Dette : menace sur les États-Unis et sur... la France

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Cobalt

Message non lu par Cobalt » 18 mai 2011, 09:01:00

 
Dette : menace sur les États-Unis et sur... la France
Face aux critiques du camp républicain sur l'explosion des dépenses publiques, Barack Obama a mis en garde ce dimanche le Congrès contre les risques de crise financière grave si le plafond de la dette n'était pas relevé ce lundi. En France, le problème est le même, mais les politiques ne semblent toujours pas avoir pris la mesure de l’enjeu…




Barack Obama a mis en garde ce dimanche le Congrès contre les risques de crise financière grave... Crédit Flickr/Serge Melki


Tout le monde connait la plaisanterie républicaine répétée par Reagan en son temps : « Les onze mots les plus terrifiants de la langue anglaise sont : je suis du gouvernement et je suis là pour vous aider ». Le GOP (Grand Old Party, surnom du Parti républicain) en a fait son credo, à tel point qu’il refuse de relever le plafond d’autorisation de l’État américain de s’endetter, qui sera atteint lundi.
La position de plusieurs républicains au Congrès : ils ne veulent pas autoriser le président Obama à accroitre la dette publique. Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor, a déjà pris des mesures d’urgence qui laissent en pratique jusqu’au 2 août pour que le Parlement américain se décide. Ben Bernanke, le président de la Fed, a prévenu hier : après cela, la crise économique risque d’être majeure.
Aux États-Unis : plus de dépense publique, c'est moins de liberté individuelle
L’attitude intransigeante des républicains, stimulée par la proximité de l’élection présidentielle, est terriblement risquée. Elle reflète toutefois une aversion profonde et sincère de l’électorat américain pour la dépense publique, qu’on ne saurait limiter au Tea Party. Aux États-Unis, on a bien assimilé que plus de financement par l’État signifiait plus de contrôle sur les citoyens. Plus de dépense publique, c’est moins de liberté individuelle.
Elle démontre aussi, par un curieux effet de miroir, la vitalité de la démocratie américaine. Aux États-Unis, le Parlement détient une expertise financière qui lui permet d’exercer un réel pouvoir. La dépense publique est un réel sujet de préoccupations politiques. A leur manière, les républicains rappellent l’impérieuse nécessité de réduire la dette publique. La Grande-Bretagne de David Cameron se confronte elle aussi à ce sujet, avec des réformes de très grande ampleur (dont l’une des plus symbolique est probablement la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires).
En France : l'envie de se protéger, la crainte de réformer
En France, on est encore loin du compte, comme l’a rappelé l’OCDE encore très récemment : il faut en faire beaucoup plus pour limiter la dépense publique et envisager, enfin, une réforme permettant d’avoir une fiscalité cohérente et efficace. La Cour des comptes allait dans le même sens en prônant de revoir l’impôt sur le revenu. Surtout, des réformes structurelles doivent être mises en œuvre, en commençant par celle du marché du travail.
En 2005, le Rapport Pébereau rappelait l’urgence de s’attaquer au problème de la dette publique. Six années et une crise économique majeure plus tard, les questions restent les mêmes. Pendant les 30 Glorieuses, l’État s’est construit pour apparaître comme le substitut à des liens sociaux traditionnels dont la crise allait croissante. Depuis les années 1990, la crise de l’État laisse les citoyens inquiets sur leur présent et pour leur avenir, comme le montrent régulièrement les débats sur toute forme d’altérité sociale (l’islam ou l’immigration par exemple) ou de changement économique (la réforme des retraites, les 35 heures notamment).
Dans cette situation d’angoisse, personne n’est prêt à prendre le risque de céder un peu de ce qu’il a ou de ce qu’il connait, pour réformer le pays et promettre un avenir meilleur pour tous. Surtout, aucune personnalité politique ne parvient à convaincre les Français qu’il est nécessaire de changer. Au contraire, les partis, à gauche comme à droite, surfent sur l’ardente nécessité de protéger ce qui existe – et ne fonctionne pas. En ce sens, l’absence de prise de conscience sur la dette publique a des sources communes aux discours sur l’identité nationale : l’envie de se protéger, la crainte de se réformer.
Entre le gouvernement qui ne s’attelle à la tâche que par de ponctuelles coupes, ou qui supprime des postes dans la fonction publique… pour mieux en créer, et le PS qui ne propose pas grand-chose (à part de nouveaux emplois subventionnés et de nouveaux emplois publics), la France ne semble toujours pas avoir pris la mesure de l’enjeu…


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mps
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Message non lu par mps » 18 mai 2011, 10:52:00

La démocratie américaine n'est pas bêtifiante, et s'est donné les armes nécessaires pour lutter contre la démagogie et ses dépenses éhontées et électoralistes.

Nous ferions bien d'en prendre de la graine.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2011, 11:26:00

Sauf quand l'orthodoxie budgétaire a pour conséquence de faire chuter l'économie et donc d'aggraver les futurs budgets (cercle vicieux).
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Message non lu par mps » 18 mai 2011, 12:11:00

et la dette aggravée, elle, ne pénalise évidemment pas les futurs budgets ? icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 18 mai 2011, 13:57:00

 
Dette américaine: Barack Obama craint une nouvelle crise financière http://www.20minutes.fr/article/724575/ ... mmentaires


Le président américain Barack Obama, lors d'une cérémonie à la Maison Blanche, le 4 mai 2011 J.YOUNG / REUTERS

ECONOMIE - Il prône un relèvement du plafond...
Les Etats-Unis doivent jongler entre la reprise économique et leurs comptes publics en berne. Le président de la Chambre américaine des Représentants, John Boehner, a pressé dimanche Barack Obama de prendre des mesures pour limiter les dépenses publiques.

Mais le président a mis en garde le Congrès contre les risques de crise financière grave si le plafond de la dette n'était pas relevé.
Plafond de la dette
Le département du Trésor devrait atteindre lundi sa limite d'emprunt de 14.300 milliards de dollars, au-delà de laquelle il ne pourrait plus avoir accès au marché obligataire.

Les dirigeants républicains déclaré qu'ils n'approuveraient pas de nouveau relèvement du plafond sans mesures destinées à limiter la dette.

«La raison pour laquelle nous atteignons si vite le plafond de la dette est la frénésie de dépenses intervenue ces deux dernières années», a affirmé à l'émission de CNN «State of the Union» Paul Ryan, président de la commission du Budget de la Chambre des Représentants.
Crise financière
Le département du Trésor a souligné qu'il pourrait retarder le défaut de paiement juqu'au 2 août en faisant appel à d'autres sources pour payer les factures.

Dans une intervention enregistrée cette semaine et diffusée dimanche par CBS News, Barack Obama a réaffirmé que les républicains ne devaient pas lier la décision sur le plafond de la dette à une réduction des dépenses entrant dans le cadre de mesures de diminution du déficit.



En l'absence d'un relèvement du plafond de la dette «nous pourrions avoir une récession pire que ce que nous avons déjà eu, une crise financière pire que ce que nous avons déjà eu», a dit le président américain.

Selon un rapport à paraître lundi de l'institut de recherche Third Way, un défaut de paiement replongerait les Etats-Unis dans la récession avec la suppression de quelque 640.000 emplois, un effondrement de la Bourse et un blocage des activités de crédit.



E.M. avec Reuters
Il semble quand même qu'il y ait des sujets d'inquiétudes ?


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Message non lu par caillera » 18 mai 2011, 13:58:00

Il faut complètement revoir le système financier mondial.
et surtout redonner de la valeur a la monnaie.

Si on veut garder le même système financier et rembourser notre dette pour atteindre une gestion de "bon père de famill" (qui devrait être la règle), il n'y a qu'une solution :
- taxer tous les revenus à 50 ou 70%.
50% si tout le monde s'y met, ou si comme maintenant les + riches payent pas grand chose, alors 70% pour les pauvres et les classes moyennes.

Si on applique ça, il faudra un système coercitif fort.

ou alors on reset le système financier, au niveau mondial, mais c'est les banquiers qui lèveront une armée pour que le système ne change pas.
Si c'est pas déjà fait.
La réalité dépasse toujours la fiction

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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2011, 14:35:00

mps a écrit :et la dette aggravée, elle, ne pénalise évidemment pas les futurs budgets ? icon_biggrin
Pas forcément (Macroeconomics 101).
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Message non lu par mps » 18 mai 2011, 18:01:00

El Fredo, ta référence, c'est "Microcomics.000" ?

Caillera, faire mincir la dette, ce n'est pas nécessairement étrangler les contribuables. Vois le budget de l'Etat et tu comprendras qu'ily a des milliards d'économiesà faire, qui ne dérangeront pas grand monde...
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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2011, 20:30:00

mps a écrit :El Fredo, ta référence, c'est "Microcomics.000" ?
Si tu as d'autres commentaires inutiles dans le genre, surtout n'hésite pas à ne pas nous en faire part.
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Message non lu par un artisan » 18 mai 2011, 20:53:00

En consultant le PIB français ,j'ai eu une surprise en 2009,il frôlerait 2.65 trillions ...Pour moi souvenir un trillion serait 10 puissance 18, apparemment en finances cela peut être différent....Rien est simple quand on parle de fric  !
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Message non lu par artragis » 18 mai 2011, 21:56:00

je crois que ce sont seulement des billions, pas des trillions. e toute façon, l'insee le donne en milliards
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2011, 23:05:00

Un trillion dans le monde anglosaxon correspond à mille milliards (car milliard se dit billion), soit 10 puissance 12, alors qu'en français c'est un million de millions de millions, donc 10 puissance 18 (un billion étant un million de million, soit mille milliards). Comme le monde de la finance est majoritairement anglophone, voici l'explication.
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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2011, 23:18:00

http://observatoiredesidees.blogspot.co ... ntre-verit…
Combattre les contre-vérités en matière de dette publique

La crise de la dette que traversent plusieurs Etats de la zone euro semble donner raison aux tenants des politiques libérales les plus orthodoxes. Selon eux en effet, c'est l'excès d'endettement des Etats européens qui expliquerait la défiance des investisseurs envers les dettes souveraines. Inquiets pour leur soutenabilité, ils exigeraient des taux d'intérêt élevés puisque le risque de défaut est important. Ainsi l’Allemagne peut-elle emprunter à 10 ans à un taux d’intérêt de 3,3 %, contre 5,2 % pour l’Espagne et 12,5 % pour la Grèce, parce qu’elle reste faiblement endettée. Pour réduire le fardeau de la dette, les Etats devraient réaliser des coupes sombres dans les politiques publiques et privatiser certains services publics. C’est oublier que la dette a un rôle économique central et que l’appréciation de la dette d’un Etat reste un exercice éminemment subjectif. Alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter un projet de réforme constitutionnelle visant à assurer l’équilibre des finances publiques -et qui va en fait surtout complexifier la procédure budgétaire-, il conviendra de revenir sur quelques contre-vérités en matière de dette publique.

Les vertus de l’endettement

Contrairement aux idées reçues, un endettement à 0 % n’a aucun sens en économie et ne doit pas être un objectif de politique économique. En effet, un Etat s’endette pour investir, créer des infrastructures et améliorer le bien être des individus. Certains seuils ont beau avoir été définis (60 % du PIB dans le traité de Maastricht), ils ne sont justifiés par aucune théorie économique si ce n’est le vieux principe de gestion de bon père de famille. Ce principe convient-il à un Etat? On pourrait rétorquer que si un père de famille ne s’endettait pas, jamais il ne pourrait acheter un logement, à moins qu’il ne gagne très confortablement sa vie.

Les seuils d’endettement ne sont pas pertinents

Certains pensent qu’au delà d’un certain seuil d’endettement, la dette n’a plus d’efficacité économique parce que les agents économiques, anticipant des hausses d’impôt futurs, épargnent, ce qui nuit à la croissance. Le problème est que ce seuil psychologique n’est pas connu (60 %, 90%, 150 %?) et qu’il est largement conditionné par les “experts” et autres agences de notation, dont personne ne connaît les méthodes d’évaluation, et qui imaginent des seuils sans tenir compte du nécessaire besoin d’investissement d’un Etat. Il peut sembler a priori logique qu’une hausse des taux d’intérêt sanctionne une endettement excessif ou insoutenable d’un Etat. Mais en fait, cette augmentation ne fait que révéler le véritable objectif des prêteurs, à savoir la rentabilité à court terme au lieu d’un réel investissement s’inscrivant dans la durée. Elle montre également que les investisseurs croient, sans aucune distance critique, aux seuils définis par les agences de notation, lesquelles sont devenues les apôtres de la religion économie dont le credo est une dette nulle.

La non-pertinence des ratios proposés pour évaluer la soutenabilité de la dette

Les seuils évoqués pour évaluer les dettes ne sont de toute façon pas pertinents: lorsqu’on évoque par exemple une dette de 90 % du PIB, on compare en effet un stock (la dette, créée par des déficits annuels successifs) à un flux, le PIB c’est-à-dire le revenu annuel d’une nation. On compare alors deux notions de nature différente ce qui n’est, en toute bonne logique, pas appropriée. Il serait plus judicieux de comparer le stock de dette à la somme des PIB futurs. Dans ces conditions, le niveau d’endettement d’un Etat apparaîtra beaucoup plus faible.

On pourrait aussi rapporter la dette (stock) aux actifs de l’Etat (autre stock): cela mettrait en évidence que la dette des Etats est bien inférieure à ce que prétendent les soi-disant experts puisque les actifs (infrastructures, hôpitaux, savoir immatériel) sont bien plus importants que la dette. Cependant, comme il n’est pas simple de calculer les actifs d’un Etat, les économistes, préférant souvent la simplicité, n’y ont presque jamais recours (on les évalue à plus de 2000 milliards de dollars).

Il serait aussi plus correct de ne rapporter au PIB annuel (2100 milliards $ pour la France en 2010) que le montant annuel du remboursement de la dette –et non pas la dette totale-ce qui permettrait de comparer effectivement deux flux. En ce qui concerne la France, le remboursement annuel est d’environ 3 % du PIB, seuil qui semble parfaitement soutenable si on le compare au seuil d’endettement du “bon père de famille” si souvent évoqué et qui doit être inférieur ou égal à 33 % du revenu annuel.

L’endettment ne doit servir qu’à l’investissement?

Certains pensent enfin que si l’endettement est fructueux en théorie, il est stérile en pratique: la France par exemple ne s’endeterrait pas pour investir mais pour rembourser les intérêts de la dette et surtout assurer les dépenses courantes, notamment celles des fonctionnaires qui représentent 40 % du budget de l’Etat. Cette approche n’est à mon sens pas adaptée parce que la distinction canonique entre dépenses de fonctionnement et d’investissement est arbitraire. Les traitements des fonctionnaires sont par exemple considérées comme des dépenses de fonctionnement. Pourtant, ils représentent l’essentiel des dépenses de l’Education nationale, laquelle constitue bien un investissement puisqu’une heure d’enseignement augmente le savoir d’une génération d’écoliers ou d’étudiants donc le capital humain de la nation. Le traitement des professeurs pourrait donc être compté parmi les dépenses d’investissement.

Le paradoxe de la dette

L’idée qu’un Etat s’endette parce qu’il dépense trop est en définitive simpliste: si les dépenses excèdent les recettes, cela peut venir aussi bien de dépenses excessives que de recettes insuffisantes. Or dans le système actuel, on préfère financer les dépenses par emprunt que payer des impôts. Pourquoi? Tout simplement parce que les riches préfèrent prêter à l’Etat, contre paiement par celui-ci d’un intérêt, que de payer des impôts, lesquels restent une contribution sans contrepartie. Les libéraux souhaitent diminuer les impôts et laisser l’Etat s’endetter pour que les plus riches puissent s’enrichir davantage.

Conclusion

La dette a une utilité économique et les seuils de dette proposées fréquemment masquent en réalité une idéologie libérale dans laquelle l’Etat ne doit jouer aucun rôle économique (i.e. création et redistribution de richesses). La légitimation de la dette publique ne doit toutefois pas conduire à dépenser sans compter, sans contrôles et sans évaluations des politiques publiques. La question est cependant moins celle de la raison d’être de la dette publique que celle des objectifs d’une dette utile pour la nation.
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Message non lu par mps » 19 mai 2011, 09:37:00

et blabla bal, et blablabal  ...

Je l'ai déjà dit, l'endettement n'a de sens que via l'analyse des raisons de cet endettement.

Et c'est vrai qu'il s'agisse d'un particulier, d'une entreprise ou d'un Etat.

Si l'endettement est dédié à l'expansion (achat d'une voiture à usage professionnel pour un particulier, création d'une nouvelle unité de production pour une entreprise,  financement de l'essor économique pour un pays), ce financement est en principe sain.

Par contre, s'il sert à payer des vacances à crédit pour un particulier, à payer le personnel dans une entreprise, ou à régler des dépenses courrantes pour un Etat, ce sont de syptômes de mort annoncée.

Tout le reste n'est que verbiage prétentieux.
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Message non lu par un artisan » 19 mai 2011, 09:46:00

Raisonnement intelligent , dans la réalité actuelle ,l'essentielle de la dette ne résulte que de l'incompétence , cela met en exergue les responsabilités...Tout simplement...
Je doute que cela repose sur la personnalité et l'efficience de la dame pipi de Wagram...Deux choses sont occultées ,les responsabilités sont totalement ignorées et pour cause ,je perçois mal un gouvernement assez honnête pour admettre la vérité et bien encore moins un politique quelconque...
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