Les prix vont s'envoler ?

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politicien
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Message non lu par politicien » 13 sept. 2010, 20:55:00

Bonjour,
 "Restez en ligne. J’ai un acheteur Leclerc sur mon portable…" Au volant de son Audi, ce patron de PME joue les hommes-orchestres. Il enchaîne les rendez-vous dans les centrales, tout en discutant âprement par téléphone une hausse de la farine de 30%. Chaque année, il livre plus de 300.000 tonnes aux boulangeries Leclerc, Carrefour… Cette année, sa facture gonfle comme un pain au levain. "Je répercute une partie de la flambée du prix du blé. Pour l’instant, je n’ai que des refus. Le bras de fer commence."   Les industriels justifient leurs nouveaux tarifs par la hausse des cours des céréales, du café, du cacao, de l’orange ou encore du coton. Mars négocierait un coup de pouce d’environ 3% sur les prix des M&M’s et autres barres chocolatées Twix. "Le cours du cacao est si fluctuant que nous ajustons nos tarifs quasiment au jour le jour. La spéculation dicte sa loi", justifie Thierry Gaillard, PDG de Mars France. Plus catégorique, le groupe Doux a annoncé jeudi une hausse de 6% sur les prix de la volaille.  En face, les distributeurs rodent leur discours. Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), prévient: "La volatilité des cours dans le secteur agricole ne doit pas servir de prétexte à des augmentations généralisées. Nous observerons ce qui revient vraiment aux agriculteurs. D’accord pour répercuter la hausse du prix du lait afin d’aider les éleveurs. Pas d’accord pour financer les grands fabricants de produits transformés."  Serge Papin, président de Système U, a donné son feu vert pour augmenter la brique de lait UHT de 10% après les accords d’août dernier. Mais il refuse de transiger avec les industriels car "leurs résultats financiers sont confortables".   Sauver la loi de modernisation économique En 2007, les hypers avaient accepté la pression inflationniste sans broncher. Cette année, ils tergiversent. Leur crainte : perdre leurs clients malmenés par la crise. Ils tenteront de modifier les étiquettes dans les linéaires des magasins le plus tard possible, éventuellement en janvier 2011. Ce round de négociations aura valeur de test pour la loi de modernisation économique (LME) votée en 2008. De plus en plus chahutée, elle ne fera pas rempart. Jugée trop floue, elle est sous le coup de procédures judiciaires en chaîne.  Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, a assigné neuf enseignes en octobre 2009. Le gouvernement estime que les clauses de certains contrats font apparaître undéséquilibre entre les parties. Aucune affaire n’est définitivement jugée. Mais deux distributeurs, dont Darty, ont posé des questions prioritaires de constitutionnalité. Cette nouvelle procédure permet d’exiger la censure d’un texte. La Cour de cassation devrait se prononcer à la fin du mois et décider ou non la transmission au Conseil constitutionnel. Au pire, la LME risque d’être invalidée.  Par ailleurs, Catherine Vautrin, présidente de la commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) depuis seulement six mois pourra-t-elle remettre la loi sur les rails? C’est, en tout cas, l’ambition de la députée UMP de la Marne. Elle vient de créer "les mardis de la LME" pour réunir industriels, enseignes, fédérations professionnelles, ainsi que la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) autour de deux députés. Son objectif: "Améliorer les pratiques dans le contexte législatif actuel". Ces pratiques n’auront pas force de loi mais permettront aux frères ennemis de mieux collaborer.   La mission de sauvetage est loin d’être gagnée. A terme, la LME pourrait servir de bouc émissaire. Combatif, Jean-René Buisson, président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), avertit d’emblée: "LME ou pas, la hausse des prix est inéluctable car la flambée des cours et avérée et les distributeurs ne baisseront pas leurs marges." Les consommateurs sont prévenus.   Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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artragis
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Message non lu par artragis » 14 sept. 2010, 18:13:00

"Les consommateurs sont prévenus".
Lorsque le prix du blé baissait, les prix, eux restaient stables, il y a donc au moins une partie de la marge à rogner.
Sinon, il y aura sûrement une hausse, le blé augmentant trop rapidement, la bulle repart. C'est en fait là qu'est le problème. Par contre, il ne faut pas se leurer, 50% de la production française a été vendue à des cours inférieurs à 200€/tonne, souvent même vers les 150€ tonne, en fait les agriculteurs, lorsqu'ils ont vu la pente se redresser, on vendu rapidement les stocks qu'ils avaient (pour se refinancer) et faire une "prévision de récolte", et de vendre entre 25 et 50% de leur récolte à venir à ce cours qui les mettait juste à l'équilibre. On a donc en fait un coût de la farine et autre qui n'augmentera qu'à partir de janvier 2011 lorsque les stocks auront été utilisés pour les fêtes. En attendant, mangeons du maïs, avec un peu de chance, il viendra de France et nous n'aurons pas un troisième bras qui nous poussera sur la tête.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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mps
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Message non lu par mps » 14 sept. 2010, 23:15:00

En fait, vers janvier, le prix va redescendre, le blé de l'hémisphère sud étant récolté et venant sur le marché.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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