Qui épargne le plus en Europe ?

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politicien
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Message non lu par politicien » 01 juin 2011, 18:14:00

Bonjour,

L'Observatoire de l'Epargne Européenne publie une étude sur les différents comportements des ménages en Europe.  En matière d'épargne, le comportement des ménages européens diffère sensiblement d'un pays à l'autre. C'est ce qui ressort en tous cas clairement dans l'étude publiée par l'Observatoire de l'Epargne Européenne. Premier constat : le taux d'épargne varie considérablement. Il est de l'ordre de 17% en Allemagne et en France, de 12% en Espagne et en Italie alors qu'il ne dépasse pas 5% au Royaume-Uni.     Image Mais ce qui frappe le plus, c'est l'évolution du taux d'épargne. La conjoncture étant sensiblement la même d'un pays à l'autre (bien que, bien évidemment, la situation de l'Espagne ne soit pas comparable avec celle de l'Allemagne), on pourrait croire que les européens épargnent fortement sur les mêmes périodes. Or, il n'en est rien. Les Anglais et les Espagnols ont connu un pic d'épargne au deuxième trimestre 2009, pas les autres pays. De même, le taux d'épargne en France s'est effondré au 2ème trimestre 2010. Une situation que l'on ne retrouve guère qu'en Esapgne. La crise semble bien la cause de ces disparités: avant la crise financière, les évolutions étaient moins marquées et plus semblables d'un pays sur l'autre.   Image   Deuxième constat : les placements préférés des épargnants ne sont pas les mêmes d'un bout à l'autre de l'Union Européenne. Ainsi, au quatrième trimestre, les Français ont investi 10% de leur revenu dans des placements financiers. Alors qu'en Italie, ce taux est quasiment équivalent à 0% et qu'en Espagne, les épargnants ont même puisé dans leurs placements financiers, sans doute pour faire face à une baisse globale de leur pouvoir d'achat. Les préférences nationales sont moins disparates pour les placements non financiers, principalement constitués d'actifs immobiliers. La part des revenus qui y est consacrée oscille généralement entre 8 et 9%, à l'exception du Royaume-Uni. Cette différence tient à vrai dire aux prix des logements qui évoluent de manière divergente selon les pays. Les auteurs de cette enquête le soulignent : "Au Royaume-Uni et surtout en France, s'est produit depuis la mi-2009 un retournement à la hausse très marqué, et dans ces deux pays, les prix sont repassés nettement au dessus des niveaux antérieurs à la crise. La hausse est plus modérée en Allemagne, mais elle est remarquable car elle met fin à une longue période de baisse, qui avait distingué ce pays de la plupart des autres pays européens depuis plus de 10 ans. Le marché espagnol reste déprimé, probablement plus encore que ne le suggère la baisse des prix, finalement relativement limitée au regard de la profondeur de la crise". Image Et enfin, le crédit à la consommation reste déprimé au Royaume-Uni et surtout en Espagne, tandis que sa croissance régulière en Italie reflète peut-être un effet de rattrapage de ce marché moins développé que dans le reste de l'Europe. Il augmente faiblement en France et en Allemagne.  La Tribune.fr  Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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mps
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Message non lu par mps » 01 juin 2011, 18:38:00

De tous les peuples de la Gaule, les belges sont les plus braves (Jules César)

Mais aussi les pus épargnants. Ils ont à la fois le plus haut taux de propriétaires, ma!is aussi d'épargne monétaire.
Rien que pour les livrets d'épargne, des chiffres qui décoiffent :
Les Belges champions de l’épargne : un record et un paradoxe
mercredi 11 août 2010 à 07h02

L’information a une nouvelle fois étonné. Les Belges sont décidément les champions de l’épargne, en tout cas au sein de la zone euro. La Banque nationale de Belgique a livré les derniers chiffres finalisés au mois de juin. On y apprend que les Belges ont déposé 203 milliards d’euros sur leurs comptes d’épargne
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par Nombrilist » 01 juin 2011, 18:48:00

Les français ne sont donc pas les cigales qu'on voudrait faire croire.

"De tous les peuples de la Gaule, les belges sont les plus braves"


La vraie citation est: "Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine"

Un mythe s'effondre.

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mps
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Message non lu par mps » 01 juin 2011, 21:38:00

C'est tout à fait exact. De même, ils restent très étrangers à ce que le français estiment leur culture : médisance, agitation, délation, indignation,manicaco-politisation etc
C'est pourquoi ils se portent si bien :-)

Mais l'objet du fil, c'est la tendance à l'épargne par pays.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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geekmature
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Message non lu par geekmature » 01 juin 2011, 21:54:00

Avec les salaires de misère que perçoit une majorité de français, on sait aussi qu'une minorité épargne, même avec 3000€/mois pour un couple, si on ôte 1500€ pour le logement,200€ pour les impôts, 150€ pour le chauffage, 150€ d'assurance diverses, 50€ de téléphone et portable, 100€ de taxe fonciere et d'habitation, 250€ de prêt voiture(s'il n'y en a qu'une icon_cheesygrin )100€ de carburant, 30€ d'internet icon_mrgreen , reste la bouffe, les vêtements, les études des gosses, les dépenses diverses et un tout petit plus pour se faire plaisir, faites le compte icon_confused
Alors que l'on ne me raconte pas de conneries, tout le monde n'épargne pas.
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Message non lu par mps » 02 juin 2011, 09:55:00

Les belges le font bien, avec des salaires nets inférieurs. Et vivent comme des princes.
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un artisan
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Message non lu par un artisan » 02 juin 2011, 10:15:00

Ils vivraient comme des princes...Mais n'arrivent pas à s'entendre entre flamands et Wallons ,les premiers prétendant que seuls les wallons tirent partie des investissements.
Quand un pays vit dans l'opulence ,il n'y a jamais d'affrontement, les exemples sont nombreux ....
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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Message non lu par mps » 02 juin 2011, 11:23:00

Les belges ne dépavent pas les rues, ne se tapent pas sur la g..... et s'entendent  fort bien.

Qu'un unique parti linguistico-nationaliste fasse quelques embarras prolongés (dans un pays dont les gouvernements doivent être à la proportionnelle) n'a rien d'une affrontement.

T remarque est non seulement infondée, mais totalement hors sujet.
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 02 juin 2011, 16:22:00

mps a écrit :C'est tout à fait exact. De même, ils restent très étrangers à ce que le français estiment leur culture : médisance, agitation, délation, indignation,manicaco-politisation etc
C'est pourquoi ils se portent si bien :-)

Mais l'objet du fil, c'est la tendance à l'épargne par pays.
J'aurais tout lu dans ma vie ... même çà.

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Message non lu par geekmature » 02 juin 2011, 16:23:00

mps a écrit : Les belges le font bien, avec des salaires nets inférieurs. Et vivent comme des princes.
Tu as déja entendu parler du travail dissimulé MPS, j'habite près de la Belgique, je sais de quoi je parle. Les belges travaillent au noir pour leur patron et pour eux. Et même comme çà, certains n'épargnent pas quoi tu en dises.
La misère il faut la côtoyer pour en parler. Tu vas me reparler de ton cas, pourtant moi je suis passé par là.....etc, etc. Mais bien sûr icon_mrgreen  
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Message non lu par geekmature » 02 juin 2011, 16:25:00

Ilikeyourstyle a écrit :
mps a écrit :C'est tout à fait exact. De même, ils restent très étrangers à ce que le français estiment leur culture : médisance, agitation, délation, indignation,manicaco-politisation etc
C'est pourquoi ils se portent si bien :-)

Mais l'objet du fil, c'est la tendance à l'épargne par pays.
J'aurais tout lu dans ma vie ... même çà.
Tu voulais dire ...mais çà icon_mrgreen je suis bien d'accord avec toi icon_cool
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Message non lu par mps » 02 juin 2011, 16:32:00

Rire stressé de gensqui savent tout grâce à leur presse de caniveau.

Qui sont les premiers touristes enWallonie ? Les flamands ! Parce qu'ils y sont super bien accueillis et ont ivte des potes.

Qui sont les premiers touristes en Flandre ? Les Wallons,pour des raisons similaires.

Où les flamands aiment-ils faireleur shopping ? Rue Neuve à Bruxelles !

Combien de couples "mixtes" (franco-flamands) en Belgique ? 30 %.

Vous croyez que la Belgique vit aux fantasmes de Bart de Wever ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
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Message non lu par wesker » 07 juin 2011, 12:53:00

Le taux d'épargne global ne représente pas grand chose s'il n'est complété par d'autres analyses plus fines.

Effectivement, ceux qui ont le culte de l'accumulation ou qui perçoivent des rénumérations indécentes ont des taux d'épargen importants pendant que d'autres creusent les découverts.

En réalité, ce taux reflète surtout la capacité que possède un pays d'emprunter sur ses marchés intérieurs, comme au Japon plutôt que dépendre de la finance européenne ou internationale mais ne peut reflèter le niveau de vie d'une société.

L'immobilier est il considéré dans l'indice comme une valeur d'épargne, aux côtés des livrets d'épargne ? Et enfin il convient de situer ce taux par rapport aux tauyx d'endettement des ménages français pour qu'il corresponde à une réalité !

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Message non lu par mps » 07 juin 2011, 15:24:00

Au risque de te surprendre, des cigales et des fourmis il y en a dans toutes les games de revenus, et beaucoup d'allocataires épargnent. Comme beaucoup de "beaux revenus" s'endettent dramatiquement.

Culture ou philosophie personnelle, pour certains c'est "ce qui est pris est pris,profitons de la vie", et pour les autres "on en sait jamais de quoi demainpeut être fait).

Ce sot bien entendu les fourmis qui prétendent que les cigales gagnent plus icon_biggrin

 
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Message non lu par politicien » 07 juin 2011, 16:55:00

Bonjour,

voici un petit article intéressant qui colle au sujet :
Les années 2000 ont été celles de l'exubérance du crédit, lorsque l'emprunt était synonyme de confiance dans l'avenir, d'audace, de goût d'entreprendre, tandis qu'épargner était, au contraire, considéré comme une attitude timorée, presque conservatrice. Ces jugements valaient d'ailleurs autant pour les entreprises que pour les particuliers.  Avec un taux d'épargne proche de 17 %, les Français, comme les Allemands - qui comptent parmi les plus thésaurisateurs d'Europe -, étaient vus comme des rentiers, comparés aux "cigales" anglaises, qui mettent moins de 5 % de leurs revenus de côté (selon les données de l'Observatoire de l'épargne européenne). Banquiers et dirigeants exhortaient donc les citoyens à s'endetter et les Français se sont laissés convaincre. Au cours de la décennie passée, ils ont souscrit massivement des crédits, surtout immobiliers - qui ont entretenu la flambée des prix des logements... La crise n'a pas ralenti le rythme de cet endettement, au contraire. La dette des Français est ainsi passée de 53,2 % du revenu disponible, en 2000, à 78,9 % fin 2010. Les Espagnols font pire, avec 126 % de leur revenu disponible, les Britanniques 140 % et les Américains 147,9 % ! Les politiques fiscales ont aggravé l'endettement, en autorisant, par exemple, à déduire les intérêts d'emprunt des revenus des entreprises comme des particuliers ; elles ont provoqué dérives et excès. En France, les scandales de la défiscalisation de l'investissement locatif dans des résidences de tourisme ou les immeubles Robien-Scellier sont une conséquence de la distribution aveugle de crédits : selon l'UFC-Que choisir, sur 500 000 logements ainsi financés, 100 000, soit 20 %, ne se louent pas facilement et mettent leurs propriétaires en difficulté financière.  Aujourd'hui, le discours dominant change. Economistes et banquiers redécouvrent la vertu de l'épargne, les économies des uns permettant le crédit aux autres sans recourir au marché interbancaire. Les banquiers y sont, en réalité, contraints, puisque les exigences des normes dites Bâle 3 leur imposent de renforcer leurs fonds propres et leurs liquidités. La course à la captation des dépôts est lancée, comme en témoignent les offres commerciales vantant les livrets réglementés, les super-livrets et autres comptes à terme, désormais un peu mieux rémunérés. Le gouvernement lui-même a décidé de redynamiser le plan d'épargne-logement, dont c'est le retour en grâce après des années d'oubli.  Dommage que ces incitations arrivent au plus mauvais moment, quand bon nombre de Français n'ont plus les moyens d'épargner et puisent plutôt dans leurs économies. Selon un sondage Ipsos Logica, réalisé en mars pour le compte de la Fédération française des sociétés d'assurances, près d'une personne interrogée sur deux (49 %) se déclare incapable d'économiser le moindre sou. Autre paradoxe : les produits aujourd'hui mis en avant par les banques sont des outils de court terme, utiles pour se constituer un matelas de précaution mais qui ne répondent pas aux besoins à long terme. Témoin de cette évolution très récente des comportements, l'assurance-vie. Ce produit phare, considéré comme le placement préféré des Français, semble boudé. Sur les quatre premiers mois de 2011, les souscriptions ont baissé de 13 % et même de 48 % si l'on tient compte de la collecte nette (les rentrées moins les sorties). Et, phénomène nouveau, les retraits ont augmenté d'autant. Tendance de fond ou simple accès de prudence ? Il faudra attendre des mois pour le savoir.  Les incertitudes actuelles sur la fiscalité du patrimoine, en particulier les hésitations sur un projet de taxation de l'assurance-vie, pour l'instant abandonné à l'approche de l'élection présidentielle, sont une première explication. Les banques jouent aussi un rôle important dans ce mouvement de baisse de la collecte, en orientant leurs clients vers d'autres produits que l'assurance-vie, comme les comptes à terme. Enfin, l'écart de taux se resserrant entre l'assurance-vie et le Livret A, les épargnants préfèrent aller vers des placements disponibles à tout moment plutôt que bloqués durant huit ans.  Au-delà de ces aspects conjoncturels, la baisse du pouvoir d'achat des ménages et le tassement des niveaux de retraite conduisent les épargnants à puiser, apparemment plus qu'à l'accoutumée, dans leur bas de laine. Les Français qui peuvent épargner, soit environ la moitié des ménages, n'ont en outre pas de produit spécifique vraiment satisfaisant sous la main. L'épargne salariale jouait ce rôle de préparation à la retraite, mais elle a souffert de la crise financière de 2008. La Bourse, elle, inquiète. Reste l'immobilier, valeur refuge un peu stérile pour l'économie, car le renchérissement des logements existants ne stimule ni l'activité ni la croissance. Pourquoi ne pas canaliser les flux d'épargne vers des produits régulés par l'Etat, utiles à la collectivité et créateurs d'activité : la construction de logements sociaux et intermédiaires, d'infrastructures, l'entretien des 6 millions de logements en copropriété, le développement des nouvelles énergies et la réalisation de   Le Monde.fr (Dominique Gallois et Isabelle Rey-Lefebvre)  
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