Jamais, depuis 30 ans, le nombre de smicards n’avait été aussi élevé en France. 3,1 millions de salariés, soit 17,3 % des effectifs du secteur privé non agricole, ont en effet été concernés par la revalorisation du Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) le 1er janvier 2023. Ils n’étaient que 14,5 % l’année d’avant, et seulement 12 % début 2021.
Alternatives économiques évoque plusieurs facteurs potentiels tout en les pondérant :
- Le SMIC a rattrapé certains salaires juste au-dessus qui eux n'ont pas augmenté, mais les difficultés de recrutement sont telles que les salariés ont un certain pouvoir de négociation.
- l'économie est davantage tertiarisée, et les services à la personne recrutent à des salaires plus bas que l'industrie
- la fameuse trappe à bas salaires qui dissuadent les employeurs d'augmenter les salaires pour éviter de payer des cotisations relativement importantes...
-...mais toutes les études montrent que le SMIC n'est qu'un SAS temporaire
Alter Eco conclut que le SMIC maintient un coût du travail relativement contenu pour l'employeur et tout en assurant un revenu net correct pour le salarié.
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De lus en plus de salariés au SMIC : pourquoi ?
- les orteils
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De lus en plus de salariés au SMIC : pourquoi ?
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)
Re: De lus en plus de salariés au SMIC : pourquoi ?
L'article est intéressant. Il relativise l'effet 'trappe à bas salaire ' qui bloquerait l'évolution salariale et par conséquence le niveau de vie.
Il y a cependant un autre effet important sur la productivité. En favorisant l'emploi peu qualifié, l'économie nationale risque de prendre du retard sur les secteurs à forte valeur ajoutée. Les aides sont financées par ces emplois très qualifiés.
On risque d'aller vers une France 'bas de gamme'.
Il y a cependant un autre effet important sur la productivité. En favorisant l'emploi peu qualifié, l'économie nationale risque de prendre du retard sur les secteurs à forte valeur ajoutée. Les aides sont financées par ces emplois très qualifiés.
On risque d'aller vers une France 'bas de gamme'.
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