Le point sur la dette grecque

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mps
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Message non lu par mps » 08 juil. 2011, 08:08:00

Consulter les grecs, quand le montage, de ton propre aveu, est déjà trop difficile à comprendre pour toi ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin

La Grèce, grâce aux St Bernard qui se ruent à son chevet, va pâyer sa dette 5 % au lieu de 30 à 40 %. Dans ce cas, on dit merci.

Et tu sembles dépité que nos banques - qui prennent un risque mortel de non remboursement - ne travaillent pas en plus à perte ?

Pour rappel, rien qu'en France, les banques représentent des emplois de premier choix pour près de 400.000 personnes.

En 2009, le taux d'embauche est de près de 7 %, selon l'enquête emploi AFB. Les banques FBF poursuivent leur recrutement et embauchent environ 30 000 personnes par an. Sur les 5 dernières années, l'ensemble du secteur bancaire a recruté 180 000 personnes.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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avatabanana
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Message non lu par avatabanana » 08 juil. 2011, 13:09:00

Lors d'une émission européenne (sur LCP je crois) j'ai entendu une présentatrice d'un journal télévisé slovaque (la Slovaquie semble être farouchement opposée à apporter son aide à la Grèce) annoncer que les fonctionnaires grecs (25% des travailleurs je crois) sont payés 14 mois par an et que les retraités partent à 61 ans avec 100% de leur salaire?

Est-ce vrai ?

Papibilou
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Message non lu par Papibilou » 08 juil. 2011, 15:07:00

avatabanana a écrit :Lors d'une émission européenne (sur LCP je crois) j'ai entendu une présentatrice d'un journal télévisé slovaque (la Slovaquie semble être farouchement opposée à apporter son aide à la Grèce) annoncer que les fonctionnaires grecs (25% des travailleurs je crois) sont payés 14 mois par an et que les retraités partent à 61 ans avec 100% de leur salaire?

Est-ce vrai ?
C'est très curieux. Le nombre de fonctionnaires, selon le sources va de 500 000  1 200 000 ! Et le nombre de mois payés va de 14 à 16 mois. 

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mps
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Message non lu par mps » 08 juil. 2011, 15:51:00

Avatabanana, c'est faux ! Les pauvres fonctionnaires grecs gagnent autant que les belges, avec un coût de la vie deux fois moindre, mais sont en outre payés sur 15 mois !

Ils sont bien entendu inamovibles, mais aucun horaire ne leur est imposé, parce qu'ils trouvent cela outrageant.

Ils améliorent ce statut de misère par des collections de pot de vin.

Garder de tels avantages vaut bien  une année de grèves, non ? icon_biggrin
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GIBET
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Message non lu par GIBET » 08 juil. 2011, 17:01:00

Un peu de lucidité dans le débat le rendrait plus serein et mieux informé
2010 | Mise à jour : 09:52 Réactions (104) -[Bouton_haut_article]-[]-[SELECT]-[Bouton_s_abonner_12]] Image
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Il s'agit ici des salaires bruts après 5 ans d'ancienneté. Les primes diverses représentent une part très importante des salaires des fonctionnaires. Il faut aussi ajouter à leurs revenus les allocations familiales, directement intégrées à la fiche de paye. A titre de comparaison, le salaire minimum s'élevait à 727,17 euros en 2009.
Seulement un départ de fonctionnaire sur cinq remplacé, réductions drastiques des salaires et gel des retraites… Les mesures de rigueur, effectives à partir de cette semaine, visent un service public pléthorique.
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Les fonctionnaires grecs ont contribué à creuser les déficits du pays, ils participeront également en grande partie au redressement des finances publiques. Et ce, pas plus tard qu'à partir de cette semaine. Le gouvernement socialiste de Georges Papandreou a en effet décidé de s'attaquer au secteur public pléthorique afin de réduire les dépenses de l'Etat grec.
Le chiffre total des fonctionnaires grecs reste incertain. Le ministère des finances en dénombre «environ» 522.000 dans l'administration centrale, chiffre auquel il faut ajouter les 180.000 employés des collectivités locales et des entreprises publiques, selon un porte-parole. Certains économistes tablent plutôt sur 800.000 à 850.000 postes, comme l'avance Jens Bastian de la Fondation hellénique pour la politique étrangère et européenne (ELIAMEP).
Pour atteindre une telle masse salariale, l'Etat et les collectivités locales ont embauché à tour de bras. «En 2009, 12.000 personnes sont parties en retraite et plus de 29.000 ont été embauchées. Bref, les entrants ont été presque deux fois et demi plus nombreux que les sortants», rapporte Jens Bastian.

Clientélisme
La tendance n'est pas nouvelle. «Jusqu'à l'arrivée du gouvernement actuel, le service public remplissait le rôle d'une agence pour l'emploi», explique l'économiste. «Les politiques ont également cherché à employer leur base électorale en tant que fonctionnaires.»
Selon le quotidien grec Kathimerini, cette politique clientéliste a été lancée dans les années 80 par le Parti socialiste (Pasok) et le premier ministre d'alors, Andreas Papandreou -qui n'est autre que le père de Georges, l'actuel chef du gouvernement. «Il voulait donner aux exclus, qui formaient le noyau de son électorat, les moyens de vivre comme la classe moyenne», explique le journal de centre droit. Il s'agissait également «d'acheter la paix sociale» à n'importe quel prix, continue Kathimerini, alors que la Grèce sortait de la dictature des Colonels.

L'économie «en roue libre»
Le Pasok n'est pas seul en cause. «De 2004 à 2009, Nouvelle Démocratie (droite) n'a fait qu'empirer la situation en ne faisant rien pour couper les coûts et augmenter les recettes publiques, laissant partir l'économie en roue libre», analyse Kathimerini.
Le gouvernement de Georges Papandreou, sous la pression conjuguée des marchés et de Bruxelles, n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de serrer la ceinture. Il a promis de ne remplacer qu'un départ à la retraite sur cinq ces prochaines années. Les treizième et quatorzième mois de salaires des fonctionnaires seront réduits respectivement de 30% et de 60%. Les mesures, annoncées en janvier et mars, sont rétroactives et s'appliquent à partir du 1er janvier. Elles seront d'autant plus difficiles à faire accepter qu'elles surviennent après 30 ans de politiques accommodantes.
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Message non lu par avatabanana » 08 juil. 2011, 17:59:00

Les montants bruts ne me semblent pas pertinents car ils n'ont de sens que vis à vis d'un coût de la vie que nous ne pouvons connaître du fait des habitudes de vie différents.

Dire, par exemple, qu'au Mali, il faut travailler trois jours pour acheter un camembert n'a aucun sens et n'apporte aucune info surle pouvoir d'achat d'un malien. Le camenbert n'étant probablement pas la nourriture de base du malien

Par contre situer le niveau de salaire d'un fonctionnaire par rapport à la moyenne des salaires du privé est déjà plus riche d'enseignement...


Pas de contraintes horairse ??? C'est pire que chez nous...
Quoique qu'au début du siècle une piéce de théâtre française faisait dire à un chef de bureau de l'adminitration, en réponse à une délation d'un collègue concernant le fait qu'un fonctionnaire n'était pas venu la veille, "Du tout ?"

Mais cela reste une plaisanterie et je suis persuadé que nos fonctionnaires travaillent le temps requis.


Et pour ce qui est du taux de retraite ?

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Message non lu par pierre30 » 14 juil. 2011, 14:09:00

La discussion porte sur le mode de financement de la nouvelle aide : l'Allemagne et les pays du nord veulent impliquer les banques. La France et d'autres pensent que c'est donner un mauvais signe : le défaut de la Grêce se verrait au grand jour et pourrait donner des idées à d'autres pays en difficultés; ce qui entraînerait une explosion des taux d'intérêt avec des conséquences difficiles à maîtriser.

Pourtant l'Allemagne présente la solution la plus réaliste. La Grêce fait effectivement défaut. A moins de changer le système de l'eurogroupe et d'instituer les transferts financiers entre pays. C'est peut-être cela que vise la France et que refuse l'Allemagne. Il ne s'agit plus d'euros à prêter ou refuser de prêter. C'est carrément la vision de l'UE qui est différente.

Je suis assez partagé sur cette question. L'orientation vers un système fédéral devrait être proposée aux populations. Celles qui refusent resteraient en dehors.
Mais la situation nécessite de prendre des décisions rapides.

Il reste une question : que pense Merkel ? Pense-t-elle seulement queque chose ?

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mps
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Message non lu par mps » 14 juil. 2011, 15:29:00

En attendant, la Grèce a encore été dfégradée par les agences de notation, et est considérée en quasi faillite.

Ils ont bonnes mines, les 'indignés". Qui ne veulent toujours par retrousser leurs manches ...
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Message non lu par GIBET » 14 juil. 2011, 17:43:00

Il peuvent retrousser leurs manches on ne lutte pas contre une super spéculation avec des pelles!!
Le plan produira ses effets, mais pas en trois mois,  et ce n'est pas honnête de prendre les grecs pour des branquignolles!
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Message non lu par mps » 14 juil. 2011, 18:02:00

Gibet, si la décote de la Grèce met ses taux emprunteurs au-delà des 16 % (ce qui est d'ailleurs tout à fait justifié vu le mauvais cas), elle n'en soufrira pas, nos bons pays à 3 % emrpuntant à sa place pour lui refiler vers 4 %.

Cessons de trouver des excuses chez les méchants spéculateurs. On ne lutte pas contre la faillite en se promenant et en braillant. 
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Message non lu par politicien » 14 juil. 2011, 21:44:00

Bonjour,


 
 

L'agence de notation financière Fitch a annoncé mercredi 13 juillet avoir dégradé de trois crans la note souveraine de la Grèce, à CCC, contre B+ auparavant, en l'absence d'un nouveau plan d'aide "crédible et financé" de l'UE et du FMI.
L'agence relègue ainsi la Grèce à trois crans de la note DDD, réservée aux émetteurs de dette en défaut de paiement, c'est-à-dire qui ne sont pas en mesure de rembourser leur dette.
Cette décision intervient alors que le Fonds monétaire international a indiqué qu'il comptait sur 71 milliards d'euros supplémentaires d'aide européenne et sur une participation des créanciers privés à hauteur de 33 milliards d'euros pour assurer la viabilité de la dette de la Grèce.

Recul du PIB de 3,9% en 2011
Le FMI, dans un rapport d'étape sur un prêt à Athènes qu'elle compte maintenir pour le moment, a dégradé ses prévisions sur le pays, avec un recul du produit intérieur brut de 3,9% en 2011 et un retour sur les marchés de la dette à long terme repoussé à 2014.
"En vue de cet exercice d'évaluation, il est supposé que des réinvestissements volontaires et/ou extensions de maturités réduisent les besoins de financement de 33 milliards d'euros jusqu'en juin 2014", a écrit le FMI dans un paragraphe sur la "Participation du secteur privé".
Au paragraphe suivant, "Soutien officiel", le Fonds indique: "Un soutien supplémentaire des Etats membres de la zone euro de 71 milliards d'euros est supposé jusqu'en juin 2014", en plus des 80 milliards d'euros promis en mai 2010.
Dans cette hypothèse, "le prêt du Fonds reste à 30 milliards d'euros", poursuit le FMI.
Interrogé sur l'éventualité que l'institution contribue davantage, le chef de mission du FMI en Grèce, Poul Thomsen, a indiqué lors d'une conférence téléphonique qu'il était trop tôt pour l'envisager. "Cela dépendra d'autres paramètres", a-t-il déclaré.

Berlin plus souple sur le rachat de la dette

De son côté, le gouvernement allemand considère comme "théoriquement possible" que la Grèce rachète à prix cassés sa dette sur le marché avec l'argent versé par les Européens et le Fonds monétaire international (FMI), une option à laquelle Berlin était jusqu'ici opposé.
Le fonds de secours international en place en zone euro (FESF) prévoit pour un pays la "possibilité théorique" de racheter ses propres obligations grâce à l'aide internationale, a déclaré à la presse le porte-parole du ministère allemand des Finances.
Cette option, qui permettrait à Athènes de souffler et de réduire une dette pesant 160% de la richesse du pays, était jusqu'ici taboue pour l'Allemagne.
Une telle opération, bien que coûteuse pour les banques en raison de l'effondrement de la valeur des emprunts grecs sur le marché, permettrait d'éviter une sanction des agences de notation.
Et elle aurait sans doute les faveurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui avait accepté à contre-coeur au printemps 2010 de mettre en place un programme de rachat d'obligations, mais laisse entendre depuis plusieurs mois que ce genre d'opération devrait être menée par les Etats.

La proposition du patron de Commerzbank Le porte-parole du ministère des Finances a toutefois expliqué que cette concession allemande ne changeait cependant rien à la volonté de Berlin de faire participer de manière plus intensive le secteur financier privé au sauvetage de la Grèce, jugeant "intéressante" l'option d'une restructuration radicale de la dette grecque avancée par le patron de la banque allemande Commerzbank, Martin Blessing.
Ce dernier avance l'idée que les banques échangent les titres de dette grecque qu'elles détiennent contre de nouvelles obligations à plus longue échéance.
Contrairement au rachat de la dette sur le marché, un tel rééchelonnement serait de facto la reconnaissance d'un défaut de paiement partiel de la Grèce, ce dont ni la BCE ni de nombreux Etats de la zone euro ne veulent entendre parler.
Les partisans de cette solution de rééchelonnement font toutefois valoir qu'elle permettrait d'assurer à la Grèce plusieurs années de tranquillité et qu'elle est plus radicale que le rachat de dette, qui ne fonctionne que si les créanciers veulent bien apporter leurs titres.

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