Changer de monnaie de réserve internationale ?

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pierre30
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Message non lu par pierre30 » 06 juil. 2011, 17:01:00

Le dirigeant serait le FMI qui se baserait sur des règles négociées à l'avance. C'est là que les plus puissants essayeraient imposer les règles qui les arrangent ... ou de saboter la devise afin de ne pas faire de l'hombre au dollar.

Mais on peut imaginer un objectif qui ressemble à celui de l'euro : veiller à limiter l'inflation en bancor. Cette inflation serait calculée sur un panier de biens échangés (pétrole, denrées alimentaires, acier, ...). Cela pourrait devenir compliqué à gérer en cas de spéculation sur l'une des composantes du panier. Si le pérole monte fortement, il faut faire en sorte que le restant baisse. Pas facile ! Mais le FMI pourrait jouer sur la quantité de monnaie en circulation.

Autre solution : viser à maintenir un taux de change stable par rapport à un ensemble de monnaies déterminé par le G20.

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racaille
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Message non lu par racaille » 06 juil. 2011, 18:43:00

Merci à tous ceux qui ont participé, ça me permet d'y voir un peu plus clair.
Papibilou a écrit :C'tait déjà l'idée de keynes qui voulait créer une monnaie de réserve internationale, l'ankor, émise par la banque mondiale.
Oui je ne l'ai pas écrit dans mon message mais la référence au Bancor est faite dans l'article d'Agovax dont j'ai posté le lien. L'idée aussi, si j'ai bien compris, c'est que la valeur de cette monnaie composite reflète mieux l'activité économique réelle.
pierre30 a écrit :Une devise existe si on l'utilise. Cela dépend de la confiance qu'on lui fait et de la facilité à l'utiliser.
Ca fait vraiment peu de temps que je commence à m'intéresser naïvement à ces questions et c'est aussi ce que j'ai retenu : la monnaie c'est surtout la confiance.

En tout cas ton message "vue d'ensemble du bancor et de son fonctionnement" est très instructif. C'est comme ça que je me l'imaginais lorsque j'ai lu les articles qui m'ont permis de rédiger mon message. L'idée de réduire la fonction de l'organe émetteur de bancor à un rôle technique me parait être une bonne chose. L’écueil d'un enlisement bureaucratique est proportionnellement lié aux volontés politiques (où plus précisément à leur absence).

***

Pour l'instant je crois discerner sur ce topic un consensus sur l'idée d'une monnaie de réserve internationale qui ne soit pas une monnaie nationale. Et ce de la part d'intervenants ayant des obédiences politiques parfois très différentes. Pour moi c'est un signe que la question n'est pas politique (enfin pas au sens de la politique politicienne) et qu'elle peut fédérer un grand nombre de personnes sur une problématique qui me parait personnellement cruciale.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par mps » 06 juil. 2011, 23:30:00

D'accord. Cela n'a rien de politique mais esrt purement rationnel. La monnaie sert aux échanges, et ne doit pas représenter "un camp".
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par racaille » 06 juil. 2011, 23:42:00

J'aimerais beaucoup que le prochain président (ou la prochaine présidente) de France se sente concerné par ce sujet et qu'il (ou elle) fasse tout ce qui est en son pouvoir pour peser dans la balance. J'aimerais d'ailleurs aussi savoir ce qu'en pensent les candidats à l'élection... Je sais que Mélenchon soutient l'idée lancée par le gouverneur de la banque centrale chinoise. J'imagine que NDA doit être sur la même ligne (Johanono pourrait nous en dire plus). Mais les autres ?
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Message non lu par mps » 07 juil. 2011, 08:05:00

Si Saekozy s'esrt démené sur le plan international, personne ne dit que son successeur (H/F) aura le même intérêt. En général, vos présidents ne foutent rien.
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Message non lu par racaille » 08 juil. 2011, 00:07:00

Autre question : pensez-vous que C. Lagarde, qui dit vouloir marcher dans les pas de DSK, se saisira de ce dossier elle aussi ? Et si c'est le cas, aura-t-elle les capacité de l'imposer aux USA sans se retrouver impliquée dans une histoire de viol ? :)
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Message non lu par mps » 08 juil. 2011, 08:00:00

Christine Lagarde n'imposera rien. Elle esposera des arguments techniques irréfutables, avec modestie et fermeté.  Et ne refusera aucun dossier, bien entendu.

Quant à ton racourci entre le (pâle) rôle de DSK au FMI et ses accusations de viol, c'est le monde à l'envers.
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Message non lu par GIBET » 08 juil. 2011, 17:28:00

mps a écrit :  En général, vos présidents ne foutent rien.
C'est vrai ...mais avoue qu'ils disent moins de conneries que les vôtres!
Dommage qu'on n'ait pas les mêmes au moins on se marrerait!! icon_biggrin
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Message non lu par mps » 08 juil. 2011, 22:32:00

Gibet, nous n'avons pas de présidents icon_confused
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Message non lu par politicien » 08 juil. 2011, 22:59:00

Bonjour,

Voici 2 articles intéressants concernant ce sujet :


 
Chine: l'internationalisation du yuan prendra 15 à 20 ans

Le yuan va devenir une monnaie internationale à part entière, mais seulement au bout d'un processus qui s'étalera sur 15 à 20 ans, a estimé Dai Xianglong, ancien gouverneur de la banque centrale chinoise, cité lundi par l'agence semi-officielle Nouvelles de Chine.
Le premier pas consiste à faire du yuan une monnaie de règlement des échanges commerciaux, le deuxième à permettre aux investisseurs de faire entrer et de retirer leurs fonds de Chine, et le troisième à en faire une monnaie de réserve internationale, a expliqué M. Dai, qui dirige aujourd'hui le Fonds national d'assurance sociale chinois.


Pour franchir ces "trois étapes", il faudra entre 15 et 20 ans, selon M. Dai, cité par Nouvelles de Chine.
Le yuan, qui n'est actuellement pas convertible pour les comptes en capitaux, reste encore étroitement arrimé au dollar, avec une marge de fluctuation quotidienne de seulement plus ou moins 0,5% par rapport au billet vert et un taux pivot fixé quotidiennement par la banque centrale.


Pékin encourage déjà l'utilisation de sa monnaie pour les échanges commerciaux avec les pays voisins de la Chine et a commencé à permettre à certains investisseurs étrangers à utiliser les yuans gagnés à l'étranger pour investir en Chine.
Mais le gouvernement chinois se méfie des flux spéculatifs et maintient toujours un contrôle étroit sur les mouvements de capitaux.


"Nous espérons qu'en 2015, le renminbi (nom officiel du yuan) pourra devenir une monnaie importante pour les Droits de tirage spéciaux (DTS)" du Fonds monétaire international (FMI), a encore dit M. Dai.
Unité de compte du Fonds monétaire international (FMI), le DTS est un actif de réserve international, créé en 1969 pour compléter les réserves de change officielles des Etats.
Sa valeur est actuellement déterminée par un panier de quatre monnaies: dollar, euro, livre sterling et yen.
L'actuel gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, avait proposé en 2009 que les DTS remplacent le dollar comme monnaie de réserve internationale.


La Chine cherche à réduire sa dépendance face au billet vert dont la faiblesse menace la valeur de ses énormes réserves de change, qui s'élèvent à plus de 3.000 milliards de dollars.
Selon M. Dai, cela représente un tiers de l'ensemble des réserves de devises de la planète. Il ajoute que comme l'économie chinoise, la deuxième du monde, pèse 10% du PIB mondial, "une internationalisation de la monnaie paraît évidente: elle sera bénéfique non seulement pour la Chine, mais aussi pour parfaire le système monétaire international".

Le point

 

 
 
 
Monnaie Mondiale
A aucun moment dans l’histoire de l’humanité, une monnaie unique et universelle n’a réussi à s’imposer....

Sous différentes entrées relatives à la monnaie, on l’a dit et on l’a répété, les crédits font les dépôts, c'est-à-dire in-fine…. La monnaie. On doit ajouter que pour que la monnaie joue bien son rôle, il faut qu’elle circule et que tout système qui stimule et facilite la circulation de la monnaie est un bon système dans le contexte de l’économie libérale. C’est, en effet, une des fonctions essentielles des banques que de faire circuler l’argent, c'est-à-dire assurer la compensation des dettes et des créances de l’ensemble des agents économiques. Ayant dit tout ceci, la conclusion devrait tomber d’elle-même : une monnaie globale, produit d’un crédit global via la création de dépôts globaux, devrait pousser naturellement sur le terreau de l’économie réelle tant il est vrai que ce qui est simple doit aller de soi et que compliquer les affaires monétaires ne peut être que des manœuvres d’esprits dérangés.

Donc, la monnaie globale, la monnaie mondiale si on veut lui donner un nom, la monnaie de l’homme et du citoyen, doit exister et si elle ne peut émerger dans notre monde économique, c’est qu’elle est en but à une chaine d’intérêts égoïstes et à la tentation qu’ont certains puissants de créer des dérivations aux dépens du grand fleuve pour aller irriguer de petits arpents de terre isolées.  Or, la monnaie globale, la monnaie mondiale, dans la réalité n’existe pas. Au lieu de cela, le monde connait les monnaies locales qui, multiples, reflètent des intérêts dispersés et antagonistes.
Cette sotie qui mériterait d’être agreste rend compte de la situation dans laquelle le monde est plongé : si les crédits font la monnaie, les crédits locaux ne peuvent pas faire la monnaie globale. Si les crédits sont mal faits, c'est-à-dire si les crédits sont distribués sans investigation attentive de la capacité des emprunteurs à rembourser, alors les dépôts sont fictifs, partiellement tout au moins. Dans ces conditions, le processus de création monétaire conduit à fabriquer de la monnaie qui ne vaut pas ce que ses émetteurs prétendent, ni en termes réels en tant que support de l’échange, ni en terme relatif en tant que conservateur de valeur. Et comme la monnaie est un étalon des valeurs qu’il s’agisse de l’échange dans l’économie marchande ou des actifs dans la sphère financière, la mauvaise monnaie donne une mauvaise indication de la valeur et l’économie dite réelle s’en trouve pervertie.

Ces considérations un peu moroses sont tout à fait de mise depuis que la crise de 2008 a éclaté et que se sont succédées deux crises de crédit, l’une, celle des subprimeportant sur les crédits aux particuliers, ménages et consommateurs, l’autre, celle des pays européens, portant sur les crédits consentis directement ou indirectement aux pays de l’Union Européenne. Il est impressionnant de relever qu’ainsi ce sont deux types de bénéficiaires complètement aux deux bouts du spectre des emprunteurs possibles qui ont été touchés. D’un coté, les plus humbles, les Ninjna, de l’autre ceux qui devraient être des puissants, les Etats.
Tout ceci devrait-il nécessairement conduire à reposer la question d’une monnaie mondiale qui ferait fuir les crises, qui apaiserait les marchés financiers et monétaires et qui répondrait enfin à la vraie question : un monde économique libéré de toutes entraves dans ses échanges, une économie mondiale globalisée où les capitaux circulent à la vitesse de la lumière, peut-elle continuer à fonctionner sur le plan des valeurs et des supports monétaires tout en maintenant leur diversité ? Pire encore, qui peut croire que cette mondialisation sans monnaie mondiale, n’est pas accompagnée d’asymétrie, d’effet de pouvoir et d’infériorisations en tous genres. Les crédits font les dépôts ? Les banques d’Ouganda sont-elles simplement en mesure de dispenser des crédits de qualité ? Les crédits ne sont pas limités par la taille de l’économie dans laquelle les banques d’un pays sont enracinées ? Combien de fois faudra-t-il rappeler les exemples irlandais et islandais, où les banques prises de folie prêteuse, on quasiment ruiné les pays dont elles étaient originaires.

Pourtant, conférer tant de vertu à une monnaie mondiale laisse un peu rêveur. Si on s’en tenait à un darwinisme économique primaire, on devrait admettre qu’existe nécessairement une technique la plus appropriée pour que l’organisme économique s’adapte dans les meilleures conditions. Or, à aucun moment dans l’histoire de l’humanité, une monnaie unique et universelle n’a réussi à s’imposer. L’or ? Il n’a pas tenu ses promesses et s’est avéré trop rare pour satisfaire les besoins du commerce et de l’industrie. Le bancor ? Né de l’imagination de J.M.Keynes, il n’a pas dépassé les manifestations de puissance et d’autorité du vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis. Pourquoi pas le dollar ? Importe-t-il vraiment que la monnaie mondiale soit émise par un gouvernement mondial, si une banque centrale nationale se voit déléguer cette mission par un consensus de nations du monde  et qu’ainsi la dollarisation rabote les différences monétaires ? Mais le dollar a jeté l’éponge et, un jour, se détachant de l’or, s’est complu dans le rôle de « grand frère », pour peut-être, aujourd’hui, n’être plus qu’un « primus inter pares » assistant à la dé-dollarisation de certaines économies nationales.

L’euro, alors pourrait-jouer se rôle ? N’est-il pas exemplaire en ce sens qu’il a permis de rassembler sous une même monnaie plusieurs pays qui furent longtemps antagonistes ? N’a-t-il pas joué à merveille le rôle de support de transactions permettant aux agents de l’économie de compenser commodément leurs dettes et leurs créances ? N’a-t-il pas joué un rôle essentiel d’étalon pour les pays de la Zone Euro? Pourtant, ce n’est pas à proprement parler une monnaie unique : c’est une monnaie commune qui ne nait pas d’une politique de crédit uniforme, mais qui surgit sous forme de génération spontanée.
Donc, aucun candidat pour une monnaie mondiale ? Cela n’est-il pas le signe qu’une monnaie mondiale n’a pas beaucoup de sens et qu’elle n’est peut-être pas désirable ? Si on considère de prés les requêtes en faveur d’une monnaie mondiale ? Quels sont les motifs qui militent en sa faveur ? Quels sont les mobiles qui conduisent à échafauder des plans sur cette comète là ? Sur un plan théorique bien sûr !

Les motifs en sa faveur : la multiplicité des monnaies a un coût, celui du passage de l’une à l’autre, celui leur volatilité les unes par rapport aux autres, les pertes de valeur qu’elles occasionnent en tant qu’étalon fluctuant et, pire tare parmi les pires tares, les spéculateursqui s’emparent d’une monnaie (G.Soros et la Livre sterling), qui en jouent et gagnent des milliards de dollars. En allant plus loin encore, l’épargne mondiale est fragmentée. Certains pays usent de leur monnaie pour détourner l’épargne des autres, pour faciliter les fraudes. Ainsi, certaines devises ne sont pas autre chose que de vastes trappes à liquidité qui empêchent le multiplicateur de crédit mondial de fonctionner. Quand il y a plusieurs monnaies, les inégalités explosent, les monnaies fortes attirent l’épargne et les bons emprunteurs, elles dictent leurs lois (c'est-à-dire les taux d’intérêts) aux autres etc.
Si on comprend bien les motifs, quels sont les mobiles, les vrais…d’un coté, les détenteurs de réserves de change colossales comme la Chine, le Japon, Taïwan, Hong-Kong et quelques autres qui dépendent beaucoup trop à leur goût du dollar et qui voudraient bien trouver un autre vecteur d’épargne ou de conservation de valeur de leurs réserves. De l’autre, les pays émergents et surtout les pays en voie de développement qui en appellent à une forme de démocratie économique mondiale et jugent que les monnaies des grandes zones économiques occidentales (dollar, euro, livre, yen) forment une oligarchie insupportable et de moins en moins crédible. Ne sont-ils pas responsables des crises récentes ?
Alors, on imagine que les DTSdu Fonds Monétaire International pourraient jouer un rôle de super-monnaie de réserve…. Sauf qu’il faudrait en changer la nature. Les DTS, en effet, sont peut-être quelque chose de mondial mais ne sont en aucune façon une monnaie. Et encore moins une monnaie mondiale.
 
Les Echos
 
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Message non lu par mps » 09 juil. 2011, 08:41:00

Il ne s'agirait évidemment pas d'une monnaie "sonnante et trébuchante" comme on dit, mais d'un concept servant de référence aux échanges internationaux.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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