mps a écrit :Il est clair qu'emprunter en interne est moins préjudiciable que de s'offrir une dette extérieure.
Sarkozy avait lancé l'idée, et je ne sais quels couinements ont été inventés, comme d'hab.
Quand ? Où ? Il a juste organisé le "grand emprunt" auprès des marchés financiers mais je ne me souviens pas qu'il ait un jour proposé d'effectuer ce grand emprunt auprès des français :
Nicolas Sarkozy a tranché : l’Etat lèvera 22 milliards d’euros sur les marchés. En outre, 13 milliards seront financés par les fonds d’aide remboursés par les banques.
(On a bien le compte, 22 +13 = 35 millairds d'euros de grand emprunt. Pas un sou levé auprès des français.)
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http://www.grandemprunt.net/
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mps a écrit :Le système financier n'a rien de monstrueux, il est simplement complexe.
Finalement il n'est pas si complexe que ça quand on se donne un peu la peine de lever le rideau de fumée. Je suis loin d'être devenu un expert mais je commence à avoir une vue plus nette de ce système. Plus j'en apprend et plus je me demande bien pourquoi on ne m'a jamais parlé de la création monétaire à l'école. Bizarre quand même cet "oubli" de la part de l'Education nationale non ?
A mon sens ce qui est monstrueux c'est que la création monétaire soit aux mains d'institutions privées qui n'ont de compte à rendre à personne. C'est un pouvoir bien trop grand et je doute qu'on puisse soutenir le contraire. Ce qui est monstrueux aussi c'est que les Etats soient obligé d'emprunter à des banques privées (à des taux d'intérêts qui peuvent devenir parfois prohibitifs^^) plutôt que de créer la masse monétaire eux-mêmes pour pas un rond. Encore une fois c'est un pouvoir bien trop grand dans les mains d'institutions irresponsables (c'est la loi qui le dit, pas moi). Ah je viens de voir que Papabilou l'avait déjà dit en parlant d'emprunter à la BCE alors je suis d'accord avec lui
mps a écrit :pourquoi une banque n'a pas l'obligation de pouvoir couvrir et avoir les réserves correspondant aux dépots qu'elles héberge?
Méconnaissance profonde des mécanismes les plus élémentaires. Si les banques devaient se couvrir intégralement en numéraire, tout l'argent serait dans leurs caisses, et il n'y en aurait plus sur le marché. Les banques se couvrent donc par leurs créances, et c'est pourquoi elles sont assez attentives à vérifier la solvabilité de leurs emprunteurs.
La réponse à ce problème est contenue dans la proposition du
100% monnaie de séparer les activités bancaires en trois groupes : dépôt, crédit et investissement. De cette manière, les établissements se spécialisant dans le dépôt seraient aptes à avoir des fonds propres couvrant l'intégralité des dépôts. Par contre ces établissements ne pourraient plus créer de monnaie à partir de ces dépôts ni spéculer avec sur des produits dérivés hautement toxiques (snif !). Ca en ferait des institution d'utilité publique, ce qui, je le reconnais, serait un virage à 180° et peut-être difficile à avaler pour certains banquiers. Bah, il suffira de les virer, de les remplacer par des gauchistes mutualistes et le tour sera joué
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PS : juste pour m'auto-corriger, le 100% monnaie c'est de Irving Fisher (milieu des années 30) ; Maurice Allais n'est qu'un de ceux qui se sont inspirés des travaux de cet économiste américain :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Irving_Fisher
racaille a écrit :C'est marrant parce que j'ai appris la semaine dernière que les néo-libéraux proches de l'école de Vienne étaient aussi farouchement opposés à ce type de création monétaire. Certains partagent même l'idée développée par le "100% monnaie" - basé entre autres sur les travaux de M. Allais - dont l'objectif serait de séparer les activités bancaires de dépôt, de prêt et d'investissement et aussi d'interdire le système de réserve fractionnelle (banques de dépôt couvertes à 100%).
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M