Augmenter les salaires ? La dernière des bêtises à faire pré

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FIFE
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Message non lu par FIFE » 24 févr. 2011, 08:52:00

Invité ce dimanche sur Europe 1, le président de la BCE a mis en garde les partenaires sociaux qui, notamment en Allemagne, justifient la fin de la modération salariale en invoquant la hausse des prix.

Augmenter les salaires en réaction à la poussée inflationniste actuelle serait "la dernière des bêtises à faire", a déclaré ce dimanche sur Europe 1, le président de la Banque centrale européenne (BCE). L'inflation dans la zone euro a atteint 2,4% sur un an en janvier, son plus haut niveau depuis fin 2008, en raison notamment de la hausse forte et rapide des prix de l'énergie et des matières premières agricoles.

Cette poussée inflationniste alimente les revendications salariales, en particulier en Allemagne où des années de modération ont contribué à faire baisser rapidement le chômage ces deux dernières années. "Nous ne pouvons rien contre une augmentation immédiate des prix du pétrole ou des matières premières mais, en revanche, nous devons éviter à tout prix ce que nous appelons les effets de second tour, c'est-à-dire le fait que les autres prix se mettent à bouger et s'installent à un niveau supérieur, qui ne serait pas conforme à notre définition", a expliqué Jean-Claude Trichet.

Et le patron de la BCE d'ajouter : "Je pense à l'ensemble des autres prix, y compris bien entendu aux salaires, et nous disons aux partenaires sociaux : 'considérez que nous sommes là précisément, dans une perspective de moyen et long terme, pour assurer la stabilité des prix en ligne avec notre définition'". La BCE se fixe pour objectif de maintenir l'inflation à moyen terme légèrement en dessous de 2%. Jean-Claude Trichet a également rappelé que l'inflation dans la zone euro avait été tout juste inférieure à 2% en moyenne sur les 12 dernières années. Voilà pourquoi, selon lui, "c'est une erreur que de prendre pour le niveau des prix permanent ce qui est une bosse".
latribune.fr - 20/02/2011, 11:38 |
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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 24 févr. 2011, 11:25:00

Vive Trichet l'indéboulonnable.

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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 24 févr. 2011, 15:04:00

En même temps quand tu perds des emplois, que les finances publiques sont à feu et à sang, il est difficile d'augmenter les salaires.  icon_mrgreen

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 24 févr. 2011, 17:15:00

Je pense qu'il parlait de l'augmentation du SMIC.

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 24 févr. 2011, 17:31:00

Il s'oppose à Baroin qui propose au contraire une relance de la consommation considérant (de manière un peu politicarde quand même mais bon!!) que les Français ont fait assez d'efforts financiers depuis 2008 et qu'il faudrait desserrer l'étau.
Ce que craint Trichet dans ce marché inélastique c'est que cela relance l'inflation.
Trichet ne vit que le nez sur ses indicateurs. Les politiques entendent un peu plus la rue surtout quand ceux qui crient sont aussi leurs électeurs.
Qui gagnera ce combat. D'abord Trichet jusqu'en septembre/octobre 2011 puis sarkozy sera magannime pour les pauvres français souffrant en fin 2011 et 2012. De deux choses l'une : ou la relance de la consommation donne l'impression d'un mieux économique et cela permettra peut-être un sursaut des électeurs en faveur de l'UMP, où l'inflation s'envole et les élections sont perdues mais la succession sera tellement intenable que ce sera facile de taper sur les arrivants s devenus responsables des résultats.
C'est çà la politique!!!
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Message non lu par pwalagratter » 24 févr. 2011, 18:49:00

Un type comme Trichet devrait être mis au smic pendant 6 mois pour lui apprendre à dire ce genre de bêtise. Et lui c'est pas la dernière qu'il va sortir.
Quand on voit la santé éblouissante du secteur financier, les bonus qui explosent à nouveau, les banques qui refont péter leurs scores on arrive à comprendre qu'il n'y a pas urgence à revaloriser les salaires.
L'urgence consiste même à les baisser encore un peu plus. Les Grecs le sentent bien actuellement d'aileurs icon_biggrin

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 24 févr. 2011, 22:29:00

Il faut qu'il aille dire ça aux Allemands qui viennent de signer des accords d'augmentations de salaire.
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johanono
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Message non lu par johanono » 24 févr. 2011, 23:46:00

L'analyse de Trichet n'est pas dénuée de tout fondement. 

En effet, on ne peut nier que la part des salaires dans la valeur ajoutée est stable en France depuis une vingtaine d'années alors que, dans le même temps, elle a baissé dans certains pays européens, dont l'Allemagne. De ce fait, la France est désormais un des pays européens où la part des salaires dans la valeur ajoutée est la plus élevée, et où la part des profits dans la valeur ajoutée est la plus faible. Du coup, les entreprises françaises sont du coup moins rentables que leurs homologues allemandes, ont moins de réserves, et investissent donc moins, ce qui nuit à leur compétitivité et à l'emploi global. 

Un autre constat doit être fait : depuis quelques années, la consommation augmente plus vite que la valeur ajoutée. Sauf que les entreprises, faute d'investissements, ne sont plus assez compétitives, tant en prix qu'en qualité, pour répondre à cette demande. C'est pour cela que l'augmentation de la consommation profite surtout aux importations. 

Face à ces constats, plusieurs économistes en déduisent que la France ne souffre pas d'un problème de consommation, mais d'un problème d'offre et que, dans ces conditions, une bonne politique économique doit consister, non à alimenter sans cesse la consommation, mais à restaurer la compétitivité de nos entreprises pour qu'elles puissent répondre aux besoins de consommation. Ce qui sous-entend un partage des richesses plus favorable aux profits et moins aux salaires.

Bien sûr, cette perspective risque d'être difficilement acceptée socialement. Elle peut sembler assez choquante, mais le raisonnement économique se tient.

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Message non lu par sarkonaute » 25 févr. 2011, 00:04:00

tu es un affreux supply-sider.
méchant, va.
Tous ensemble pour un nouveau rêve bleu avec Nicolas Sarkozy en 2012

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 25 févr. 2011, 01:08:00

Et bien je souhaite de tout cœur qu'un jour il ne te reste plus que la véracité de tes analyses économiques pour manger ...tu verras que cela ne fait pas grossir!
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Message non lu par pierre30 » 27 févr. 2011, 01:32:00

Johanono, ton analyse tient la route. Toutefois il faut considérer que l'économie tient grandement au moral des gens qui y particiepent en tant que consommateur et aussi en tant que productifs. Dans une entreprise qui paye bien ses salariés, ceux-ci on l'impression de participer à une aventure qui réussit. Cela crée une dynamique très efficace.

Trichet est un admirateur de l'Allemagne qui a réussi, par la modération salariale, à relancer la croissance et à créer beaucoup d'emplois. C'est vrai que ces emplois redistribuent la richesse produite.

Je crois que ce n'est pas vraiment à Trichet de dire aux entreprises ce qu'elles doivent faire en matière de politique salariale.

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Message non lu par johanono » 27 févr. 2011, 12:55:00

On peut rétorquer qu'une mesure sociale est d'abord une mesure qui crée de l'emploi, pas une mesure populaire. De ce point de vue, la baisse des salaires, si elle aboutit à des créations d'emplois, peut être considérée comme une mesure sociale.

En réalité, le principal reproche à adresser à Trichet est l'impasse faite sur la mondialisation. Trichet, comme beaucoup d'autres, ne remet nullement en cause la mondialisation, il raisonne comme si c'était un phénomène inéluctable contre lequel il serait vain de lutter et auquel il faudrait simplement chercher à s'adapter. En effet, si on raisonne comme ça, la baisse des salaires paraît inéluctable, car elle constitue le seul véritable moyen, pour notre économie, de rester compétitive dans un contexte mondialisé. La politique de baisse des salaires a d'ailleurs été pratiquée en Allemagne, et comme par hasard, depuis une dizaine d'années, l'Allemagne engrange depuis d'énormes excédents commerciaux... 

Les libéraux de droite, qui s'appuient sur la mondialisation pour présenter comme évidentes et nécessaires les baisses de salaires et les réductions d'impôts sur les grandes fortunes ou le capital, ont une certaine cohérence. L'incohérence se trouve chez les gens prétendument de gauche, comme Fredo, Gibet, et tant de socialistes ou sympathisants socialistes, qui sont censés défendre un certain modèle social, et qui dans le même temps justifient une politique mondialiste incompatible avec le modèle qu'ils prétendent défendre.

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 28 févr. 2011, 03:44:00

Tu fais vraiment de la fixette mon gars. Dommage que tu n'ai rien compris à des pages de démonstration (que tu peux toujours relire et soumettre à tes amis qui sont en capacité de comprendre et qui t'expliqueront avec leurs mots). C'est pourquoi nous avons abandonné cette oeuvre impossible d'explication icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
Tes procès d'intention acerbes ne changeront rien à cette réalité ... tu nous as fatigués! icon_evil
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Georges
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Message non lu par Georges » 28 févr. 2011, 14:23:00

Si on met à part le côté inhumain ( le dernier souci des libéraux) d'une stagnation des salaires, c'est économiquement une erreur.
Chacun sait que si un smicard ou un bas salaire avait une bonne augmentation, il remettrait cet argent dans le circuit, il ne le placerait pas en Suisse; par contre si son salaire reste bas et n'augmente pas sa motivation et sa production restera moindre. Qui n'a pas entendu cette réflection : "j'en fait bien assez, pour ce que je suis payé".
Les détenteurs du pouvoir dans l'antiquité l'avaient compris. Au départ les Égyptiens utilisaient des esclaves pour construire leurs monuments titanesques, mais ils ce sont vite aperçu que c'était une erreur et ils ont employé de personnes salariées et bien nourries( pour les gros travaux, des agriculteurs entre deux moissons)

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Message non lu par GIBET » 02 mars 2011, 01:39:00

Georges a écrit : Si on met à part le côté inhumain ( le dernier souci des libéraux) d'une stagnation des salaires, c'est économiquement une erreur.
Chacun sait que si un smicard ou un bas salaire avait une bonne augmentation, il remettrait cet argent dans le circuit, il ne le placerait pas en Suisse; par contre si son salaire reste bas et n'augmente pas sa motivation et sa production restera moindre. Qui n'a pas entendu cette réflection : "j'en fait bien assez, pour ce que je suis payé".
Les détenteurs du pouvoir dans l'antiquité l'avaient compris. Au départ les Égyptiens utilisaient des esclaves pour construire leurs monuments titanesques, mais ils ce sont vite aperçu que c'était une erreur et ils ont employé de personnes salariées et bien nourries( pour les gros travaux, des agriculteurs entre deux moissons)
Je partage.
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