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Aujourd'hui la vraie innovation des idéologies économiques se trouve chez les économistes de la décroissance.
Prendre conscience du contenu de la décroissance comme un « objet économique » est une nécessité. La décroissance pose, comme objet économique, un constat : « plus nous croissons, plus nous consommons les matières premières de notre planète,
et plus les matières consommées qui ne reviendront pas appauvrit notre avenir ». Cette théorie pose donc le paradoxe de Jevons « plus on améliore la production d’une ressource et plus on consomme le ressource » Auquel il faut ajouter pour être précis la théorie de Georgescu-Roengen « qui est le théorie de l’entropie de le thermodynamique extrapolé à l’économie « plus un système qui utilise de l’énergie à un taux d’entropie élevé – c'est-à-dire n’utilise pas l’énergie correctement pour produire le travail – plus le gaspillage augmente »
Ces deux théories méritent bien sûr une analyse de vérification car les lois de la thermo dynamique ne s’appliquent pas complètement à des systèmes humains. Mais le constat n’est pas faux.
- L'invention du téléphone portable a abouti à un usage immodéré entraînant des surcoûts pour le ménage, l’utilisation croissante des matières premières, la pollution pour recycler le produit etc…
- Mais « effet rebond » cette invention a permis de gérer de manière plus efficace la décision rapide, a créé des emplois etc…[/list:u]
On voit qu’une analyse doit être approfondie de manière globale à chaque fois que l’on veut appréhender une solution de décroissance pour mesurer les effets directs et rebonds.
Il est donc faux de poser la décroissance comme une solution privative de moyens ou de confort. La décroissance est une philosophie économique qui pose d’abord le respect des équilibres de la planète comme source d’existence et qui envisage un repositionnement des solutions en vue d’une sauvegarde de l’espèce.
Cela ne veut pas dire les solutions proposées sont régressives et c’est là ou les deux parties de la phrase fausse la réflexion
La décroissance pose donc la réflexion sur faut il consommer sans retenue nos matières premières dans une production qui introduit le paramètre du gaspillage au nom de la plus value d’argent résultant d’une consommation excessive voire forcée.
Qui peut répondre oui à cela :
une forme ultra libérale qui pose idéologiquement le principe que la croissance c’est le progrès et le progrès c’est la libération de l’homme par rapport aux contingence matérielle. Cette forme d ‘idéologie mérite d’être analysée dans ces composantes. Elle pose la plus value comme une fin en soi et pousse le paroxysme à l’absolue en prétendant que la fiscalisation est la meilleure production de croissance puisqu’elle créé de la plus value (du profit) sans aucune dépense d’énergie pour la produire.
Peut-on dès lors dire que la décroissance est régressive et que cette forme caricaturale de la croissanceest progressiste.
Je ne développerai pas sur cette interrogation dont la réponse me paraît appartenir autant au bon sens qu’à la démonstration.
Dès lors il faut se situer non par rapport à des écoles de l’absolu mais à un équilibre entre :
- la décroissance nécessaire
- la croissance utile économiquement[/list:u]Là nous sommes dans une réflexion d’intelligence qui pose comme possible à coordonner suivant la nature de la production (à démontrer) :
- la décroissance soutenable ou équitable
- la croissance (ou développement) durable ou zéro [/list:u]Le jeu consiste donc à se demander si deux écoles antagonistes peuvent inspirer une économie qui ne peut être totalement ultra libérale sans être totalement libertaire. (voir Face au défi écologique, trois révolutions sont nécessaires acte du VIIIe congrès d'Alternative libertaire, Agen, octobre 2006. et à l’opposé Alain de Benoist, représentant de la « Nouvelle Droite », a publié le livre Demain la décroissance. Penser l'écologie jusqu'au bout, un essai reprenant l'idée de décroissance.)
En fait cela à consiste donc à sortir des écoles idéologiques portant derrière des solutions politiques pour en faire des leviers d’action.
Voila sur quoi j'aimerai très prosaïquement entendre Keynes aujourd'hui
GIBET