Compétitivité, un pari risqué

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politicien
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Message non lu par politicien » 02 mars 2011, 22:39:00

Bonjour,
Avant la crise, les économistes bien-pensants justifiaient les allégements de cotisations sociales par " l'enrichissement de la croissance en emplois ". On nous expliquait que le chômage ne diminuait pas parce que le travail des gagne-petit coûtait trop cher. Pour que le chômage baisse, il fallait encourager les employeurs à recruter davantage de personnes peu qualifiées en allégeant les cotisations sociales à proximité du Smic. Dès 1993, la France s'était lancée dans cette politique, qui coûte bon an mal an de l'ordre de 25 milliards d'euros au contribuable. Ou, plus exactement, qui explique 25 milliards de dettes annuelles supplémentaires, puisque cette politique n'a jamais été financée autrement que par des emprunts d'Etat.  Alors que l'efficience de ces allégements de charges reste largement à prouver, on nous remet le couvert au nom, cette fois, de la compétitivité. Pour retrouver cette fameuse compétitivité, il faudrait en effet diminuer de nouveau et de manière significative les cotisations sociales. Mais de façon révélatrice, plus personne n'ose dire que ce serait là un remède au chômage : aucun employeur ne se risque à évoquer des embauches massives si le coût du travail diminue. Il s'agirait d'être " compétitif " pour simplement avoir une chance de conserver les emplois existants.  Et quelles seraient les conséquences pour les salariés et le bien-être collectif ? Si on veut diminuer les cotisations sociales de façon significative, il n'y a pas 36 solutions. Soit on privatise une partie de la sécurité sociale et les salariés devront amputer leur pouvoir d'achat à hauteur des nouveaux allégements qui seront consentis aux employeurs, pour s'assurer eux-mêmes sur le marché concurrentiel qui se substituera à la Sécu. Et cette ponction pèsera encore un peu plus sur la consommation et sur la reprise. Soit l'Etat prend à sa charge le cadeau fait aux employeurs. Cela peut se faire par le biais d'un endettement accru, mais celui-ci pèserait aussi sur la croissance dans les conditions actuelles de défiance des acteurs financiers. Soit par d'autres prélèvements supplémentaires qui nous ramèneraient immédiatement au premier cas de figure.  Dans tous les cas, ce gain de compétitivité serait d'ampleur beaucoup trop faible pour engendrer un boom spectaculaire des exportations compte tenu des écarts de coûts du travail avec la Chine ou la Roumanie. Il se paiera donc… par une baisse de la croissance. Et par un malaise social accru. Car la sécurité sociale, rappelons-le, ce n'est pas qu'un coût pour les employeurs. C'est aussi, et surtout, un formidable stabilisateur de l'activité économique et des rapports sociaux, par la sécurité qu'elle apporte à tous.  Alternatives Economiques - Eric Verhaeghe, ancien président de l'Apec au titre du Medef -
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 02 mars 2011, 23:21:00

C'est exactement pareil avec la fiscalité : quand c'est la crise il faut baisser les impôts pour soutenir la croissance, et quand c'est pas la crise il faut baisser les impôts pour redistribuer les fruits de la croissance.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 02 mars 2011, 23:29:00

1)Il faut baisser les impôts pour tous tout le temps !!!
2)Il ne faut pas privatiser la sécurité sociale !
3)Il faut continuer une concurrence entre entreprise pour diminuer le coût des produits et permettre un éventail d'offre pour le même produit.
4)Il faut que les salariés gagnent correctement leur vie, en fonction de leur diplôme.

Avec tout ça la vie sera bien plus facile icon_biggrin

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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 mars 2011, 00:32:00

Emmanuel a écrit :1)Il faut baisser les impôts pour tous tout le temps !!!
2)Il ne faut pas privatiser la sécurité sociale !
3)Il faut continuer une concurrence entre entreprise pour diminuer le coût des produits et permettre un éventail d'offre pour le même produit.
4)Il faut que les salariés gagnent correctement leur vie, en fonction de leur diplôme.

Avec tout ça la vie sera bien plus facile icon_biggrin
1/ il faut d'abord équilibrer le budget et ensuite diminuer les prélèvements obligatoires progressivement en conservant l'équilibre budgétaire.
2/ il faut introduire plus de gestion privée dans le système social
3/ la conncurence existe, elle est faussée pour ce qui concerne les infrastructures et services essentiels par une politique publique inefficace et dispendieuse.
4/ les salariés doivent être payés en fonction de leur qualification réelle et de leur performance. 

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 03 mars 2011, 00:54:00

2/ pourquoi ? Par dogmatisme ?
3/ elle est surtout faussée par l'entente sur les prix.
4/c'est déjà le cas.

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 03 mars 2011, 01:39:00

Moi j'ai, failli pleurer en lisant cet article du représentant du Medef. C'est effectivement de la faute à pas de chance si l'état s'efforce de trouver des solutions d'emploi pour des "gagne petit " qui ne trouvent pas de boulot...ou pour des sur-diplômés qui n'en trouvent pas non plus. Les uns c'est parce qu'ils ne sont pas performant pour l'entreprise dont la seule vocation c'est de faire du blé et tant pis pour ceux qui ne sont pas dans la norme. Pour le Médef les chemins sont faits pour qu'il reste du monde au bord!!! Les autres c'est parce qu'ils ont des exigences salariales un peu trop élevées en fonction de leur diplôme . Au fond il serait mieux d'avoir des diplômés compétents et gagne petit.

Et pour l'avenir? Mais vous ne croyez pas que les efforts d'aide de l'État vont conduire à supprimer le chômage ... on est trop pauvre et pas assez compétitif. Alors l'État donnez nous du blé comme vous avez donné aux banques et peut-être qu'on gardera les emplois qu'on a. On s'étonne après que 60% des français attendent une révolte!!!

On a les représentants du patronat le plus bête d'Europe ...et heureusement que les vrais patrons ne sont pas au Medef et qu'ils comprennent qu'un pays en santé sociale est un pays qui fonctionne et qu'un pays qui fonctionne à des entreprises qui fonctionnent? D'ailleurs l'inverse est aussi juste: des entreprises en croissance nourrissent sainement une société socialement équilibrée; et un bien être général est propice aux affaires.
Mais bon sang que ces entreprise sont représentées par des crétins provocateurs.
GIBET
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Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 03 mars 2011, 11:09:00

Que les entreprises soient représentées par le Medef ou pas, je crois que ça change rien pour eux, la majorité s'en fout !

Je suis d'accord avec Nombrilist quand il dit que la concurrence est faussée par l'entente sur les prix, mais on ne peut rien y faire contre. En même temps la vie n'est pas si chère en ce moment.

Quand j'entend Ilikeyourstyle parler d'atteindre un équilibre budgétaire, avant de diminuer les prélèvements obligatoires, je rigole bien. Comment compte t-il s'y prendre... ?
En baissant les impôts pour tous, ça donne du pouvoir d'achat à tout le monde, et du coup on peut atteindre l'équilibre budgétaire. Et c'est ainsi qu'il faut raisonner, sinon, si on prend ton point de vue, les impôts augmenteraient continuellement pour tous pendant encore de nombreuses années, plongeant la pauvreté dans une extra-pauvreté.

Et dernier point quand je vois Nombrilist dire que les gens sont payés en fonction de leur diplôme je m'exbrouffe !!! Un exemple, un aide-soignant (Catégorie C de la fonction publique) débutant dans une maison de retraire (niveau BEP+1 an de formation) gagnera autour de 1400euros net primes comprises alors qu'un infirmier (Catégorie A de la fonction publique maintenant) débutant dans une maison de retraite (niveau BAC+3 ans de formation) gagnera autour de 1550euros net primes comprises. Et quand on voit un professeur des écoles débuté autour de 1500-1600 alors que maintenant ils ont Bac+5, je me demande où Nombrilist voit de la justesse dans les salaires...

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artragis
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Message non lu par artragis » 03 mars 2011, 11:42:00

C'est BAC +6 pour les profs (master +1 an pédagogie)
et les profs ont toujours été mal payés.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 03 mars 2011, 11:48:00

Reconnu Bac+5, mais c'est pas là la question. C'est pas de l'éducation qu'on parle mais de l'économie (et je sais que tu adores parler de l'EN artragis)...

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artragis
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Message non lu par artragis » 03 mars 2011, 12:35:00

c'était juste pour rendre encore plus fort ton argument : les gens ne sont pas payés selon leur diplôme/compétences. Surtout pas par l'état d'ailleurs.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 mars 2011, 12:52:00

Emmanuel a écrit :Que les entreprises soient représentées par le Medef ou pas, je crois que ça change rien pour eux, la majorité s'en fout !

Je suis d'accord avec Nombrilist quand il dit que la concurrence est faussée par l'entente sur les prix, mais on ne peut rien y faire contre. En même temps la vie n'est pas si chère en ce moment.

Quand j'entend Ilikeyourstyle parler d'atteindre un équilibre budgétaire, avant de diminuer les prélèvements obligatoires, je rigole bien. Comment compte t-il s'y prendre... ?
En baissant les impôts pour tous, ça donne du pouvoir d'achat à tout le monde, et du coup on peut atteindre l'équilibre budgétaire. Et c'est ainsi qu'il faut raisonner, sinon, si on prend ton point de vue, les impôts augmenteraient continuellement pour tous pendant encore de nombreuses années, plongeant la pauvreté dans une extra-pauvreté.

Et dernier point quand je vois Nombrilist dire que les gens sont payés en fonction de leur diplôme je m'exbrouffe !!! Un exemple, un aide-soignant (Catégorie C de la fonction publique) débutant dans une maison de retraire (niveau BEP+1 an de formation) gagnera autour de 1400euros net primes comprises alors qu'un infirmier (Catégorie A de la fonction publique maintenant) débutant dans une maison de retraite (niveau BAC+3 ans de formation) gagnera autour de 1550euros net primes comprises. Et quand on voit un professeur des écoles débuté autour de 1500-1600 alors que maintenant ils ont Bac+5, je me demande où Nombrilist voit de la justesse dans les salaires...
GW Bush a baissé les impôts pendant 8 ans, et il ne me semble pas que les USA aient atteint l'équilibre budgétaire pendat cette période.

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johanono
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Message non lu par johanono » 03 mars 2011, 19:23:00

politicien a écrit : Bonjour,

Avant la crise, les économistes bien-pensants justifiaient les allégements de cotisations sociales par " l'enrichissement de la croissance en emplois ". On nous expliquait que le chômage ne diminuait pas parce que le travail des gagne-petit coûtait trop cher. Pour que le chômage baisse, il fallait encourager les employeurs à recruter davantage de personnes peu qualifiées en allégeant les cotisations sociales à proximité du Smic. Dès 1993, la France s'était lancée dans cette politique, qui coûte bon an mal an de l'ordre de 25 milliards d'euros au contribuable. Ou, plus exactement, qui explique 25 milliards de dettes annuelles supplémentaires, puisque cette politique n'a jamais été financée autrement que par des emprunts d'Etat.      Alors que l'efficience de ces allégements de charges reste largement à prouver, on nous remet le couvert au nom, cette fois, de la compétitivité. Pour retrouver cette fameuse compétitivité, il faudrait en effet diminuer de nouveau et de manière significative les cotisations sociales. Mais de façon révélatrice, plus personne n'ose dire que ce serait là un remède au chômage : aucun employeur ne se risque à évoquer des embauches massives si le coût du travail diminue. Il s'agirait d'être " compétitif " pour simplement avoir une chance de conserver les emplois existants.      Et quelles seraient les conséquences pour les salariés et le bien-être collectif ? Si on veut diminuer les cotisations sociales de façon significative, il n'y a pas 36 solutions. Soit on privatise une partie de la sécurité sociale et les salariés devront amputer leur pouvoir d'achat à hauteur des nouveaux allégements qui seront consentis aux employeurs, pour s'assurer eux-mêmes sur le marché concurrentiel qui se substituera à la Sécu. Et cette ponction pèsera encore un peu plus sur la consommation et sur la reprise. Soit l'Etat prend à sa charge le cadeau fait aux employeurs. Cela peut se faire par le biais d'un endettement accru, mais celui-ci pèserait aussi sur la croissance dans les conditions actuelles de défiance des acteurs financiers. Soit par d'autres prélèvements supplémentaires qui nous ramèneraient immédiatement au premier cas de figure.      Dans tous les cas, ce gain de compétitivité serait d'ampleur beaucoup trop faible pour engendrer un boom spectaculaire des exportations compte tenu des écarts de coûts du travail avec la Chine ou la Roumanie. Il se paiera donc… par une baisse de la croissance. Et par un malaise social accru. Car la sécurité sociale, rappelons-le, ce n'est pas qu'un coût pour les employeurs. C'est aussi, et surtout, un formidable stabilisateur de l'activité économique et des rapports sociaux, par la sécurité qu'elle apporte à tous.    Alternatives Economiques - Eric Verhaeghe, ancien président de l'Apec au titre du Medef -


Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
Eric Verhaeghe a raison de dénoncer ces politiques récurrentes de baisses des charges dictées par la sacro-sainte nécessité de rendre notre économie "compétitive". Une fois de plus, c'est l'euro-mondialisme dominant qui est en cause. Dans un contexte où nos entreprises sont en concurrence avec des entreprises implantées dans des pays à bas coûts de production, nous avons le choix entre pratiquer le dumping social ou fiscal pour rester compétitifs (autrement dit remettre en cause tous les acquis sociaux péniblement acquis depuis deux siècles) ou bien voir nos emplois disparaître dans des pays à bas coûts de production. Les plus libéraux, incapables de faire accepter leur politique de régression sociale par la population, la présentent aujourd'hui comme nécessaire et inévitable du fait de la mondialisation. De fait, c'est bien leur politique qui est à l'oeuvre depuis quelques décennies, mais on s'aperçoit que, sauf permettre, de façon marginale, de soutenir la concurrence de quelques autres pays européens, elle n'enraye nullement la fuite de nos emplois. 

Néanmoins, les libéraux comme Ilikeyourstyle ont une certaine cohérence : ils défendent l'euro-mondialisme, et ils assument clairement la nécessité de faire quelques efforts économiques et sociaux douloureux pour adapter la France à la concurrence internationale. 

Les plus fautifs, dans cette affaire, sont les prétendus socialistes comme Gibet et Fredo, qui dénoncent la dérive libérale actuelle de l'économie, qui pleurent des larmes de crocodiles sur la pauvreté, mais qui dans le même temps cautionnent l'euro-mondialisme qui nous conduit dans cette situation. "Dieu se rit de ceux qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes", nous enseigne Bossuet. Alors Dieu doit beaucoup se rire des socialistes comme Gibet et Fredo. Rire jaune, faudrait-il préciser, car vu les désastres sociaux provoqués par leurs funestes desseins, il n'y a pas de quoi rire.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 03 mars 2011, 19:28:00

Dieu existe ? on m'aurait menti ?

Bon, plus sérieusement, vu que tu mets gibet et fredo en cause, je vais les laisser répondre ....

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 03 mars 2011, 19:40:00

Je ne vais même pas prendre la peine de répondre à ce genre de mesquinerie, johanono nous joue son vieux disque rayé à la moindre occasion et il ne tient jamais compte de nos réponses.

En plus là il y a 100% Mag sur M6 alors j'ai mieux à faire de mon temps libre icon_mrgreen
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Message non lu par johanono » 03 mars 2011, 19:49:00

Gibet et toi n'avez rien à dire sur le fond du sujet, alors vous vous en prenez à moi en m'accusant de "mesquinerie". Tant pis, je maintiens mon propos : j'attends toujours que vous me démontriez en quoi votre socialisme est compatible avec le libre-échangisme dominant, et vous n'avez toujours pas répondu à cette question.

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