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Alors, changer notre manière de faire du business… Utopie ou réalité ?
Réalité !
« On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés » disait Einstein… Nous ne pouvons exiger une régulation des marchés financiers pour la bonne raison que ses principes de fonctionnement reposent précisément sur des mécanismes de dérégulation : croissance expansionniste, spéculation et volatilité. Prétendre qu’une régulation est possible relève donc d’une imposture intellectuelle. En réalité, nous ne pouvons que supprimer les marchés financiers, ou faire avec… Entrer en bourse est un choix que certaines entreprises font, et nous devons respecter ce choix même si ce faisant, elles deviennent l’objet de spéculation, et perdent de ce fait leur dimension sociale. Mais c’est un choix…
Il nous faut donc créer un éco-système alternatif, capable de côtoyer le marché financier, tout en produisant les richesses (matérielles et sociétales) nécessaires à assurer une qualité de vie pour le plus grand nombre. Pour ce faire, nous devons satisfaire plusieurs exigences :
La première est d’établir une masse critique d’entreprises de croissance adaptative sur chaque territoire afin de ré-enrichir ceux-ci : rétablir un éco-système sain dans les pays riches qui se paupérisent, et établir une modalité de développement responsable dans les territoires émergents avant que les erreurs du passé ne soient répétées. Le principe est simple : les mécanismes systémiques ont pour particularité que dès lors qu’on répare un niveau de fonctionnement d’un écosystème, c’est tout l’écosystème qui se répare à son tour. Ainsi, plus il y aura d’entreprises à croissance adaptative sur un territoire, et plus l’éco-système deviendra lui-même adaptatif, avec pour conséquences :
- L’enrichissement des acteurs du territoire sur les deux plans sociétal et matériel (nous noterons que la maturation sociale entraîne une mutation inéluctable des besoins des individus)
- La création de plus d’entreprises car l’éco-système se diversifiera par le fait que la croissance adaptative amène les entreprises à s’adresser à des créneaux plus réactifs et donc plus étroits. Le phénomène d’écrasement du marché disparaîtra.
Je n’ose suggérer de faire de la systémisation des entreprises une politique publique, mais j’avoue que j’en rêve… En effet, il est indispensable d’accélérer ce processus afin que notre économie (sous ses deux facettes micro- et macro-) redevienne adaptative. A mon sens, seule une politique publique peut permettre de rétablir une économie ancrée dans son territoire autant qu’ouverte à la globalisation. C’est le sens de l’histoire de l’avis de tous ceux qui ont pris connaissance de mes découvertes. Notez qu’il ne s’agit pas de revenir à une planification de l’économie et autres déviances étatistes. L’idée serait de promouvoir cette transformation et de la faciliter, mais surtout pas de la diriger. C’est bien d’une forme nouvelle de capitalisme dont il s’agit ici, pas de la promotion d’un quelconque étatisme.
La seconde exigence est d’instaurer un mécanisme win-win de financement de la croissance adaptative des entreprises de manière à ce que tous les acteurs de l’écosystème profitent de cette croissance : dirigeants, entreprises (bien social) et investisseurs (ou prêteurs). Je renvoie à d’autres entrées de mon blog, ou à mon dernier ouvrage, sur la manière dont les différents acteurs de l’éco-système peuvent interagir afin d’amener les ressources là où elles sont attendues pour aider à la croissance.
Enfin, La troisième exigence est de mutualiser certaines dépenses vitales (santé et vieillesse). Ceci est un tout autre sujet, mais j’attire l’attention sur le fait que le processus de ‘mutualisation’ est typiquement systémique par nature.
En conclusion…
Avant toute chose, je tiens à préciser que tous les clients de mon cabinet ne viennent pas à nous dans une démarche politique, mais bien pour instaurer une modalité de croissance pérenne autant que responsable dans leurs entreprises. Ceci étant précisé, l’expérience acquise avec ces dirigeants et leurs collaborateurs montre que changer notre façon de faire du business est non seulement urgent, mais que c’est possible ! Les transformations observées sur le terrain montrent qu’une autre modalité de croissance, et donc d’enrichissement, est entrain d’émerger sous nos yeux : plus de responsabilisation à tous les niveaux, des relations éco-systémiques plus matures, un enrichissement humain remarquable, etc. Même si le chemin est encore long, la preuve par le terrain est faite qu’une autre forme de capitalisme est possible…
Oui peut-être mais à creuser ...