Les milliardaires français tirent leur fortune d'un héritage

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un artisan
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Message non lu par un artisan » 03 juin 2011, 15:30:00

ILY Tes propos sont totalement cohérents et véridiques ,à cette nuance près ,que ceux de ma génération avaient plus de facilités pour intégrer des grandes écoles...
Plusieurs centaines d'ingénieurs étaient financés pour suivre ,(par exemple arts et métiers) dès les années 70 ,car l'industrie voulait se débarrasser des cadres qui encadraient à cette époque ,trop étaient issus de l'armée française et ne répondaient plus aux exigences économiques du moment. Dès mon entrée ,dans la vie active ,je me souviens d'un ancien lieutenant de vaisseau ,ignare jusqu'au bout des ongles , essayant de nous expliquer le diagramme de Mollier , cours de première année ,il ne maitrisait rien et ne provoquait que l'hilarité générale .....Par la suite je devais lui expliquer les bases mêmes de la cryogénie de l'o² c'est dire....
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mps
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Message non lu par mps » 03 juin 2011, 18:28:00

Oui, Ily analyse assez bien la situation. Mais il me semble qu'il n'insiste pas asezsur une donnée culturelle essentielle : l'esprit d'entreprise !

Les familles se veulent "prudentes",préférant une "belle place" mdiocre mais stable à ce qu'elles considèrent comme des aventures
;
les gosses sont épouvantés à l'idée de devoir travailler plus que leurs heures syndicales, horrifiés à l'idée de se retrouver éventuellement à l'étranger tout seuls, paniqués de devoir parler d'autres langues que celle de Maman, etc.

Il est curieux de voir le nombre d'ingénieurs qui, dans les années 30, sans avions, sans skype ni e-mails, partaient avec un contre maître sur un cargo bourré de matériel, arrivaient au Chili, engageaient un interprete et de solides équipes, faisaient 300 kms de chemin de fer dans la montagne,et revenaient contents après un an ou deux, pour s'entendredire qu'on les attendait en Chine.  Les familles étaient fières et contentes, surtout quand elles recevaient une lettre par mois.

Tout enfant devrait apprendre à se débrouiller (un peu, progressivement) tout seul à partir de 14 ans ! Prendre la malle,débarquer dans une famille inconnue en Angleterre,s'accoutumer à la nourriture et aux habitudes, gérer son argent de poche, et changer éventuellement de pays chaque année.  Ceux-là sont à l'aise partout, et voient la vie autrement que les loulous à leur maman.

Pour les études genre polytech, je ne sais quel est le cas chez vous,mais en Belgique, il y a de moins en moins de candidats : trop ardu !  C'est pourtant le type de formation qui n'a pas besoin de références "bourgoises",mais seulement d'efforts méningés ... 
 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 juin 2011, 18:41:00

un artisan a écrit :ILY Tes propos sont totalement cohérents et véridiques ,à cette nuance près ,que ceux de ma génération avaient plus de facilités pour intégrer des grandes écoles...
Plusieurs centaines d'ingénieurs étaient financés pour suivre ,(par exemple arts et métiers) dès les années 70 ,car l'industrie voulait se débarrasser des cadres qui encadraient à cette époque ,trop étaient issus de l'armée française et ne répondaient plus aux exigences économiques du moment. Dès mon entrée ,dans la vie active ,je me souviens d'un ancien lieutenant de vaisseau ,ignare jusqu'au bout des ongles , essayant de nous expliquer le diagramme de Mollier , cours de première année ,il ne maitrisait rien et ne provoquait que l'hilarité générale .....Par la suite je devais lui expliquer les bases mêmes de la cryogénie de l'o² c'est dire....
Je suis des 80s, pas des 70s. C'était le début de la fin, les fils de fonctionnaires socialistes qui commençaient à cracher sur les paysans comme moi. Les boites étaient effectivement gangrenées d'ex-pitaines et colonels incompétents industriellement, juste bons à se battre avec la CGT et les anars.
mps a écrit :Oui, Ily analyse assez bien la situation. Mais il me semble qu'il n'insiste pas asezsur une donnée culturelle essentielle : l'esprit d'entreprise !

Les familles se veulent "prudentes",préférant une "belle place" mdiocre mais stable à ce qu'elles considèrent comme des aventures
;
les gosses sont épouvantés à l'idée de devoir travailler plus que leurs heures syndicales, horrifiés à l'idée de se retrouver éventuellement à l'étranger tout seuls, paniqués de devoir parler d'autres langues que celle de Maman, etc.

Il est curieux de voir le nombre d'ingénieurs qui, dans les années 30, sans avions, sans skype ni e-mails, partaient avec un contre maître sur un cargo bourré de matériel, arrivaient au Chili, engageaient un interprete et de solides équipes, faisaient 300 kms de chemin de fer dans la montagne,et revenaient contents après un an ou deux, pour s'entendredire qu'on les attendait en Chine.  Les familles étaient fières et contentes, surtout quand elles recevaient une lettre par mois.

Tout enfant devrait apprendre à se débrouiller (un peu, progressivement) tout seul à partir de 14 ans ! Prendre la malle,débarquer dans une famille inconnue en Angleterre,s'accoutumer à la nourriture et aux habitudes, gérer son argent de poche, et changer éventuellement de pays chaque année.  Ceux-là sont à l'aise partout, et voient la vie autrement que les loulous à leur maman.

Pour les études genre polytech, je ne sais quel est le cas chez vous,mais en Belgique, il y a de moins en moins de candidats : trop ardu !  C'est pourtant le type de formation qui n'a pas besoin de références "bourgoises",mais seulement d'efforts méningés ... 
 

L'esprit d'entreprise me parait résulter de mon constat. Dans des pays comme les USA, l'Australie et en fait partout dans le monde, il est possible de faire fortune en bossant et en étant malin ET il n'y a pas beaucpup de bons jobs de fonction publique , donc les gens entreprennent. En France, en Belgique, il y a plein de "bonnes situations" en fait merdeuses économiquement mais sans risques , et l'entreprise est punie si elle réussit, alors les gens restent au chaud près du radiateur gouvernemental.

En France, la désaffection est telle que les classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs et les écoles d'ingénieurs ne font plus le plein depuis au moins dix ans, les jeunes préfèrent HEC/ESSEC (banquiers ...) ou se faire fonctionnaires. La moitié des promos d'ingénieurs va en MBA de suite pour aller faire de la finance ensuite !

un artisan
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Message non lu par un artisan » 03 juin 2011, 19:12:00

Les ex officiers incompétents étaient tous de droite sinon d'extrème droite, tendance encore présente en majorité à l'armée et en gendarmerie ,certains se paluchant sur le portrait d'Hitler .....Effectivement les écoles ne préparent plus que des financiers, la désaffection chez arts et métiers est flagrante, en octobre 2010 ,j'ai revisité avec une célébrité ,bien malade ,les arts et métiers théatre commun de nos formations ,en l'occurence Alain Barrière de son vrai patronyme Bellec et nous avons fait le même constat...
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artragis
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Message non lu par artragis » 03 juin 2011, 19:20:00

les gosses sont épouvantés à l'idée de devoir travailler plus que leurs heures syndicales, horrifiés à l'idée de se retrouver éventuellement à l'étranger tout seuls, paniqués de devoir parler d'autres langues que celle de Maman, etc.
beau stéréotype préjugé téléphoné. en somme une grosse débilité haineuse. Je crois que les qualificatifs sont tous présents
.

Les constats "généraux" sont très offensant pour la jeunesse qui vous enfile pied de nez sur pied de nez à chaque fois qu'on doit réparer les conneries de vos générations.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par El Fredo » 03 juin 2011, 19:34:00

Je plussoie ILYS. Malgré mes bagages je suis bien parti pour rester simple ingénieur salarié du privé toute ma vie, tandis qu'ailleurs j'aurais certainement monté ma boite depuis longtemps. La raison est simple : en France pour réussir il avoir un réseau et savoir qui sucer, et si tu te plantes tu es mort. L'ancien régime n'a jamais vraiment disparu. Si je suis encore en France c'est essentiellement pour des raisons familiales, sinon j'aurais déjà émigré en Australie ou au Canada (Vancouver ♥♥♥).
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un artisan
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Message non lu par un artisan » 03 juin 2011, 19:43:00

El frédo ,je suis persuadé que sans mon licenciement ,je ne serais pas à mon compte...J'avais un salaire correct ,une situation assise ....
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Message non lu par mps » 03 juin 2011, 22:15:00

Même constat !  En plus,les cours de maths sont si mal donnés qu'une "bonne classe" d'humatnités a 70 % d'échecs ! Pas cela qui pousse à Polytech !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 03 juin 2011, 22:44:00

c'est quoi une classe d'humanité?
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Message non lu par mps » 03 juin 2011, 23:28:00

beau stéréotype préjugé téléphoné. en somme une grosse débilité haineuse. Je crois que les qualificatifs sont tous présents
.

Les constats "généraux" sont très offensant pour la jeunesse qui vous enfile pied de nez sur pied de nez à chaque fois qu'on doit réparer les conneries de vos générations.


Tu es un peu grand  pour la jouer ado en conflit générationnel !  icon_biggrin

Et tu n'as visiblement pas idée du nombre de postes que refusent des candidats parce qu'il arrivequ'il faille travailler lesoir, ou les week-ends,ou pire encore partir pour sa boite à l'étranger.  Ce constt navré n'arien de haineux : il es celui d'un déficit majeur d'éducation, les parents confondant lesenfantsdont ilsont la responsabilité avec les animaux de compagnie ... A force, ils pleurent quand ils doivent quitter leur coussin ...

Humanités ? Terme utilisé en Belgique,où les études obligatoires ne sont pas émaillées d'initiales incompréhensibles icon_biggrin
Ici, on fait simplement ses primaires, puis ses humanités. Et tout le monde comprend !
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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 04 juin 2011, 05:34:00

Ilikeyourstyle a écrit : L'esprit d'entreprise me parait résulter de mon constat. Dans des pays comme les USA, l'Australie et en fait partout dans le monde, il est possible de faire fortune en bossant et en étant malin ET il n'y a pas beaucpup de bons jobs de fonction publique , donc les gens entreprennent. En France, en Belgique, il y a plein de "bonnes situations" en fait merdeuses économiquement mais sans risques , et l'entreprise est punie si elle réussit, alors les gens restent au chaud près du radiateur gouvernemental.
Moi je constate surtout qu'en France quand quelqu'un bosse bien il n'a pas de reconnaissance de sa hiérarchie, par reconnaissance j'entends évidement promotion et pas distribution de médailles en chocolat comme les patrons savent si bien le faire.

Quand quelqu'un bosse bien et beaucoup généralement les managers ou les patrons lui donnent encore plus de travail mais surement pas plus de salaire, et se servent de son exemple pour être plus exigeant avec les autres ce qui est totalement contre-productif et entraine un dégout du travail. Voilà la réalité.

Evidemment je parts de mon point de vue d'employé peu qualifié, pour les cadres évidement ça se passe un peu différement, pour eux il y a une partie plus "politique" comme disait El Fredo, les cadres doivent savoir qui sucer pour réussir, ou alors tanner un maximum les ouvriers pour en obtenir le meilleur rendement.

Ce qui fait la principale différence entre la conception Anglo-saxonne et la Française de l'entreprise, c'est que le système de promotion en entreprise est basé avant tout sur le niveau d'études et pas les compétences professionnelles réelles. La mise en cause du fonctionnariat et hors sujet à mon avis et j'y reviendrais.

Dans le modéle anglo-saxon quelqu'un qui bosse bien monte dans la hiérarchie avec ou sans diplôme, en France il faut le diplôme pour être reconnu pour monter dans la hiérarchie, même si en réalité on est incompétent, le travail réelement effectué sur le terrain ne paie pas c'est le diplôme qui paie.

Donc c'est inutile d'aller chercher des pous dans la tête de la fonction publique ou des syndicats, dont le but est autre. Maintenant je comprends ce que certains essaient de denoncer ici, seuleument ça ne s'appelle pas fonction publique ou radiateur gouvernemental, ça s'appelle LA BUREAUCRATIE.. La bureaucratie existe dans le privé comme dans le public, et ce que les ultra-libéraux essaient de nous vendre c'est qu'elle serait uniquement le fait du service publique, c'est faux.

Il y a des fonctionnaires qui bossent et beaucoup, les infirmières par exemple, et des gens dans le privé qui sont de total branleurs incompétents(les managers de tas de boites par exemple), l'inverse est aussi vrai. Donc ne vous trompez pas de combat ce qu'il faut combattre c'est la bureaucratie pas le service public.
Ilikeyourstyle a écrit : En France, la désaffection est telle que les classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs et les écoles d'ingénieurs ne font plus le plein depuis au moins dix ans, les jeunes préfèrent HEC/ESSEC (banquiers ...) ou se faire fonctionnaires. La moitié des promos d'ingénieurs va en MBA de suite pour aller faire de la finance ensuite !
Le problème en France c'est surtout les directions macro-économiques qui ont été prises dans les années 70, 80 qui ont tout foutu en l'air : On a complétement désindustrialisé le pays, et longtemps cru que d'avoir un tertiaire hypertrophié c'était signe de progrès. Résultat aujourd'hui on a plein de financiers de commerciaux de conseillers à la mord-moi-le-noeud, mais aucune production industrielle ou du moins une production industrielle limitée à quelques secteurs (armement, aéronautique, trains), donc forcément les gens ne vont pas devenir ingénieurs, techniciens, ouvriers, parcequ'il n'y a pas de débouché en terme d'emploi.

Voilà en France on a laché plein d'industries la Siderurgie, l'electronique, l'informatique, tout les biens de consomation courante ... parceque ça faisait bien d'ouvrir les frontières à la concurence avec des pays où on paie les gens 50 centimes de l'heure (Merci Pompidou/ Giscard/ Mitterand).

Resultat : regardez chez vous les objets qui vous entourrent pas grand chose est fabriqué en France, et aujourd'hui on le paie en terme d'emploi.

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artragis
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Message non lu par artragis » 04 juin 2011, 08:29:00

Tu es un peu grand pour la jouer ado en conflit générationnel !
trop drôle, tu crois que c'est les ados qui arrivent sur le marché du travail après des études? Et le conflit générationnel c'est toi qui veut l'illustrer avec tes considérations débiles.
Et tu n'as visiblement pas idée du nombre de postes que refusent des candidats parce qu'il arrivequ'il faille travailler lesoir, ou les week-ends,ou pire encore partir pour sa boite à l'étranger.
Parce que tu crois que ça n'a pas été pareil de tout temps?
Ce constt navré n'arien de haineux : il es celui d'un déficit majeur d'éducation, les parents confondant lesenfantsdont ilsont la responsabilité avec les animaux de compagnie ... A force, ils pleurent quand ils doivent quitter leur coussin ...
non, ce n'est pas un constat, c'est une illusion basée sur quelques exemples de gens foireux. Je pourrais, moi te dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil si je me basais sur les expériences de jeunes créateurs d'entreprises (parfois ces entreprises sont même devenue assez conséquentes, genre Ankama Games créée par deux jeunes lilois en fin d'étude) que j'ai eu, notamment hier lors d'entretiens de stage.
Terme utilisé en Belgique,où les études obligatoires ne sont pas émaillées d'initiales incompréhensibles
Ici, on fait simplement ses primaires, puis ses humanités. Et tout le monde comprend !
Ok, j'ai pigé.
Ce qui fait la principale différence entre la conception Anglo-saxonne et la Française de l'entreprise, c'est que le système de promotion en entreprise est basé avant tout sur le niveau d'études et pas les compétences professionnelles réelles. La mise en cause du fonctionnariat et hors sujet à mon avis et j'y reviendrais.
je suis assez d'accord avec ça, surtout sur la partie à propos des fonctionnaires.
en France il faut le diplôme pour être reconnu pour monter dans la hiérarchie
Pas tout le temps, mais souvent, oui, c'est le cas.
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Message non lu par mps » 04 juin 2011, 10:03:00

Moi je constate surtout qu'en France quand quelqu'un bosse bien il n'a pas de reconnaissance de sa hiérarchie, par reconnaissance j'entends évidement promotion et pas distribution de médailles en chocolat comme les patrons savent si bien le faire.

Quand quelqu'un bosse bien et beaucoup généralement les managers ou les patrons lui donnent encore plus de travail mais surement pas plus de salaire, et se servent de son exemple pour être plus exigeant avec les autres ce qui est totalement contre-productif et entraine un dégout du travail. Voilà la réalité.
En fait, à de très rares exceptions près, la progession dans une entreprise est très limitée et excèdera rarement un ou deux crans au dessus du niveau d'admission.
et ce même aux USA, contrairement à la légende. La différence, c'st qu'aux USA, on considère comme  un cas désespéré un type qui n'a pas au moins changé trois ou 4 fois de job dans les 10 premières années de sa carrière - et pour avoir mieux - , parce qu'il manque à la fois d'expérience et d'ambition. ( de même, aux USA, une faillite s'indique sur le CV, "as a good expérience" ! ) 

Evidemment je parts de mon point de vue d'employé peu qualifié, pour les cadres évidement ça se passe un peu différement, pour eux il y a une partie plus "politique" comme disait El Fredo, les cadres doivent savoir qui sucer pour réussir, ou alors tanner un maximum les ouvriers pour en obtenir le meilleur rendement.

Et que fais-tu des cadres dans les millions de boites qui n'ont pas d'ouvriers et qui ne voient jamais leur patron ? icon_biggrin  Range tes bandes dessinées ! Un cdre est jugé aux inititiaves qu'il prend par délégation.

Ce qui fait la principale différence entre la conception Anglo-saxonne et la Française de l'entreprise, c'est que le système de promotion en entreprise est basé avant tout sur le niveau d'études et pas les compétences professionnelles réelles. La mise en cause du fonctionnariat et hors sujet à mon avis et j'y reviendrais.


Pas tout à fait vrai !
Un type qui n'a pas fait l'univ, aux USA, est considéré souvent comme quelqu'un qui n'a pas osé parier sur lui-même, investir de l'argent emprunté sur sa formation (50.000 euros/an en moyenne), et investir son temps puisque études très prenantes et jobs incessants doivent se combiner dans 99 % des cas.

A partir de là,ni l'employeur ni l'employé n'ont la crainte de la sur-qualification, sauce Bac + 5,comme en France.
Le recrutement se fait quasi toujours au niveau le plus bas, et pas pour 8 jours !

Le diplôme indique simplement une possibilié d'accession à des tâches supérieures.

Exemple: un de mes jeunes copains US est sorti de l'Univ avec un MBA en commerce international et  décroché un poste très envié chez DHL.

Première année (sans garantie pour la suite) : travail de nuit, à la chaine, dans un local semi-ouvert,à trier les paquets par destination. Fierté de la famille et du copain, sourire et acharnement. Très petit salaire bien entendu.

Puis est tombée "la promotion": le voila dans un bureau, à encoder des factures ! Plus de courants d'air, un fauteuil, et une petite augmentation. Champagne !

C'est ce système qui fait que tous les grands patrons peuvent dire qu'ils ont commencé  au bas de l'échelle.

avec l'avantage majeur que les hauts cadres savent de quoi ils parlent, quels que soient les ordres qu'ils auront à donner.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par un artisan » 04 juin 2011, 10:10:00

mps a écrit :
Moi je constate surtout qu'en France quand quelqu'un bosse bien il n'a pas de reconnaissance de sa hiérarchie, par reconnaissance j'entends évidement promotion et pas distribution de médailles en chocolat comme les patrons savent si bien le faire.
Quand quelqu'un bosse bien et beaucoup généralement les managers ou les patrons lui donnent encore plus de travail mais surement pas plus de salaire, et se servent de son exemple pour être plus exigeant avec les autres ce qui est totalement contre-productif et entraine un dégout du travail. Voilà la réalité.


En fait, à de très rares exceptions près, la progession dans une entreprise est très limitée et excèdera rarement un ou deux crans au dessus du niveau d'admission.
et ce même aux USA, contrairement à la légende. La différence, c'st qu'aux USA, on considère comme  un cas désespéré un type qui n'a pas au moins changé trois ou 4 fois de job dans les 10 premières années de sa carrière - et pour avoir mieux - , parce qu'il manque à la fois d'expérience et d'ambition. ( de même, aux USA, une faillite s'indique sur le CV, "as a good expérience" ! ) 


Evidemment je parts de mon point de vue d'employé peu qualifié, pour les cadres évidement ça se passe un peu différement, pour eux il y a une partie plus "politique" comme disait El Fredo, les cadres doivent savoir qui sucer pour réussir, ou alors tanner un maximum les ouvriers pour en obtenir le meilleur rendement.


Et que fais-tu des cadres dans les millions de boites qui n'ont pas d'ouvriers et qui ne voient jamais leur patron ? icon_biggrin  Range tes bandes dessinées ! Un cdre est jugé aux inititiaves qu'il prend par délégation.

Ce qui fait la principale différence entre la conception Anglo-saxonne et la Française de l'entreprise, c'est que le système de promotion en entreprise est basé avant tout sur le niveau d'études et pas les compétences professionnelles réelles. La mise en cause du fonctionnariat et hors sujet à mon avis et j'y reviendrais.



Pas tout à fait vrai !
Un type qui n'a pas fait l'univ, aux USA, est considéré souvent comme quelqu'un qui n'a pas osé parier sur lui-même, investir de l'argent emprunté sur sa formation (50.000 euros/an en moyenne), et investir son temps puisque études très prenantes et jobs incessants doivent se combiner dans 99 % des cas.

A partir de là,ni l'employeur ni l'employé n'ont la crainte de la sur-qualification, sauce Bac + 5,comme en France.
Le recrutement se fait quasi toujours au niveau le plus bas, et pas pour 8 jours !

Le diplôme indique simplement une possibilié d'accession à des tâches supérieures.

Exemple: un de mes jeunes copains US est sorti de l'Univ avec un MBA en commerce international et  décroché un poste très envié chez DHL.

Première année (sans garantie pour la suite) : travail de nuit, à la chaine, dans un local semi-ouvert,à trier les paquets par destination. Fierté de la famille et du copain, sourire et acharnement. Très petit salaire bien entendu.

Puis est tombée "la promotion": le voila dans un bureau, à encoder des factures ! Plus de courants d'air, un fauteuil, et une petite augmentation. Champagne !

C'est ce système qui fait que tous les grands patrons peuvent dire qu'ils ont commencé  au bas de l'échelle.

avec l'avantage majeur que les hauts cadres savent de quoi ils parlent, quels que soient les ordres qu'ils auront à donner.
Une remarque le terme humanité valide pleinement ce que vous dénoncez tous les deux ,il faut un diplôme d'enseignement supérieur pour faire preuve d'humanisme.Drôle de conception les manuels diplômés ou ou non ont plus d'utilité réelle qu'un super diplômé...L'homme primaire a su évolué sans études du tout, il existe huit intelligences....
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johanono
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Message non lu par johanono » 04 juin 2011, 10:32:00

mps a écrit : Georges a raison.

Mais je reprends ta phrase:
En revanche, si on se place du côté des enfants, alors on s'aperçoit qu'il y a une très forte inégalité entre ceux qui ont la chance d'avoir des parents riches et les autres. Les droits de succession visent à réparer cette inégalité.

Qu'un enfant parte avec plus d'argent qu'un autre (encore qu'avec l'allongement de lvie, ces enfants-héritiers ont souvent 60 ans !) , c'et un avantage relatif : les fortunes, ça se perd et ça se gagne, et beaucoup de nos "très riches" sont partis dansla vie sans un clou.

Mais que fait-on de la véritable inégalité : naître de parents intelligents, cultivés et équilibrés, ou de parfaits abrutis ?

Alors, jusqu'où ira votre saint principe d'égalité : la garde alternée, une semaine sur deux, et obligatoire .? Les gosses cultivés à mi-temps dans le quart monde et vice-versa ?

Notez qu'on le fait déjà dans l'enseignement ...
L'inégalité sociale et culturelle est réparée par l'école (ou est censée l'être, en tout cas). L'inégalité financière est réparée (ou est censée l'être) par un système fiscal et social redistributif, dont les droits de successions sont une composante. 

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