Lagarde avait raison: la crise est derrière nous.
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Comment appelles-tu une économie où le taux de chômage régresse, où les investissements battent leur plein, où les commerces engrangent des CA record, où les rentrées TVA et fiscales augmentent ?
C'est le cas en Belgique, et sûrement dans d'autres pays des environs.
Alors, si crise il y a, elle est surtout hexagonale.
C'est le cas en Belgique, et sûrement dans d'autres pays des environs.
Alors, si crise il y a, elle est surtout hexagonale.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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D'après Standard & Poor's, dans quelques mois la Belgique perdra son AA+ : http://www.zerohedge.com/article/next-d ... et-belgium
Quel suspense !
Quel suspense !
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
En effet ... c'est incroyable ... alors que nous devrions tous prendre exemple sur la Belgique, havre de paix ou l'on ne connait pas le chomage, ou le gouvernement est en vacances au congo pendant que les chefs de cabinets signent les chèques, ou le désendettement se fait naturellement (ben oui, plus personne n'emprunte sur les marchés vu qu'il n'y a pas de Gvt, ou les factions en place s'invectivent généreusement en se traitant de flamands ou de wallons dans la bonne humeur, une agence ose menacer ce pays de dégrader sa note ???
C'est un scandale.
C'est un scandale.
Déjà, que la FED vise un objectif d'inflation plus haut qu'actuellement. En effet la FED a un double objectif de maitrise de l'inflation et de soutien de l'économie (= réduction du chômage), contrairement à la BCE d'ailleurs qui n'a d'objectif que le premier (merci Berlin). Jusqu'à présent elle s'est concentrée sur ce premier objectif en délaissant le second, si bien que le chômage a fortement augmenté, alors que les risques d'inflation étaient nuls.
Fredo, là tu es à peu près seul à penser que Bernanke est obsédé par l'inflation. Il a (participé avec le gouvernement) amené la dette à 80 % en injectant de la liquidité. Alors si il craint l'inflation c'est qu'il est schyzo.
Les économistes n'ayant pas identifié la situation de trappe a liquidité ont en effet postulé que les taux d'intérêts bas auraient un effet inflationniste. Or dans une trappe à liquidité celles-ci ne circulent pas dans l'économie malgré les faibles taux, car les taux réels sont à zéro ou négatifs et donc la simple détention de liquidités a un rendement meilleur, donc pas d'inflation. Jusqu'à présent on a ainsi privilégié les politiques visant à combattre un risque d'inflation totalement improbable, à coup de messages alarmistes et d'évocation du Zimbabwe et de la République de Weimar (les deux principaux exemples d'hyperinflation).
Ce n'est pas la FED ni OBAMA mais les républicains (et aussi MPS) qui parlent d'hyper-inflation. Du reste, celle-ci n'est pas exclue à terme si l'économie redémarre et vide la dite trappe.
L'évolution de la situation a donné raison aux keynésiens : inflation et taux d'intérêts simultanément bas voire négatifs, donc trappe à liquidités. Conclusion : inutile de se concentrer sur l'inflation, soutenons l'économie et l'emploi. C'est ce que n'a pas compris la BCE, qui a augmenté ses taux récemment (quelle belle connerie).
Ensuite, et c'est le plus délicat, fin des politiques d'austérité au profit de politiques expansionnistes avec de nouveaux plans de relance. Malheureusement il existe un blocage politique sur ces points donc on peut s'attendre à une décennie perdue à partir du moment où l'on reproduit les erreurs du Japon dans les années 1990. Les politiques d'austérité impactent directement la croissance et donc les rentrées fiscales, et constituent des cercles vicieux de la dette et du déficit. Et comme les entreprises n'investissent pas leurs liquidités il faut que l'Etat le fasse à leur place.
Il n'y a pas de politique d'austérité aux USA. Je te rappelle que c'est OBAMA qui est au pouvoir et qu'on lui reproche d'avoir augmenté les dépenses. Le but anti-crise de ces dépenses sociales est justement de donner de l'argent à ceux qui vont le dépenser.
Enfin, suppression des baisses d'impôts pour les plus riches, créées par Bush et prolongées par Obama sous la contrainte des Républicains. Ces masses d'argent n'alimentent pas l'économie réelle mais la spéculation et contribuent donc au problème. Les tranches supérieures d'imposition n'ont jamais été aussi basses aux USA.
Mais comment fais-tu pour donner de l'argent à ceux qui le dépensent ? Les baisses d'impots servent à ça. Inutile d'imprimer de l'argent si tu le laisses dans la fameuse trappe. Les tranches supérieures bénéficient des mesures destinées à donner de l'argent aux classes moyennes. Il y a aussi l'histoire de l'idéologie, mais je te rappelle que les républicains ont gagné les élections et font pression. C'est une république ne l'oublions pas.
Fredo, là tu es à peu près seul à penser que Bernanke est obsédé par l'inflation. Il a (participé avec le gouvernement) amené la dette à 80 % en injectant de la liquidité. Alors si il craint l'inflation c'est qu'il est schyzo.
Les économistes n'ayant pas identifié la situation de trappe a liquidité ont en effet postulé que les taux d'intérêts bas auraient un effet inflationniste. Or dans une trappe à liquidité celles-ci ne circulent pas dans l'économie malgré les faibles taux, car les taux réels sont à zéro ou négatifs et donc la simple détention de liquidités a un rendement meilleur, donc pas d'inflation. Jusqu'à présent on a ainsi privilégié les politiques visant à combattre un risque d'inflation totalement improbable, à coup de messages alarmistes et d'évocation du Zimbabwe et de la République de Weimar (les deux principaux exemples d'hyperinflation).
Ce n'est pas la FED ni OBAMA mais les républicains (et aussi MPS) qui parlent d'hyper-inflation. Du reste, celle-ci n'est pas exclue à terme si l'économie redémarre et vide la dite trappe.
L'évolution de la situation a donné raison aux keynésiens : inflation et taux d'intérêts simultanément bas voire négatifs, donc trappe à liquidités. Conclusion : inutile de se concentrer sur l'inflation, soutenons l'économie et l'emploi. C'est ce que n'a pas compris la BCE, qui a augmenté ses taux récemment (quelle belle connerie).
Ensuite, et c'est le plus délicat, fin des politiques d'austérité au profit de politiques expansionnistes avec de nouveaux plans de relance. Malheureusement il existe un blocage politique sur ces points donc on peut s'attendre à une décennie perdue à partir du moment où l'on reproduit les erreurs du Japon dans les années 1990. Les politiques d'austérité impactent directement la croissance et donc les rentrées fiscales, et constituent des cercles vicieux de la dette et du déficit. Et comme les entreprises n'investissent pas leurs liquidités il faut que l'Etat le fasse à leur place.
Il n'y a pas de politique d'austérité aux USA. Je te rappelle que c'est OBAMA qui est au pouvoir et qu'on lui reproche d'avoir augmenté les dépenses. Le but anti-crise de ces dépenses sociales est justement de donner de l'argent à ceux qui vont le dépenser.
Enfin, suppression des baisses d'impôts pour les plus riches, créées par Bush et prolongées par Obama sous la contrainte des Républicains. Ces masses d'argent n'alimentent pas l'économie réelle mais la spéculation et contribuent donc au problème. Les tranches supérieures d'imposition n'ont jamais été aussi basses aux USA.
Mais comment fais-tu pour donner de l'argent à ceux qui le dépensent ? Les baisses d'impots servent à ça. Inutile d'imprimer de l'argent si tu le laisses dans la fameuse trappe. Les tranches supérieures bénéficient des mesures destinées à donner de l'argent aux classes moyennes. Il y a aussi l'histoire de l'idéologie, mais je te rappelle que les républicains ont gagné les élections et font pression. C'est une république ne l'oublions pas.
Je vois que votre connaissance de la Belgique est à la hauteur de vos autres connaissances icon_biggrin ,
Pas mieux en économie. Vous parlez de la trappe à liquidités, mais vous considérez comme erroné que la BCE ait très légèrement remonté les taux d'intérêts. Incohérence bavarde ...
Lorsqu'un taux d'intérêt est inférieur à celui de l'inflation, l'épargnant voit son capital s'éroder. Il arrête de "placer", et reste en devises ou achète de l'or ou de l'immobilier.
C'est tout simple.
Pas mieux en économie. Vous parlez de la trappe à liquidités, mais vous considérez comme erroné que la BCE ait très légèrement remonté les taux d'intérêts. Incohérence bavarde ...
Lorsqu'un taux d'intérêt est inférieur à celui de l'inflation, l'épargnant voit son capital s'éroder. Il arrête de "placer", et reste en devises ou achète de l'or ou de l'immobilier.
C'est tout simple.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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