La politique industrielle du gouvernement
La politique industrielle du gouvernement
Bonjour à tous.
L'économie française souffre depuis longtemps de la faiblesse des investissements. On peut citer plusieurs causes: trop forte fiscalité, conservatisme de certains patrons mais surtout une épargne dormante. En cherchant des articles sur ce sujet, j'ai trouvé celui-ci: https://www.lefigaro.fr/placement/les-e ... s-20210207 . Je trouve que c'est une bonne nouvelle. Patrick Artus disait qu'il fallait rassurer les Français avec des structures institutionnelles. Bruno Le Maire l'a fait.
Je complète ce sujet par d'autres informations:
-on sait, depuis, les études de France stratégie, que les réformes de Macron ont amélioré l'image de la France. Ainsi, la France était devenue la première destination des investissements étrangers en Europe.
-la loi de programmation de la recherche souhaite augmenter le budget consacré à l'investissement. Exemple: le plan de 1,8 milliard d'euros sur la physique quantique.
Il reste des choses à faire, bien sûr. La baisse du niveau en mathématiques risque de casser cette dynamique. Mais en cette période difficile, j'ai pensé qu'il était intéressant de rappeler cela.
L'économie française souffre depuis longtemps de la faiblesse des investissements. On peut citer plusieurs causes: trop forte fiscalité, conservatisme de certains patrons mais surtout une épargne dormante. En cherchant des articles sur ce sujet, j'ai trouvé celui-ci: https://www.lefigaro.fr/placement/les-e ... s-20210207 . Je trouve que c'est une bonne nouvelle. Patrick Artus disait qu'il fallait rassurer les Français avec des structures institutionnelles. Bruno Le Maire l'a fait.
Je complète ce sujet par d'autres informations:
-on sait, depuis, les études de France stratégie, que les réformes de Macron ont amélioré l'image de la France. Ainsi, la France était devenue la première destination des investissements étrangers en Europe.
-la loi de programmation de la recherche souhaite augmenter le budget consacré à l'investissement. Exemple: le plan de 1,8 milliard d'euros sur la physique quantique.
Il reste des choses à faire, bien sûr. La baisse du niveau en mathématiques risque de casser cette dynamique. Mais en cette période difficile, j'ai pensé qu'il était intéressant de rappeler cela.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Bof... Tu te contentes de peu.
Sur la fiscalité, par exemple, rien n'a été fait : pas de suppression des impôts de production, pas de réforme du financement de la protection sociale. Donc nous avons toujours une fiscalité qui frappe démesurément la main-d'œuvre française, ce qui constitue un très gros handicap pour notre industrie.
De même, pas grand-chose n'a été entrepris pour empêcher nos fleurons industriels de passer sous pavillon étranger. La bonne décision prise récemment au sujet de Carrefour ne doit pas faire oublier les manquements passés.
Les mesures que tu évoques vont dans le bon sens, oui, mais elles sont d'ordre cosmétique, c'est-à-dire très largement insuffisantes pour remédier aux handicaps structurels de notre industrie.
Sur la fiscalité, par exemple, rien n'a été fait : pas de suppression des impôts de production, pas de réforme du financement de la protection sociale. Donc nous avons toujours une fiscalité qui frappe démesurément la main-d'œuvre française, ce qui constitue un très gros handicap pour notre industrie.
De même, pas grand-chose n'a été entrepris pour empêcher nos fleurons industriels de passer sous pavillon étranger. La bonne décision prise récemment au sujet de Carrefour ne doit pas faire oublier les manquements passés.
Les mesures que tu évoques vont dans le bon sens, oui, mais elles sont d'ordre cosmétique, c'est-à-dire très largement insuffisantes pour remédier aux handicaps structurels de notre industrie.
Re: La politique industrielle du gouvernement
@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Le manque d'investissements industriels provient de nombreux facteurs:
- les français n'aiment pas travailler
- et surtout pas dans l'industrie
- les prélèvements obligatoires sont super-élevés et mal orientés
- les français sont trop écologistes et opposants contestataires à tous projets
- le droit du travail français protègent excessivement les fainéants, les voleurs et les syndicalistes
- le subventionnement élevé est mal orienté
- la main d'oeuvre est coûteuse
- la main d'oeuvre industrielle qualifiée est peu nombreuse
- les infrastructures d'accueil sont mal organisées et vieillissantes
- la France est trop naïve et ne sait pas défendre ses entreprises dans la mondialisation
- nos énarques et autres technocrates sont industriellement incompétents
- nos politiques nationaux sont fourbes, versatiles et corrompus.
- les français n'aiment pas travailler
- et surtout pas dans l'industrie
- les prélèvements obligatoires sont super-élevés et mal orientés
- les français sont trop écologistes et opposants contestataires à tous projets
- le droit du travail français protègent excessivement les fainéants, les voleurs et les syndicalistes
- le subventionnement élevé est mal orienté
- la main d'oeuvre est coûteuse
- la main d'oeuvre industrielle qualifiée est peu nombreuse
- les infrastructures d'accueil sont mal organisées et vieillissantes
- la France est trop naïve et ne sait pas défendre ses entreprises dans la mondialisation
- nos énarques et autres technocrates sont industriellement incompétents
- nos politiques nationaux sont fourbes, versatiles et corrompus.
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Re: La politique industrielle du gouvernement
L' € est trop fort. La France s'en est toujours sortie par des dévaluations. Maintenant comme l'Allemagne est la patronne de l'Europe, c'est impossible d'en faire.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Heureusement que l'europe nous oblige à casser les monopoles dans certains secteurs comme le transport et l'énergie.
L'état est beaucoup trop omniprésent à tous les niveaux de la société et de l'économie.
L'état est beaucoup trop omniprésent à tous les niveaux de la société et de l'économie.
Re: La politique industrielle du gouvernement
D'accord, mais ça ne va pas assez loin. Ces impôts ne sont que légèrement baissés, et pas supprimés. Il faudrait les supprimer totalement. Il faudrait aussi revoir le financement de la protection sociale, chose qui n'a pas été faite.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Casser le monopole sur l'énergie n'est pas forcément une bonne idée.
Certes, l'euro est trop fort. Mais il faut bien constater que beaucoup de pays européens, avec le même euro, préservent leur industrie beaucoup mieux que nous. La désindustrialisation de la France a donc des facteurs endogènes.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Pour stimuler la compétitivité des entreprises il faut que les bénéfices qui en sont tirés bénéficient à l'entreprise, voire aux salariés beaucoup plus qu'aujourd'hui.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Les bénéfices peuvent prendre plusieurs directions:
- l'entreprise pour, soit de l'investissement productif, soit du désendettement. C'est la meilleure destination dans le cadre d'une compétition mondiale.
- les dividendes, auquel cas ils sortent de l'entreprise et ne lui sont d'aucune utilité.
- les salariés sous forme de primes ou de participation et d'intéressement.
La première utilisation doit être peu taxée si elle se fait en France.
La seconde doit être la plus taxée, car elle ne bénéficie qu'à des personnes qui souvent ont déjà largement ce qu'il faut pour vivre et qui, de toutes façons bénéficieront de la croissance de l'entreprise.
La troisième doit être un moyen de motivation des employés et doit être peu taxée, d'autant qu'elle génère des cotisations sociales dont bénéficie la société.
Au final, je pense que l'IS est mal fichu car il doit distinguer les destinations des bénéfices et selon le cas en faire varier les taux.
Re: La politique industrielle du gouvernement
En France on file 100 millions par an de crédit impot recherche à Sanofi
qui a sabré ses effectifs de recherche de 45% en 12 ans et distribue un dividende record de 4 milliards .
Au moins l'état sait stimuler la compétitivité des entreprises .
Pendant ce temps on manque de microscope au CNRS .
https://fdgpierrebe.over-blog.com/2020/ ... -cnrs.html
Les allemands ont le train à hydrogène . En France on a la réforme du statut des cheminots .
En France on a le bide de l'EPR de Flamanville . En Angleterre on prépare le plus grand projet éolien mondial .
http://peakenergie.org/index.php/renouv ... terre.html
qui a sabré ses effectifs de recherche de 45% en 12 ans et distribue un dividende record de 4 milliards .
Au moins l'état sait stimuler la compétitivité des entreprises .
Pendant ce temps on manque de microscope au CNRS .
https://fdgpierrebe.over-blog.com/2020/ ... -cnrs.html
Les allemands ont le train à hydrogène . En France on a la réforme du statut des cheminots .
En France on a le bide de l'EPR de Flamanville . En Angleterre on prépare le plus grand projet éolien mondial .
http://peakenergie.org/index.php/renouv ... terre.html
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: La politique industrielle du gouvernement
On pourrait tenter de moduler l'IS selon l'affectation des bénéfices, afin notamment de taxer les entreprises qui versent trop de dividendes. Attention toutefois : une économie dynamiques a besoin d'investisseurs, et les investisseurs n'investissent que s'ils ont des garanties de rémunération. Il y a donc un juste milieu à trouver.Papibilou a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:31:00Pour stimuler la compétitivité des entreprises il faut que les bénéfices qui en sont tirés bénéficient à l'entreprise, voire aux salariés beaucoup plus qu'aujourd'hui.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Les bénéfices peuvent prendre plusieurs directions:
- l'entreprise pour, soit de l'investissement productif, soit du désendettement. C'est la meilleure destination dans le cadre d'une compétition mondiale.
- les dividendes, auquel cas ils sortent de l'entreprise et ne lui sont d'aucune utilité.
- les salariés sous forme de primes ou de participation et d'intéressement.
La première utilisation doit être peu taxée si elle se fait en France.
La seconde doit être la plus taxée, car elle ne bénéficie qu'à des personnes qui souvent ont déjà largement ce qu'il faut pour vivre et qui, de toutes façons bénéficieront de la croissance de l'entreprise.
La troisième doit être un moyen de motivation des employés et doit être peu taxée, d'autant qu'elle génère des cotisations sociales dont bénéficie la société.
Au final, je pense que l'IS est mal fichu car il doit distinguer les destinations des bénéfices et selon le cas en faire varier les taux.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur la fiscalité des dividendes. Le gros problème, c'est le financement de la protection sociale sur la main-d'œuvre, dont on sait qu'elle est délocalisable. Ce mode de financement agit donc comme un droit de douane à rebours. C'est ça qu'il faut combattre.
Re: La politique industrielle du gouvernement
C'était effectivement mon propos: taxer plus fortement les dividendes, attendu qu'ils ne profitent ni à l'entreprise ni à la société.johanono a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:48:47
On pourrait tenter de moduler l'IS selon l'affectation des bénéfices, afin notamment de taxer les entreprises qui versent trop de dividendes. Attention toutefois : une économie dynamiques a besoin d'investisseurs, et les investisseurs n'investissent que s'ils ont des garanties de rémunération. Il y a donc un juste milieu à trouver.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur la fiscalité des dividendes. Le gros problème, c'est le financement de la protection sociale sur la main-d'œuvre, dont on sait qu'elle est délocalisable. Ce mode de financement agit donc comme un droit de douane à rebours. C'est ça qu'il faut combattre.
Vous relevez qu'un handicap des entreprises françaises est les charges sociales. Mais ceci est une révolution qui ne pourra être menée qu'avec une forte croissance à laquelle je ne crois pas beaucoup.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Il n'y a pas besoin d'une forte croissance pour faire cette réforme. Il faut du courage politique.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Usine à gaz très compliquée. Tu raisonnes comme si les dividendes versés par les entreprises provenaient uniquement d'une production française, sans marge à l'étranger sur les ventes, ou sans exportations, à verser àjohanono a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:48:47On pourrait tenter de moduler l'IS selon l'affectation des bénéfices, afin notamment de taxer les entreprises qui versent trop de dividendes. Attention toutefois : une économie dynamiques a besoin d'investisseurs, et les investisseurs n'investissent que s'ils ont des garanties de rémunération. Il y a donc un juste milieu à trouver.Papibilou a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:31:00Pour stimuler la compétitivité des entreprises il faut que les bénéfices qui en sont tirés bénéficient à l'entreprise, voire aux salariés beaucoup plus qu'aujourd'hui.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Les bénéfices peuvent prendre plusieurs directions:
- l'entreprise pour, soit de l'investissement productif, soit du désendettement. C'est la meilleure destination dans le cadre d'une compétition mondiale.
- les dividendes, auquel cas ils sortent de l'entreprise et ne lui sont d'aucune utilité.
- les salariés sous forme de primes ou de participation et d'intéressement.
La première utilisation doit être peu taxée si elle se fait en France.
La seconde doit être la plus taxée, car elle ne bénéficie qu'à des personnes qui souvent ont déjà largement ce qu'il faut pour vivre et qui, de toutes façons bénéficieront de la croissance de l'entreprise.
La troisième doit être un moyen de motivation des employés et doit être peu taxée, d'autant qu'elle génère des cotisations sociales dont bénéficie la société.
Au final, je pense que l'IS est mal fichu car il doit distinguer les destinations des bénéfices et selon le cas en faire varier les taux.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur la fiscalité des dividendes. Le gros problème, c'est le financement de la protection sociale sur la main-d'œuvre, dont on sait qu'elle est délocalisable. Ce mode de financement agit donc comme un droit de douane à rebours. C'est ça qu'il faut combattre.
Des actionnaires français. Tu es très éloigné de la réalité. Les grands groupes français produisent 50,60, 75% et plus à l'étranger, vendent autant à l'étranger, font souvent 100% de leurs profits à l'étranger. Dès lors, il faut investir compétitif, produire compétitif, vendre compétitif et distribuer des dividendes attractifs.
Re: La politique industrielle du gouvernement
La protection sociale est par définition payée par la production et donc par les entreprises. La façon de payer (taxe sur l'entreprise ou sur le salaire) n'a pas d'importance. Si on veut réduire les coûts en grattant les cotisations, on réduit la protection sociale. Et si on passe par des mutuelles c'est la même chose : ce sont les salaires et donc c'est l'entreprise.johanono a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:48:47On pourrait tenter de moduler l'IS selon l'affectation des bénéfices, afin notamment de taxer les entreprises qui versent trop de dividendes. Attention toutefois : une économie dynamiques a besoin d'investisseurs, et les investisseurs n'investissent que s'ils ont des garanties de rémunération. Il y a donc un juste milieu à trouver.Papibilou a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:31:00Pour stimuler la compétitivité des entreprises il faut que les bénéfices qui en sont tirés bénéficient à l'entreprise, voire aux salariés beaucoup plus qu'aujourd'hui.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Les bénéfices peuvent prendre plusieurs directions:
- l'entreprise pour, soit de l'investissement productif, soit du désendettement. C'est la meilleure destination dans le cadre d'une compétition mondiale.
- les dividendes, auquel cas ils sortent de l'entreprise et ne lui sont d'aucune utilité.
- les salariés sous forme de primes ou de participation et d'intéressement.
La première utilisation doit être peu taxée si elle se fait en France.
La seconde doit être la plus taxée, car elle ne bénéficie qu'à des personnes qui souvent ont déjà largement ce qu'il faut pour vivre et qui, de toutes façons bénéficieront de la croissance de l'entreprise.
La troisième doit être un moyen de motivation des employés et doit être peu taxée, d'autant qu'elle génère des cotisations sociales dont bénéficie la société.
Au final, je pense que l'IS est mal fichu car il doit distinguer les destinations des bénéfices et selon le cas en faire varier les taux.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur la fiscalité des dividendes. Le gros problème, c'est le financement de la protection sociale sur la main-d'œuvre, dont on sait qu'elle est délocalisable. Ce mode de financement agit donc comme un droit de douane à rebours. C'est ça qu'il faut combattre.
On peut seulement jouer sur le niveau de cette protection et sur sa gestion et son efficacité pour en réduire le coût.
Re: La politique industrielle du gouvernement
Nous sommes à peu près d'accord. C'est bien pour ça que je pense que la modulation de l'IS, si elle est possible, est néanmoins assez complexe à mettre en œuvre, et n'est pas prioritaire.Hector a écrit : ↑10 févr. 2021, 23:03:15Usine à gaz très compliquée. Tu raisonnes comme si les dividendes versés par les entreprises provenaient uniquement d'une production française, sans marge à l'étranger sur les ventes, ou sans exportations, à verser àjohanono a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:48:47On pourrait tenter de moduler l'IS selon l'affectation des bénéfices, afin notamment de taxer les entreprises qui versent trop de dividendes. Attention toutefois : une économie dynamiques a besoin d'investisseurs, et les investisseurs n'investissent que s'ils ont des garanties de rémunération. Il y a donc un juste milieu à trouver.Papibilou a écrit : ↑10 févr. 2021, 11:31:00Pour stimuler la compétitivité des entreprises il faut que les bénéfices qui en sont tirés bénéficient à l'entreprise, voire aux salariés beaucoup plus qu'aujourd'hui.Aiden a écrit : ↑09 févr. 2021, 20:55:06@johanono Au contraire. Les impôts sur la production vont baisser. L'impôt sur les société est aussi entrain de baisser. Il y a aussi d'autres mesures. Cf: https://www.economie.gouv.fr/entreprise ... :text=Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts,pour toutes les entreprises redevables de cet impôt . Agnès Pannier-Runacher a aussi lancé une politique de diminution du poids administration. Mais je ne connais pas assez ce qu'il y a dans le texte.
Les bénéfices peuvent prendre plusieurs directions:
- l'entreprise pour, soit de l'investissement productif, soit du désendettement. C'est la meilleure destination dans le cadre d'une compétition mondiale.
- les dividendes, auquel cas ils sortent de l'entreprise et ne lui sont d'aucune utilité.
- les salariés sous forme de primes ou de participation et d'intéressement.
La première utilisation doit être peu taxée si elle se fait en France.
La seconde doit être la plus taxée, car elle ne bénéficie qu'à des personnes qui souvent ont déjà largement ce qu'il faut pour vivre et qui, de toutes façons bénéficieront de la croissance de l'entreprise.
La troisième doit être un moyen de motivation des employés et doit être peu taxée, d'autant qu'elle génère des cotisations sociales dont bénéficie la société.
Au final, je pense que l'IS est mal fichu car il doit distinguer les destinations des bénéfices et selon le cas en faire varier les taux.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur la fiscalité des dividendes. Le gros problème, c'est le financement de la protection sociale sur la main-d'œuvre, dont on sait qu'elle est délocalisable. Ce mode de financement agit donc comme un droit de douane à rebours. C'est ça qu'il faut combattre.
Des actionnaires français. Tu es très éloigné de la réalité. Les grands groupes français produisent 50,60, 75% et plus à l'étranger, vendent autant à l'étranger, font souvent 100% de leurs profits à l'étranger. Dès lors, il faut investir compétitif, produire compétitif, vendre compétitif et distribuer des dividendes attractifs.
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