352175.php

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[El Fredo]

La vente des licences 4G a rapporté 3,5 Md€, ce qui n'est pas rien compte tenu de l'écart assez faible entre les deux exercices(4.6 Md€). Et comme ce genre de recette ne se renouvelle pas tous les ans... Bref, à l'image du ripolinage budgétaire qui a émaillé les budgets UMP des 10 dernières années (champion en la matière, Thierry Breton).

http://archives.lesechos.fr/archives/20 ... 018942.htm

[wesker]

Je partage l'avis de El Fredo....Se réjouir d'une réduction des déficits budgétaires en raison d'une recette exceptionnelle alors que les dépenses continuent leur progression et que l'activité est clairement au ralenti n'est pas une attitude trés sérieuse.

A l'heure actuelle et au vu des réalités budgétaires, la France n'est toujours pas en situation de rembourser ses dettes annuelles et donc de réduire l'endettement global mais surtout, son économie n'est pas suffisamment dynamique pour réduire le chômage et générer alors des recettes nouvelles, des économies nouvelles qui réduiront les déficits budgétaires de manière significative. Même si l'on peut se réjouir de la vente des licences qui ont rapporté 3.5 milliards on ne peut s'attendre, hélàs à la poursuite de ces bonnes trajectoires.

[Lucas]

Même si c'est une recette exceptionnelle, ça reste une recette. Mais on constate que si les dépenses n'avaient pas augmenté de 6 milliards, on aurait pu réduire le budget de plus de 11 milliards. C'est là dessus qu'il faut se pencher.

[wesker]

Entièrement d'accord.


Quand la dépense publique apporte une efficacité, un service réel auprès des usagers ou investissent et prépare la croissance future, je ne peux qu'inciter et soutenir, en revanche, quand il s'agit de couvrir des dépenses courantes (collectivités territoriales en particulier les régions) ou des dépenses doublons ou inefficaces, elles doivent être réduites pour que l'assainissement budgétaire pèse le moins possible sur les acteurs privés et sur l'activité économique dont nous avons besoin.

[johanono]

Et pourtant, la récession guette la France :

La France sous la menace d'une récession de mauvais augure pour le budget :

L'économie française, handicapée par les difficultés de la zone euro, s'achemine vers la récession selon la Banque de France, dont les dernières prévisions sont de mauvais augure pour le gouvernement à l'heure de boucler un budget 2013 déjà compliqué.

La Banque de France (BdF) a annoncé mercredi tabler sur un recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, qui succéderait à un repli du même ordre déjà anticipé pour le deuxième.

Si ses prévisions se réalisent, l'Hexagone, avec deux trimestres consécutifs de contraction de son économie, replongerait alors officiellement dans une récession qu'il n'a pas connue depuis le printemps 2009.

"Le combat que nous menons est un combat pour la croissance, et ce n'est pas un combat perdu", a cependant dit le ministre de l'Economie Pierre Moscovici dans une interview à Nice-Matin à paraître jeudi. "Nous nous battrons pour que la prévision de 1,2% (de croissance du PIB) pour 2013 soit atteinte voire dépassée", a-t-il enchaîné.

suite

Hollande a pourtant promis de réduire les déficits publics à 3 % du PIB en 2013. Il faudra qu'il nous explique comment il va faire, sans croissance économique, avec des recettes fiscales réduites, et de nouvelles dépenses publiques...

[Florian]

Hollande a établi son programme sur une hypothèse de croissance à 1,5 ou ,75% , je ne sais plus trop, là où ses concurrents moins menteurs étaient plus bas. Je voudrais voir le résultat des simulations à -1% , çà devrait être assez terrible côté déficit sur PIB vers les 6 u 7%.

[Lucas]

Il est clair que si la croissance n'est pas au rendez vous, (et tout porte à croire qu'elle ne sera pas là en 2012, voir 2013), il va être difficile de tenir les engagements concernant le déficit.

[wesker]

La récession, qui a plusieurs causes et explications compliquera l'équation budgétaire du Gouvernement. Le ralentissement économique de nos partenaires commerciaux en pleine austérité ainsi que la rigueur pratiquée chez nous y compris dans des secteurs d'avenir expliquent cette situation.

Plutôt que d'augmenter les dépenses courantes, le Gouvernement doit au plus vite déterminer les secteurs stratégiques où les besoins sont réels et insuffisamment satisfait par des entreprises privées, soucieuses de l'avenir....et soutenir, investir et impulser une dynamique.
Au lieu de discuter avec l'UE sur les futures modalités de la ratification du pacte budgétaire, on devrait se préoccuper des secteurs et des complémentarités qui peuvent être exploitées afin de réduire les conséquences d'un libre échange qui ruine nos entreprises et pèse considérablement sur le chômage.

Au lieu d'envoyer des signaux aux migrants de la planète, l'UE serait inspiré de dire que ses situations budgétaires ne permettent plus d'accueillir, d'intégrer et de recevoir de nouvelles vagues qui proviennent de diverses zones où les tensions se multiplient.

Enfin, la réduction de la dépense publique, des gaspillages et des fraudes serait indispensable à un soulagement de la fiscalité sur l'activité, dont les acteurs ont besoin pour restaurer leur profitabilité et le pouvoir d'achat des consommateurs.

[politicien]

Bonjour,

La révision en nette baisse des recettes fiscales 2012, annoncée début juillet par Bercy, se justifie pleinement aujourd'hui au vu de la situation budgétaire à mi-année publiée vendredi. Celle-ci fait état de rentrées fiscales décevantes, voire inquiétantes, sur bon nombre de « gros » impôts. Au premier rang desquels l'impôt sur les sociétés.

A fin juin, les rentrées d'IS net s'établissaient ainsi à 18,17 milliards d'euros, en repli de 1,1 % par rapport à la même période de 2011. Dans le collectif budgétaire de juillet, le gouvernement avait revu à la baisse de 3,4 milliards d'euros la prévision de recettes d'IS en 2012, pour un total attendu désormais à 40,7 milliards d'euros (contre 39 milliards d'euros l'an dernier).
(...)

Le gouvernement mise aussi sur les mesures votées dans le collectif budgétaire (dispositifs antiabus, anticipation de la majoration exceptionnelle d'IS de 5 % pour les entreprises réalisant plus de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires), qui doivent générer 1 milliard d'impôt sur les sociétés de plus dès cette année.

Les recettes de TVA ne sont guère plus réjouissantes et trahissent l'atonie de la consommation et de l'activité des entreprises. A mi-année, elles sont en léger recul de 0,3 %, à 65,97 milliards d'euros. Cette quasi-stabilité ne correspond pas au scénario du gouvernement : même révisées en baisse de 1,4 milliard d'euros le mois dernier, les recettes de TVA sont censées atteindre 135,7 milliards sur l'année, soit près de 4 milliards de plus qu'en 2011 (+ 2,9 %). La consommation des ménages a stagné au deuxième trimestre et l'évolution attendue du pouvoir d'achat n'augure pas un rebond au second semestre..

(...)

Au total, les recettes fiscales nettes de l'Etat s'établissent à mi-année à 136,28 milliards d'euros, en hausse de 2,9 % par rapport au premier semestre 2011. Sur l'ensemble de l'année, le collectif budgétaire prévoit d'atteindre 272,46 milliards d'euros de recettes, soit une progression de 6,84 % par rapport à 2011. On en est loin à ce stade.

L'intégralité de cet article sur Les Echos.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[wesker]

Je crois que les recettes dépendant amplement du niveau de l'activité qu'il y a dans le pays et les mesures prises par les socialistes visent à prélever mais nullement à inciter à l'initiative. Le durcissement de la fiscalité sur les successions et les donations ne rapporteront pas autant que prévue car si l'on tient compte des initiatives qui ne se créeront pas, et de l'immobilisation du capital qui se traduira par une chute des droits d'enregistrement, et autres impôts fonciers cette mesure est à rebours des besoins de notre économie

Concernant les dépenses, il faudrait regarder dans le détail et impulser des économies dans des secteurs où elle est inefficace, ne satisfait pas à un besoin des contribuables ou fait doublons avec des services fournis par les collectivités ou les prestataires privés !