Le constat est juste mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Si le patronat s'émeut du manque de logements, il peut construire ses propres parcs immobiliers. Sans corons, il n'y aura pas eu d'activité dans les mines.Le logement est un «énorme» frein pour l’emploi, selon Geoffroy Roux de Bézieux
Le logement, un «frein à l’emploi»? Ces propos de Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, rappellent ceux tenus par Emmanuel Macron, en janvier 2019. Le président de la République avait prétendu que «l’immobilier ne crée pas d’emplois». Ou encore cette étude de l’Insee, publiée en avril 2018, qui affirmait que plus il y a de propriétaires, plus il y a de chômeurs, mettant ainsi en cause la faible mobilité des acquéreurs de logements. Ici, il n’est pas question de mobilité.
Le président de l’organisation patronale, après avoir prédit une «catastrophe» pour le logement fin avril, déplore que «beaucoup de postes non pourvus» sont dus au fait que les gens ne peuvent pas se loger à côté de leur potentiel lieu de travail,ce vendredi sur BFM TV. Geoffroy Roux de Bézieux fait notamment référence aux travailleurs saisonniers qui, pour la plupart, peinent à se loger et sont condamnés, pour certains, à dormir dans leur voiture. Aux Sables d’Olonne (85), le maire propose aux propriétaires qui acceptent de louer leur logement aux travailleurs saisonniers, une aide financière, qui peut grimper jusqu’à 4900 euros sur 3 ans. «Le logement est un problème pour les saisonniers mais aussi pour tout le monde, souligne Geoffroy Roux de Bézieux. En 20 ans, la durée du trajet (entre le logement et le lieu du travail) a augmenté.»
Pour y remédier, le patron des patrons a une solution: construire plus de logements. «On ne construit pas assez et pas aux bons endroits», martèle Geoffroy Roux de Bézieux. Un chiffon rouge agité par les professionnels de l’immobilier depuis plusieurs années. À l’exception d’un rebond en 2021, le nombre de mises en chantier (les logements commencés), est en chute libre depuis décembre 2017: -19%, selon le ministère de la Transition écologique.
Pour sortir le logement de la crise, Élisabeth Borne a notamment annoncé la prolongation du Prêt à taux zéro ou l’extension du bail réel solidaire. Mais ces mesures, à la portée limitée, n’ont pas du tout convaincu les professionnels de l’immobilier. La Fédération française du bâtiment redoute que 100.000 emplois soient menacés d’ici 18 mois.
https://immobilier.lefigaro.fr/article/ ... 2eadd1748/
La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Le problème, c'est que l'objectif de construction de logements se heurte à un autre objectif, contradictoire, proclamé par la loi : la lutte contre l'artificialisation des sols. Au bout d'un moment, il va falloir choisir.
Et puis il faudra bien réglementer le marché : si on construit des logements neufs ensuite affectés à des locations saisonnières, alors la pénurie de logements demeurera.
Et puis il faudra bien réglementer le marché : si on construit des logements neufs ensuite affectés à des locations saisonnières, alors la pénurie de logements demeurera.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Je pense qu'on peut assouplir la lutte contre l'artificialisation des sols pour les habitats collectifs, et raisonner plutôt en termes d'emprise du terrain, de nombre de logements par m².
Pour ce qui est de la réglementation, c'est tout l'intérêt de décerner des permis de construire à des personnes morales/entités qui ne tireraient pas d'avantages de la location saisonnière, comme le patronat.
Pour ce qui est de la réglementation, c'est tout l'intérêt de décerner des permis de construire à des personnes morales/entités qui ne tireraient pas d'avantages de la location saisonnière, comme le patronat.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
J'ai toujours eu des doutes sur l'efficacité des dispositifs financiers d'aides à l'acquisition ou à la construction (PTZ, amortissement Périssol, amortissement Duflot, amortissement Besson, etc.). J'ai l'impression que ces dispositifs créent des effets d'aubaine, ils profitent à des propriétaires qui n'en ont pas forcément besoin, favorisent la hausse des prix, et finalement, contribuent assez peu à résoudre le problème de la pénurie de logement. Je me demande s'il ce ne serait pas mieux d'orienter toutes ces aides vers des établissements publics (offices HLM ou autres) qui auraient pour mission de construire, puis de louer, voire de vendre par le biais de dispositifs de location-accession.
Et puis il faudra bien en finir avec le fléau des locations meublées, soit en les interdisant, soit en les soumettant à une fiscalité punitive.
Et puis il faudra bien en finir avec le fléau des locations meublées, soit en les interdisant, soit en les soumettant à une fiscalité punitive.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Oui, je suis entièrement d'accord. Tous les dispositifs législatifs votés depuis au moins 20 ans ont surtout profité aux marchands de sommeil.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
https://www.francetvinfo.fr/economie/po ... 47311.html359 200 chantiers de nouveaux logements ont été commencés sur les douze derniers mois.
Une baisse de 8% par rapport à l'année 2021-2022, toujours bien en deçà du niveau record des mises en chantier fin 2017.
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Il faut plus de logements mais pas d'artificialisation des sols. Ça bloque beaucoup.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Cela passera soit par de la rénovation de l'existant, soit par de la construction qui maximise le nombre d'habitants au km². Mais bon, c'est le modèle voulu par ceux qui ne veulent pas pénaliser les résidences secondaires, les propriétaires de logements vacants et les propriétaires de locations saisonnières. Sous une forme extrême, c'est ce que vit le Portugal en ce moment, une société d'investisseurs improductifs.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Ce qui est en cause, c'est l'étalement pavillonnaire. Or l'étalement pavillonnaire concerne peu les gens dont tu parles.Camille a écrit : ↑18 juin 2023, 17:57:30Cela passera soit par de la rénovation de l'existant, soit par de la construction qui maximise le nombre d'habitants au km². Mais bon, c'est le modèle voulu par ceux qui ne veulent pas pénaliser les résidences secondaires, les propriétaires de logements vacants et les propriétaires de locations saisonnières. Sous une forme extrême, c'est ce que vit le Portugal en ce moment, une société d'investisseurs improductifs.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Oui, il y a ce phénomène aussi. Je peux comprendre l'envie d'un jardin et de l'absence de mitoyenneté, encore que personnellement je fuirais le quartier pavillonnaire comme la peste.
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
Quand il s'agit de l'A69 ou du TGV lyon - Turin il n'y a pas d'artificialisation qui tienne .
Quand il s'agit de financer l'aviation civile au lieu de la taxer le pognon coule à flot .
C'est à se priorités qu'on reconnait un gouvernement .
https://www.lindependant.fr/2023/06/16/ ... 281238.php
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 07563.html
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
3 ans d’attente pour un logement sociale à Rennes et beaucoup de ces logements donnent envie d’aller vivre ailleurs (sonores, défaillances techniques...), mais dans le privé il faut compter au minimum 700 euros de loyer pour un T2. Alors quand on n’a pas les moyens financiers d’avoir un logement digne de ce nom, on en veut forcément à quelqu’un. « Les aides sociales, ça coûte un pognon de dingue! »disait le président de la République. C’est sûr que pour ce gouvernement, ce problème de logements ne l’intéresse pas.Snark a écrit : ↑17 juin 2023, 12:49:47https://www.francetvinfo.fr/economie/po ... 47311.html359 200 chantiers de nouveaux logements ont été commencés sur les douze derniers mois.
Une baisse de 8% par rapport à l'année 2021-2022, toujours bien en deçà du niveau record des mises en chantier fin 2017.
- les orteils
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Re: La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?
En 2018, les bailleurs sociaux ont été sommés par l'Etat de baisser les loyers de certains locataires très précaires : coût, 1,3 milliard par an.
D'un autre côté, on ne consacre plus qu'1,6% du PIB au logement, contre 2,2% en 2010. Retrouver ce niveau revient à investir10 milliards... 2 suffisent pour le logement social.
D'un autre côté, on ne consacre plus qu'1,6% du PIB au logement, contre 2,2% en 2010. Retrouver ce niveau revient à investir10 milliards... 2 suffisent pour le logement social.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)
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