Est-il encore possible de sauver la Grèce ?

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Est-il encore possible de sauver la Grèce ?

Message non lu par politicien » 24 sept. 2011, 00:57:53

Bonjour,
Les Dix-Sept piétinent sur le cas grec. Crise après crise, les médecins européens qui se penchent sur son cas ne sont pas d'accord sur le diagnostic, et l'état du patient empire. Que faire? Washington clame son inquiétude. Pékin s'empresse de proposer un coup de main financier. Dominique Strauss-Kahn, lui, détient la solution. "Il faut prendre sa perte", a déclaré le 18 septembre, sur TF 1, l'ex-patron du FMI. Que ne l'a-t-il dit plus tôt, par exemple en 2010, plutôt que de superviser mollement le premier plan d'aide? (...)

Les plans d'aide seront-ils exécutés jusqu'au bout?
La Grèce bénéficie de deux plans de sauvetage qui se superposent, et qui sont alimentés par le Fonds de stabilité européen. Le premier plan, de 110 milliards d'euros, a été consenti en mai 2010. Il est, depuis, distillé par tranche tous les trois mois, à condition qu'Athènes tienne ses engagements économiques. Vendredi 16 septembre, les ministres de la zone euro ont d'ailleurs décidé de geler la sixième tranche de 8 milliards jusqu'en octobre. Le 21 juillet dernier, un deuxième plan s'était ajouté, prévoyant une aide de 159 milliards, dans lequel sont impliqués, comme pour le premier, la zone euro et le FMI, mais aussi les banques.
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L'autre écueil est du côté européen. Même si Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont réaffirmé leur solidarité avec la Grèce lors d'une téléconférence le 14 septembre, la cacophonie règne.
(...)

Les Grecs sont-ils sincères?

Début septembre, la troïka a jeté l'éponge. Les inspecteurs de l'organisme de contrôle tripartite (FMI, Banque centrale européenne, Union européenne) venus voir si Athènes suivait son programme de redressement, ont claqué la porte et refermé leur bourse. Les réformes structurelles, comme la fin du monopole des taxis, piétinent. La lutte contre la corruption et l'économie souterraine est au point mort, et la plupart des touristes ont constaté que l'usage de la carte bancaire reste une incongruité.
(...)

Quant au programme de privatisations, dont on attendait 1,7 milliard d'euros pour fin septembre, il n'a rapporté que 470 millions. Le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, a reconnu un trou supplémentaire de 2 milliards dans le budget, et lancé du coup un autre plan d'économies, avec une nouvelle taxe immobilière.
(...)

Les prêts octroyés sont-ils efficaces?
Les chiffres donnent le vertige: en 2010, 110 milliards d'euros d'aide, 159 milliards en 2011. Face à cela, une dette de 350 milliards qui ne cesse de s'emballer. Au cours des huit premiers mois de l'année, celle-ci a dépassé de 20 % celle de l'an dernier. Fin 2011, elle pourrait dépasser les 160% du PIB! Malgré les aides et les plans, malgré les efforts de la population saignée à blanc, en 2012, Athènes aura encore un besoin de refinancement de 16 milliards, soit 9,6% de son PIB. D'où cette impression que la mise sous perfusion financière ne sert à rien, et ces appels de plus en plus pressants à la faillite.

Dernière en date, la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, qui présentait, vendredi 16 septembre à Wroclaw, cette solution comme "pouvant être la meilleure". "Depuis le début de la crise grecque, le problème est mal posé, estime Bruno Cavalier. C'est avant tout un problème de solvabilité, et non de liquidités."
(...)

Quelle sera la facture pour la France?
En 2010, lors du premier plan de sauvetage, la France s'est engagée à prêter 16,8 milliards d'euros à la Grèce. A ce jour, 11,4 milliards ont déjà été versés, creusant un peu plus le déficit, puisque la somme a été empruntée. Dans le second plan, il ne s'agit pas de prêts, mais de garanties. L'Hexagone se porte ainsi garant des prêts accordés par le Fonds européen de stabilisation, et ce pour 15 milliards. Ce n'est donc pas l'Etat français qui va s'endetter. Toutefois, Paris va devoir tenir compte de cette dette. Car, quand le Fonds lève 100 pour les prêter à la Grèce, la dette publique de la France s'accroît de 21 (sa quote-part dans le Fonds), même si ce n'est pas l'Etat français qui a emprunté ces sommes.

Pour ces raisons comptables, la dette tricolore devrait donc augmenter de 0,7% de PIB entre 2011 et 2014. Bien sûr, si le malade grec finit par guérir, les fonds décaissés pour le premier plan seront remboursés (ils pourraient même rapporter 200 millions à la France) et les garanties apportées dans le second plan ne joueront pas. En revanche, si elle fait défaut sur 100% de l'intégralité de ses dettes - une hypothèse extrême peu crédible -, la France perdrait 31 milliards. Entre ces deux limites, en cas notamment de restructuration partielle, la facture serait de 15 milliards, soit près de 450 euros par foyer fiscal.
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Narbonne
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Re: Est-il encore possible de sauver la Grèce ?

Message non lu par Narbonne » 24 sept. 2011, 09:59:13

Il y a effectivement de fortes chances que cela se termine avec 50% de casse. Cela donnera un repit de 2 ou 3 ans.
Ont ils lancer la mise en place d'un cadastre ?
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Nombrilist
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Re: Est-il encore possible de sauver la Grèce ?

Message non lu par Nombrilist » 24 sept. 2011, 10:19:05

La Grèce va se faire racheter en joint venture par des milliardaires russes et chinois.

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