L'épargne logement réformé ?
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Bonjour, Christine Lagarde est partout. La ministre de l'Economie, actuellement au sommet sud-coréen de Séoul, lance déjà des réformes pour la dernière partie du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. Dans une interview aux Echospubliée vendredi, elle détaille notamment la refonte du plan épargne logement (PEL), "en perte de vitesse" selon Bercy. "Mon objectif est de rendre le PEL plus attractif, plus populaire, afin que les ménages disposent d'un outil efficace pour constituer leur apport personnel en vue d'un projet immobilier", déclare-t-elle ainsi au quotidien économique. Et Bercy veut aller vite. Un projet de réforme semble d'ores et déjà prêt et pourrait être présenté mercredi prochain au Conseil des ministres. A en croire Christine Lagarde, il y aurait urgence. Le PEL est passé de 16 à seulement 11 millions de titulaires entre 2003 et 2010 avec un encours qui a fondu, sur cette période, de 227 milliards d'euros à 176 milliards. Le PEL "relifté" bénéficiera d'une rémunération supérieure à 2,5%, son niveau actuel qui n'a pas bougé depuis 2003. Sa rémunération sera révisée chaque année en fonction des taux du marché et des coûts de refinancement des banques. Lorsque les taux seront élevés – ce qui n'est pas le cas en cette période d'après-crise –, cette rémunération sera donc plus attractive et permettra d'obtenir un crédit immobilier classique moins cher auprès des banques. La réforme ne sera toutefois pas rétroactive et ne concernera que les PEL ouverts à partir du 1er mars 2011. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
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L'intérêt d'un PEL, ce n'est pas les revenus que l'on tire de l'argent qu'on y met. Pour ça, il y a les assurances-vie, qu'un PEL ne pourra jamais concurrencer. L'intérêt du PEL réside dans la quantité d'argent que l'on peut emprunter à taux préférentiel le jour où l'on achète une maison. Cette quantité d'argent dépend alors de la durée, et de la somme placée sur le PEL.
"Sa rémunération sera révisée chaque année en fonction des taux du marché et des coûts de refinancement des banques."
Ce n'est pas une réforme. Lagarde lance simplement une campagne de pub en donnant un coup de pouce à l'intérêt, juste pour cette année. Elle relance un produit quoi.
"Sa rémunération sera révisée chaque année en fonction des taux du marché et des coûts de refinancement des banques."
Ce n'est pas une réforme. Lagarde lance simplement une campagne de pub en donnant un coup de pouce à l'intérêt, juste pour cette année. Elle relance un produit quoi.
- wesker
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Totalement d'accords....Une reformette concernant un gadget....Ce n'est pas cela qui favorisera l'offre de logements et l'investissements locatifs, qui risquent au vu des orientations fiscales à la fois du Gouvernement et des collectivités territoriales, de se reduire avec pour conséquence une hausse des loyers.
La fiscalité locale est assez complewe et inéquitable, fondé sur des critères anciens, pas toujours adaptées aux réalités du terrain d'aujourd'hui. Sarkozy, dans son intervention evoquait la reforme fiscale au travers un impôt sur le patrimoine, j'espère qu'il aura le courage de s'attaquer au maquis de la fiscalité locale qui demande beaucoup de debats et de transformation au vu de sa complexité. Hélàs, un tel chantier demande du temps, du courage et la volonté de simplifier, de reduire le train de vie des collectivités....et les français n'ont aue peu de temps à accorder à une équipe dont le mandat se sera resumé, en matière fiscale à alourdir les charges qui pèsent sur le travail et à allèger la fiscalité sur ceux qui vivent des rentes.
La fiscalité locale est assez complewe et inéquitable, fondé sur des critères anciens, pas toujours adaptées aux réalités du terrain d'aujourd'hui. Sarkozy, dans son intervention evoquait la reforme fiscale au travers un impôt sur le patrimoine, j'espère qu'il aura le courage de s'attaquer au maquis de la fiscalité locale qui demande beaucoup de debats et de transformation au vu de sa complexité. Hélàs, un tel chantier demande du temps, du courage et la volonté de simplifier, de reduire le train de vie des collectivités....et les français n'ont aue peu de temps à accorder à une équipe dont le mandat se sera resumé, en matière fiscale à alourdir les charges qui pèsent sur le travail et à allèger la fiscalité sur ceux qui vivent des rentes.
De façon plus générale, je suis assez réservé sur cette idée de vouloir "solvabiliser" à tout prix des ménages modestes pour leur permettre d'accéder à la propriété. Le PEL, les prêts à taux 0 ou la défiscalisation des intérêts d'emprunt de la résidence principale participent de cette logique. Certes, cela correspond à l'aspiration de beaucoup de ménages. Néanmoins, cela revient à alimenter de façon artificielle la hausse des prix de l'immobilier.
Je crois que vous ne percevez pas très bien les mécanismes des prêts immobiliers.
La fixation du taux dépend très largement de la capacité contributive de l'emprunteur.
Un ménage qui a régulièrement constitué une épargne immobilière et peut par exemple payer cash 20% de l'acquisition qu'il envisage, n'aura bien entendu de financement que sur les 80 % restants, mais en outre à un taux bien pous favorable que celui qui arrive les poches vides, et représentent donc un risque potentiel d'insolvabilité plus grand.
Toute mesure en ce sens est donc fort utile.
La fixation du taux dépend très largement de la capacité contributive de l'emprunteur.
Un ménage qui a régulièrement constitué une épargne immobilière et peut par exemple payer cash 20% de l'acquisition qu'il envisage, n'aura bien entendu de financement que sur les 80 % restants, mais en outre à un taux bien pous favorable que celui qui arrive les poches vides, et représentent donc un risque potentiel d'insolvabilité plus grand.
Toute mesure en ce sens est donc fort utile.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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Tu connais la corrélation entre taux de propriétaires et taux de chômage ?mps a écrit :Mesures favorsant l'épargne préalable à l'qcquisiton d'un logement , évidemment.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Oui, El Fredo, je connais cette assertion prétendant que le propriétaire n'a pas la mobilité suffisante.
http://www.finance-banque.com/chomage-p ... ilier.html
Une vanne que rien ne corrobre dans la réalité.
La Belgique, par exemple, est un pays de propriétaires.
Avec 58% de propriétaires, la France se situe en queue du peloton européen, derrière l'Espagne (84% de propriétaires), la Belgique (78%), le Portugal (75%), la Suède et la Grande-Bretagne (71%) et l'Autriche (61%).
Or, mis à part la bulle de subprimes espagnole, tous ces pays ont moins de chômage que la France, même en Belgique où la durée de chômage est illimitée !
Un bien immobilier est un facteur de stabilisation, mais pas d'immobilisme. Soit le travailleur retrouve un travail de "proximité" (dans les deux heures d'avion, par exemple) et laisse sa famille bien au chaud dans la maison familiale, se contentant de revenir pour ses week-ends et congés; soit il part aux 100.000 diables avec sa famille, et loue tout simplement sa maison pour la durée de son contrat.
La véritable entrave à la mobilité n'est pas la propriété d'un bien, mais la mise à disposition d'un logement social !!!! Parce que là, le type qui quitte sait qu'il lui fudra des mois ou des années pour en retrouver un !
http://www.finance-banque.com/chomage-p ... ilier.html
Une vanne que rien ne corrobre dans la réalité.
La Belgique, par exemple, est un pays de propriétaires.
Avec 58% de propriétaires, la France se situe en queue du peloton européen, derrière l'Espagne (84% de propriétaires), la Belgique (78%), le Portugal (75%), la Suède et la Grande-Bretagne (71%) et l'Autriche (61%).
Or, mis à part la bulle de subprimes espagnole, tous ces pays ont moins de chômage que la France, même en Belgique où la durée de chômage est illimitée !
Un bien immobilier est un facteur de stabilisation, mais pas d'immobilisme. Soit le travailleur retrouve un travail de "proximité" (dans les deux heures d'avion, par exemple) et laisse sa famille bien au chaud dans la maison familiale, se contentant de revenir pour ses week-ends et congés; soit il part aux 100.000 diables avec sa famille, et loue tout simplement sa maison pour la durée de son contrat.
La véritable entrave à la mobilité n'est pas la propriété d'un bien, mais la mise à disposition d'un logement social !!!! Parce que là, le type qui quitte sait qu'il lui fudra des mois ou des années pour en retrouver un !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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J'avais déjà posté les articles suivants mais on sait bien que tu ne lis ni ne tiens compte des commentaires des autres (ni de la réalité d'ailleurs) :mps a écrit :Oui, El Fredo, je connais cette assertion prétendant que le propriétaire n'a pas la mobilité suffisante.
http://www.finance-banque.com/chomage-p ... ilier.html
Une vanne que rien ne corrobre dans la réalité.
http://actu-politique.xooit.com/t2297-P ... rds-de-det…
http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/econo ... /unempap.p…The economist Andrew Oswald has shown that across European countries, and across US states, high levels of home ownership are correlated with high levels of unemployment. More conventional factors such as generous welfare benefits or high levels of trade unionisation don’t explain unemployment nearly as well as the tendency to own houses.
http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/econo ... /homesnt.p…The paper conjectures that the high unemployment of the Western economies has been produced by the decline of the private house-rental market and the rise of home-ownership. Evidence is provided for the developed nations, the states of the USA, and the regions of the UK, Italy, France and Sweden. Although its calculations should be viewed as tentative, the paper's results imply that a 10 percentage point rise in the owner-occupation rate is associated with an increase of approximately 2 percentage points in the unemployment rate. This would be sufficient to explain a significant part of the rise in joblessness in the industrialized countries.
Les courbes montrent une corrélation claire entre taux de chômage et taux de propriété. C'est un phénomène macroéconomique connu depuis longtemps (sauf par toi apparemment).The underlying argument in the paper is that an economy's 'natural rate' of unemployment depends on the ease with which its citizens can move around to find jobs. Fluid societies have efficient economies. Although Milton Friedman pointed this out in his famous American Economic Association address of 1967, few European economists have thought hard about labour mobility and different forms of accommodation. Yet we know the housing market is likely to have an influence on the degree of labour mobility.
By making it expensive to change location, high levels of home-ownership foster spatial mis-match between workers' skills and the available jobs. Friedman does not mention the housing market in his Address. However, the data in Figure 1 for 1960, suggesting a remarkable correlation between ownership and unemployment levels, were available when he was preparing his lecture. If Milton Friedman had stumbled upon the graph, and published it in his AEA address paper, it is possible European history would have been different.
With the exception of Switzerland (which has had lower unemployment than almost all other Western countries), the nations of Europe have, by conscious design, seen strong growth in home-ownership since the 1950s. Spain is a good example: it now has a home ownership rate of 80% compared to less than 40% after the Second World War. European governments today continue to offer subsidies to try to persuade their people to give up rental housing and become owner-occupiers. The evidence in this paper, however, raises doubts about the wisdom of providing tax breaks to those who own homes.
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